Cela devait finir par arriver. Le double champion olympique et multiple champion du monde Julien Absalon (F) a trouvé son maître à la régulière samedi à Canberra. Le Grison Nino Schurter est le nouveau champion du monde de VTT.
Schurter a été le seul coureur à tenir le rythme infernal imposé par Absalon dès les premiers mètres de course. Le quatruple champion du monde a toutefois dû s’avouer vaincu au sprint.Florian Vogel a complété le podium en s’emparant de la médaille de bronze à moins d’une minute du duo de tête.
Nino Schurter devient le troisième Suisse a devenir champion du monde après Thomas Frischknecht en 1996 à Cairns (Aus) et Christoph Sauser, l’année passée, lors du triplé historique de Val di Sole (It).
Marielle Saner abandonne
Chez les dames, Esther Süss a terminé à la huitième place d’une épreuve remportée par la Russe Irina Kalentieva. La Valaisanne Marielle Saner-Guinchard a été contrainte à l’abandon. «Je n’ai jamais autant souffert pendant une course, ou une demi-course plutôt», a-t-elle expliqué sur Facebook. La citoyenne de Collombey-Muraz, qui a remporté le dernier Grand Raid Verbier-Grimentz, a surtout souffert d’importants maux de dos en Australie.
A 32 ans, Marielle Saner-Guinchard vient tout juste de remporter le Grand Raid Verbier-Grimentz, record du parcours à la clé. Un résultat qui témoigne d’une reconversion réussie pour cette ancienne spécialiste de descente qui n’a pourtant que deux ans de XC dans les jambes. La Valaisanne d’adoption, installée aux Neyres, sur les hauts de Collombey-Muraz, n’entend pourtant pas s’arrêter en si bon chemin. Entretien.
Marielle, on pensait que vous arrêteriez après votre victoire en Coupe du monde DH en juin 2007, chez vous, à Champéry. Pourquoi être repartie pour une carrière en cross-country?
J’en avais marre de la descente, après 10 ans. J’avais toujours dit que 2007 serait ma dernière saison. Et comme j’avais toujours fait quelque courses en XC, sans être mauvaise, j’avais dans l’idée de me lancer. C’était un nouveau défi, avec un grand rêve: les Jeux olympiques. Irréalisable en descente. Cela a aussi été une des raison pour changer de discipline.
Mon premier VTT était un Scott Montana bleu foncé et rose. Reçu de mes parents en 1990, pour me 20 ans, il a fait le Grand Raid qui s’appelait encore Cristalp à l’époque. La glorieuse époque. Freins cantilever et poignées en résine, cale-pieds à courroie, pas de fourche téléscopique, cadre acier double-butted… On souffrait, mais on se marrait bien.
Aujourd’hui, 19 ans plus tard, je l’ai toujours. Repeint en jaune, équipé de V-Brakes et de roues DT gagnés lors du Grand Raid 2006. Il a aussi reçu un porte-bagages, des gardes-boue, une nouvelle selle et des nouveaux leviers de changement de vitesse, les push-push Deore d’origine ayant rendu l’âme assez rapidement. Bref, sur ce vélo que j’utilise désormais pour aller acheter du pain, plus grand-chose d’origine. Le pédalier et la potence, longue, trop longue.
Le problème avec la potence, c’est son âge et le diamètre de son plongeur. Un pouce et 1/8e, et surtout un système qui n’était pas encore Headset. Impossible aujourd’hui de trouver ce genre d’article, pensais-je. Jusqu’à ce que je tombe par hasard sur un adaptateur Zoom. Un plongeur 1 pouce 1/8e avec, au sommet, un renflement 1 pouce 1/4 qui n’attend qu’une potence plus courte et relevée. Tout ça pour 11 malheureux francs suisses. Mon vieux Scott va encore changer de gueule. Vingt ans après, il progresse toujours…
Le syndrome de la page blanche. Je ne pensais pas le connaître un jour, mais ça doit bien arriver à tous ceux qui écrivent… Alors voilà. Les yeux qui fixent l’écran du Mac et… rien. Le dernier texte, à livrer d’urgence pour raisons de délais, destiné au magazine Vélo Romand de septembre prochain, ne vient pas.
Cela paraissait facile pourtant. “Raconte ta course au Grand Raid« , a demandé le rédacteur en chef. Un texte tout bête quoi. Le départ à Hérémence, Mandelon, Evolène, Eison, L’A Vieille, le Pas de Lona, le Basset, Grimentz. Voilà. Cette année c’est à peu près tout ce que j’ai à en dire. Pas de jambes dès le départ, un faux rythme en attendant que cela s’améliore. Pas d’amélioration, un passage moyen sur le single de Mandelon, un bouchon monstrueux sur celui entre Volovron et Eison, un coup de barre – 2008 bis repetita je n’ai rien appris – dans la montée sur L’A Vielle. Pause pique-nique et mieux sur la fin mais même pas vu le lac de Moiry, dans le brouillard. Voilà, 4h50 de vélo sans vraiment savoir pourquoi, plaisir minime… Alors, quoi écrire sur un truc aussi moyen?
Seul constat positif: les endroits où je peux me faire plaisir, un peu, ça va nettement mieux. Deuxième temps de catégorie entre Mandelon et Evolène, malgré un stop pour remettre en place une chaîne récalcitrante, et quatrième temps entre le basset de Lona et l’arrivée, quasi en roue libre…
C’est décidé: je vais viser les courses qui proposent plus de la moitié du parcours en singletrail. Je veux bouffer du sentier, pas du bitume! Qui a dit Transvésubienne?
Le principal facteur de succès reste l’entraînement. Et pour Gérald Gremion, l’alimentation “ça ne fait qu’aider un peