Garmin Sync, « libérez » vos données d’entraînement

Le problème des sites qui hébergent vos données d’entraînement en ligne consiste le plus souvent dans leur format propriétaire. Une fois vos nombreuses données téléchargées sur Garmin Connect, Endomondo, RunKeeper, Strava ou d’autres encore, difficile de les exporter en vrac pour les exploiter ailleurs, dans un tableur comme Excel par exemple. Le seul qui le fait plutôt bien d’après moi est Runkeeper, comme je l’ai évoqué dans un précédent billet. Le problème étant alors l’importation depuis un appareil Garmin, l’Edge 500 dans mon cas. Curieusement, ce que les autres savent faire, Runkeeper ne le sait pas et le problème dure depuis plusieurs mois. Il a été signalé par de nombreux utilisateurs, sans amélioration notable.

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Heureusement, d’autres sont plus malins et je suis tombé, au gré d’une énième recherche sur Garmin Sync. Un service assez génial qui vous permet de transférer automatiquement vos données de Garmin Connect à RunKeeper ou Strava, voire même les deux à la fois.

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GPS: quelle prison sur le web?

Mon GPS fidèle sans souci depuis bientôt trois ans.
Mon GPS fidèle sans souci depuis bientôt trois ans.

De Garmin Connect à Strava, en passant par Runkeeper, Endomondo ou Training Peaks, petit tour d’horizon subjectif de différents services en ligne pour stocker, analyser, exploiter et partager vos données d’entraînement.

J’utilise un GPS Garmin Edge 500 pour enregistrer les données de mes sorties d’entraînement. Parfois aussi mon iPhone pour des activités autres que du vélo, comme le ski de fond par exemple. Le principal avantage d’un GPS par rapport à un compteur traditionnel réside à mon avis dans la souplesse d’utilisation. Passer d’un vélo à un autre se fait sans souci de calibrage du diamètre des roues, son montage ne nécessite aucun câble ni capteur supplémentaire pour les fonctions de base (distance, durée, dénivelé, vitesse moyenne, fréquence cardiaque…)

De retour à la maison, le transfert sur l’ordinateur, ou plutôt sur le web en l’occurrence (pour être indépendant de la plateforme, Mac ou PC) permet d’afficher une belle carte de votre sortie, d’analyser vos données et de les partager avec le monde entier si vous le souhaitez. Le seul hic: une fois vos données téléchargées vers le service de votre choix vous êtes assez fortement lié à votre prestataire. Tous permettent d’exporter facilement vos fichiers un à un, au format TCX ou GPX. Mais lorsque vous avez trois ans de sorties, à raison de 150 activités par année, l’export manuel peut être un peu long… L’absence d’export “en vrac”, sous forme d’un fichier csv, par exemple, est à mon avis rédhibitoire.

J’avais ainsi dit que Strava ne passerait plus par moi, notamment parce que chaque sortie d’entraînement se transformait en compétition. Mais aussi parce qu’il est difficile d’en extraire des données en série plutôt qu’un fichier après l’autre. Une particularité malheureusement partagée par passablement de services en ligne. J’ai de la peine à confier mes données à un site que je ne pourrai pas quitter facilement lorsque je le veux. Pour faire bref, un service qui enferme mes données et moi avec, je n’y vais pas.

Garmin Connect: import facile, export perfectible

C’est aussi vrai pour Garmin Connect, le service du géant du GPS, vers lequel je me suis tourné assez naturellement, étant l’heureux propriétaire de l’excellent Edge 500. La fonction d’export de fichier csv fonctionne enfin, aussi en français. Mais uniquement sur 20 fichiers à la fois, pas idéal si vous avez plusieurs années d’activités à exporter. Pour mémoire, le fichier csv peut être exploité facilement dans n’importe quel tableur.

La page d'accueil de Garmin Connect affiche les principaux éléments de votre dernière sortie au login.
La page d’accueil de Garmin Connect affiche les principaux éléments de votre dernière sortie au login.
Chaque activité peut être affichée avec une foule de détails.
Chaque activité peut être affichée avec une foule de détails.

Avec Garmin Connect, outre la limitation à 20 fichiers, un bête paramètre complique encore le tout: le format de la date d’activité. Cette date est indiquée sous la forme “dim, 2013 janvier 06”. Il ne s’agit certes que d’un problème lié au format de la date, mais cela complique le traitement immédiat du fichiert. Bon point toutefois pour Garmin: on peut sélectionner son type d’activité et/ou une plage de dates avant l’exportation.

La liste des activités en présente 20 à la fois. Et il n'est pas possible d'en exporter davantage.
La liste des activités en présente 20 à la fois. Et il n’est pas possible d’en exporter davantage à la fois.
Les bilans au format texte sont paramétrables. Bien, même si moins "sexy" que les graphiques à la Runkeeper.
Les bilans au format texte sont paramétrables. Bien, même si moins « sexy » que les graphiques à la Runkeeper.

L’aspect “social” est bien présent avec des possibilités de partager des vos parcours et d’en trouver d’autres. Mais les membres semblent moins “partageurs” que ceux des autres sites. Impossible par exemple de trouver un parcours autour de Båstad, en Suède, où j’ai pu rouler en juillet 2012.

Le fichier csv exporté par Garmin Connect. Pas facile de trier sur la date.
Le fichier csv exporté par Garmin Connect. Pas facile de trier sur la date.

En résumé: rien à dire pour l’importation de données directement depuis le GPS de votre vélo: les activités non présentes en ligne sont importées quasi automatiquement. Mais uniquement depuis un appareil Garmin à ma connaissance. Une application iOS existe aussi (Garmin Fit), mais elle est payante et franchement pas terrible, pour rester poli. Et l’export depuis la plateforme est certes disponible, mais peu pratique et le fichier fourni n’est exploitable qu’après une série de manipulations manuelles.

Runkeeper, séduisant mais (momentanément?) inutilisable avec un Garmin

Runkeeper est un autre service de même genre, assez séduisant dans la forme et dans ses interactions avec de nombreuses applications.

L'accueil de Runkeeper fait la part belle au "fil" de vos activités et celle de vos "amis".
L’accueil de Runkeeper fait la part belle au « fil » de vos activités et celle de vos « amis ».

Runkeeper dispose d’une «app» iOS (je parle de ce que je connais) qui est plutôt pas mal, mais l’import de données, même une à une, depuis un Garmin est problématique depuis plusieurs mois. Impossible pour moi de la faire fonctionner ces derniers jours. Le bug est connu, mais sa résolution semble prendre beaucoup de temps. Dommage, car l’export d’un fichier csv est plutôt bien fait, avec la possibilité de sélectionner une plage de dates et un fichier bien structuré à la sortie. Le plus facile du lot à exploiter directement dans un tableur sans trop de manipulations. Le service cultive aussi un aspect social assez important en affichant les activités de vos “amis” et en permettant de trouver facilement des parcours.

Un activité détaillée sous Runkeeper. Il est également de tracer son parcours à la main, directement sur la carte en "collant" automatiquement aux routes. Malin.
Un activité détaillée sous Runkeeper. Il est également de tracer son parcours à la main, directement sur la carte en « collant » automatiquement aux routes. Malin.
Divers bilans sont proposés, davantage encore avec une formule payante.
Divers bilans sont proposés, davantage encore avec une formule payante.
Un export facile à paramétrer. Choisissez vos dates et c'est tout.
Un export facile à paramétrer. Choisissez vos dates et c’est tout.
On obtient un dossier zip contenant toutes les activités au GPX, ainsi qu'un CSV bien propre…
On obtient un dossier zip contenant toutes les activités au GPX, ainsi qu’un CSV bien propre…
…la preuve. Tri facile sur la date et les infos principales y sont.
…la preuve. Tri facile sur la date et les infos principales y sont.

En résumé: rien à dire pour l’export des données, mais faute de pouvoir les introduire facilement, il n’y a pas vraiment besoin de les exporter…

Endomondo: trop moche

Endomondo: je n’en veux pas, tellement il est moche. Cet avis n’engage évidemment que moi, mais l’interface web est vraiment rebutante. Peu lisible, bourrée de pubs clignotantes. La version payante permet de désactiver ces publicités, et franchement, je préfère payer que de devoir subir cette vue. Le site semble plein de fonctions et certains y trouveront leur compte. Je m’y intéresserai peut-être de plus près un de ces jours. Sinon, pas d’export de fichier csv possible. A son crédit: un import impeccable des données depuis un Garmin Edge 500. Comme quoi, c’est possible. N’est-ce pas Runkeeper?

Endomondo: trop chargé et fouillis à mon goût dans sa version gratuite.
Endomondo: trop chargé et fouillis à mon goût dans sa version gratuite.

Strava: import nickel, export néant

Strava, c’est un peu le petit dernier, turbulent et charmeur. Import indolore des données d’activité depuis un Garmin, belle application iPhone, interface web soignée et aspect social bien développé. Strava fait la différence avec ses “segments”. Le site est capable d’extraire certains tronçons, une montée de col par exemple, de vos données et de les comparer aux mêmes tronçons d’autres utilisateurs du service. Strava établit ainsi un classement des meilleurs temps sur ce même segment en désignant les King et Queen of the mountain, les KOM.

L'accueil de Strava, avec vos dernières activités et celles de vos "amis".
L’accueil de Strava, avec vos dernières activités et celles de vos « amis ».

Il est également possible de délimiter manuellement les segments, la sélection automatique étant parfois quelque peu étrange. On pourra ainsi sélectionne son parcours d’entraînement préféré, Strava se charge de l’historique et des comparaisons de séances. Le service est un peu le “Facebook” du vélo et vous serez averti si un utilisateur vous “pique” votre KOM. Il offre aussi la possibilité de trouver facilement des parcours déjà réalisés par d’autres. Sympa lorsque l’on est loin de chez soi.

Une activité détaillée dans Strava.
Une activité détaillée dans Strava.
Les stats annuelles présentées de manière graphique dans Strava.
Les stats annuelles présentées de manière graphique dans Strava.

En résumé: Strava a tout pour lui. Malheureusement, comme certains de ces concurrents, il préfère enfermer les usagers dans son système et ne propose pas d’export simple et, surtout, en série de vos données d’entraînement. Quand est-ce que tous ces gens comprendront que c’est justement cette liberté qui nous donnerait envie de rester chez eux? Pas l’ambiance “prison”.

Training Peaks: pour les sportifs exigeants

Je l’avoue volontiers, j’utilise surtout ces sites pour conserver mes données d’entraînement, afficher les cartes des parcours et, dans une moindre mesure, tenir une petite statistique de mes activités et retrouver quelques marques de référence de temps à autre. Tous ces sites ne sont finalement que de sympathiques gadgets, parfois à même de stimuler quelque peu une motivation défaillante.

Pour les sportifs plus ambitieux qui veulent travailler juste pour progresser, et qui sont prêts à y consacrer le temps nécessaire, mon spécialiste de frère me signale le site Training Peaks. Sous une interface, disons moins avenante que ses concurrents, se cache apparemment une puissance peu commune. Je dis “apparemment” car je n’ai pas encore vraiment testé cette plate-forme et je ne suis pas certain de vouloir y consacrer le temps nécessaire. On relèvera tout de même que l’import depuis mon Garmin s’est fait comme une fleur. L’export d’un fichier csv est bien disponible. À condition de disposer d’un compte payant (environ 20$ par mois). Comme je ne recule devant aucun sacrifice, j’ai pris cette option pour tester l’export. Il fonctionne, mais les champs sont vraiment très nombreux et, dans mon cas, celui des dates souffrait d’un petit bug. Toutes les dates ne sont pas affichées de manière identique, ce qui rend le tri automatique impossible. Pas top.

L'accueil de Training Peaks après le login. Complet et détaillé, mais on a vu plus beau.
L’accueil de Training Peaks après le login. Complet et détaillé, mais on a vu plus beau.
Détail d'une activité dans Training Peaks.
Détail d’une activité dans Training Peaks.
L'export sous diverses formes est prévu, mais seulement dans la version payante à 20$ par mois.
L’export sous diverses formes est prévu, mais seulement dans la version payante à 20$ par mois.

En résumé: un produit très complet, destiné aussi bien aux sportifs ambitieux qu’aux entraîneurs, avec des plans d’entraînement, la fixation d’objectifs et des relevés nutritionnels. On peut même y quantifier et qualifier son sommeil! L’interface mériterait un lifting et une ergonomie améliorée, mais le service est efficace, pour autant que l’on y consacre le temps nécessaire.

Au final… think global, act local

Cette longue réflexion “à voix haute” étant achevée, je me dessine une petite procédure toute personnelle: importation des données dans Garmin Connect (peut-être en attendant que Runkeeper veuille bien fonctionner correctement avec mon Edge 500 – son app iPhone étant bien plus aboutie que la Garmin Fit). Éventuellement importation aussi dans Strava, pour l’aspect communautaire et motivant. Mais, surtout, intégration manuelle des principales informations dans un programme de base de données. En l’occurrence, Bentó pour Mac.

La liste des activités entrée manuellement dans Bentó sur Mac. Mais aussi sur iPhone et iPad, avec une synchro parfaite.
La liste des activités entrée manuellement dans Bentó sur Mac. Mais aussi sur iPhone et iPad, avec une synchro parfaite.
La vue détaillée dans Bentó sur Mac.
La vue détaillée dans Bentó sur Mac.

Synchronisation parfaite entre Mac, iPad et iPhone, ce dernier pouvant servir pour introduire les données rapidement et facilement. Le tout me sera toujours accessible en local, sans besoin de connexion internet. Et certains parcours resteront secrets…

Grand Raid – le jeu des sept erreurs

Il y a même des endroits où l’on a l’air tranquille… Bon, c’était après la double crevaison, j’étais déjà bien calmé. Photo Sportograf.com

Mon Grand Raid 2012 ne s’est pas trop mal passé, avec un temps de 5h16 entre Hérémence et Grimentz. Il aurait pu être encore meilleur sans une succession d’erreurs qui m’ont coûté une demi-heure de réparations.

Voici donc la liste des erreurs à ne pas commettre…

  1. Penser, même à la 15e participation, que le Grand Raid est une épreuve comme une autre. C’est long, pas très technique mais les cailloux sont nombreux, très nombreux.
  2. Faire confiance au montage “Tubeless ready” d’origine, sans vérifier quel fond de jante a été monté.

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Mon vélo pour le Grand Raid 2012

Un vélo à tout faire pour le Grand raid 2012.

Cette année, j’ai décidé de ne plus courir… donc je me suis pour l’instant limité à trois épreuves: la manche du netplus challenge de Fully parce que c’était sur mon parcours d’entraînement fétiche, l’Eiger Bike Challenge parce que Thomas Bingelli nous y a invités avec mon épouse, et le Grand Raid parce que euh, euh, par habitude peut-être. Non, plus sérieusement parce que nous allons courir sous les couleurs de l’Hôpital du Valais — CRR avec deux collègues.

Le choix du vélo a été vite fait puisque je n’ai plus qu’un seul bike dans ma cave. Après avoir découvert le 29’’ avec le Merida semi-rigide alu l’an dernier grâce à la générosité de Merida par Alfred Comte et de Dom Cycle, j’ai décidé de ne plus mendier de vélo en 2012. Comme j’avais prévu de ne plus courir, il devenait difficile d’offrir une contrepartie au sponsor, même après quatorze ans de fidélité.

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Strava ne passera plus par moi

Sur le site web de Strava, vos sorties décortiquées.
Sur le site de Strava: vos sorties décortiquées.

Strava : distraction, nouvelle forme de compétition, gadget indispensable ou fossoyeur de l’esprit, l’âme du cycliste? Je me souviens de mes débuts à VTT, en 1990. Nous découvrions ces bécanes qui permettaient de « grimper les murs », rouler sur les alpages, faire le tour des montagnes. Chacun s’amusait de ses montées impossibles plus ou moins réussies, de ses franchissements d’obstacles hasardeux — les franchissements, pas les obstacles — et de ses dépassements « tout en glisse » sur les chemins 4×4 en descente.

Nos vélos n’avaient pas de fourche télescopique, pas de pédales « automatiques », des freins pourris et des vitesses à peu près indexées. Pas de compteur, encore moins de GPS, et on faisait du vélo pour s’éclater et, comme le raconte volontiers un ami, « pour avoir bien faim et bien soif après ».

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Monter un pneu tubeless ou « tubeless ready », facile

Si vous roulez dans des zones où des imbéciles sèment des punaises, le tubeless et son liquide de réparation son ma foi très utiles. Schwalble vous explique comment monter un tel pneu. Pas toujours aussi simple en pratique, et je n’aime pas toujours leurs pneus, mais la vidéo est bien détaillée. Et merci à Bikeo pour la publication qui me l’a fait découvrir.

Punaise, quelle imbécilité

En vingt ans et quelque de VTT je n’avais jamais vu un truc aussi imbécile. Le pire étant que cela s’est passé « chez moi », à Fully. Les cons ne sont jamais très loin. Des punaises bien planquées et tournées du bon coté pour nous punir (?) de passer sur des chemins ouverts à tout le monde. Huit pneus crevés d’un coup. Pas mal. Mais il faudra trouver autre chose pour nous empêcher de rentrer chez nous. C’est qu’on roule en Tubeless maintenant…

 

Vélos électriques: casque bientôt obligatoire

Le Conseil fédéral à décidé de simplifier les règles actuelles concernant les vélos à assistance électrique et de les adapter. Ces vélos seront désormais répartis en deux catégories, a-t-il décidé le 2 mars: celle des « cyclomoteurs légers » et celle des « autres cyclomoteurs.

Désormais, les vélos électriques d’une puissance maximale de 500 watts font partie de la catégorie des cyclomoteurs légers. Ils peuvent atteindre une vitesse maximale de 20 km/h sans pédalage et 25 km/h avec pédalage assisté, explique le gouvernement suisse. Le port du casque n’est pas obligatoire pour ces usagers, mais recommandé.

La seconde catégorie, réunit les vélos plus rapides, dont la puissance varie entre 500 et 1000 watts et qui peuvent atteindre 20 à 30 km/h sans pédalage et jusqu’à 45 km/h avec un pédalage assisté. C’est typiquement le cas de mon Stromer, par exemple. Ces vélos doivent être munis d’une plaque de contrôle et le port du casque est obligatoire. Casque de moto homologué si la vitesse peut dépasser 20 km/h sans pédalage, casque de vélo si l’assistance au pédalage permet de dépasser les 25 km/h. Pour résumer, si vous pédalez, vous pouvez aller plus vite avec un casque plus léger. Il y a tout de même encore des avantages à faire tourner les jambes…

Les mesures entrent en vigueur le 1er mai prochain et le port du casque sera obligatoire dès le 1er juillet. Elles semblent assez intelligentes et peu contraignantes pour être adoptées sans trop de problèmes, tant il est vrai que les vitesses atteintes et le manque d’habitude de certains autres usagers de la route face à ces nouveaux vélos rapides peuventt rapidement causer des accidents plus ou moins graves.

Rouler casqué, bientôt obligé?

Certains vélos à assistance électrique vous emmènent sans peine à plus de 40 km/h. Mais il faut toujours pédaler.

Faut-il rendre le casque obligatoire pour les vélos à assistance électrique (VAE) au pédalage, pour les plus rapides du moins? Le débat est lancé depuis vendredi. L’Office fédéral des routes (OFROU) propose de créer deux catégories de vélos électriques. Les plus rapides, avec assistance au pédalage jusqu’à 45 km/h, seraient soumis au port du casque obligatoire.

Les lecteurs du Matin ne semblent pas être les plus chauds partisans du port du casque. C’est vrai que d’imposer le casque à tout le monde peut retenir certains d’enfourcher une bicyclette et par là ralentir le développement du vélo comme moyen de transport. Mais au vu des infrastructures (in)existantes, le plus sûr moyen d’assurer sa sécurité est de l’assumer soi-même. Et là, comme l’illustre le débat du Matin, on dirait bien que ce sont ceux qui en font le moins (de vélo) qui rechignent le plus à mettre un casque. Le serpent se mord la queue. Quand aux VAE, à plus de 40 km/h, le casque semble être une évidence. Ne serait-ce que pour se protéger des automobilistes encore peu au fait de la vitesse à laquelle vous vous approchez d’eux.

Faut-il alors imposer le casque, vouloir protéger les gens malgré eux? « J’ai connu l’époque où il n’y avait pas de limitations de vitesse sur les routes, pas de ceintures ni appuie-tête dans les bagnoles, la tenue de route des voitures n’était pas le top, j’ai fait des milliers de km. en vélo sans casque (quand même fait des belles gamelles), j’ai fait pas mal d’alpinisme ainsi que de ski (sans casque) et le comble, je suis toujours là … est-ce un miracle ?« , écrit un internaute sur le site du Matin. Miracle ou pas, ils sont nombreux à avoir eu moins de chance. Et les mesures imposées par les Etats ont tout de même permis de diviser par quatre le nombre de tués sur les routes entre 1970 et 2005, alors que le trafic automobile a fortement augmenté dans le même temps.

Alors, chacun fait comme il veut. Des casques, j’en ai déjà cassé quelques uns. Alors je vais continuer à le mettre. Pour le prix de deux pleins dune auto, il y en a de très beaux.

Des suspensions? Vous m’en mettrez deux!

Le Velo Romand du printemps 2011.

Cet article a été publié dans le magazine Velo Romand au printemps 2011. Actuellement dans les kiosques.

La première fois que j’ai pu approcher et tester un VTT tout suspendu, je n’ai pas pu retenir une pointe de jalousie. C’était en 1998 et mon petit frère, devenu un très grand depuis, me narguait dans les descentes avec son Cyclecraft. Une monture teutonne, drapée de bleu et d’orange, déjà diablement efficace à l’époque. La marque a disparu. Ma conviction de la supériorité du « fully » jamais. C’est que ce vélo, pourtant lourd et à mille lieues des montures du jour, était certes efficace en descente, mais surtout… à la montée. Dans les passages techniques, truffés de pierres et de racines s’entend, car c’est bien l’idée que je me fais du VTT. Pour rouler sur des chemins forestiers larges de trois mètres, personne n’a jamais eu besoin de VTT. Mais passons.

Quelques années plus tard, j’ai pu participer à une étude menée par mon frère, encore lui, consacrée au rendement énergétique d’un vélo à suspension intégrale. Un parcours identique, tout en montée, à effectuer deux fois, en veillant à conserver une fréquence cardiaque identique. Sur un vélo sans suspension à l’arrière d’abord, puis sur un tout suspendu. Verdict : le deuxième était plus rapide.

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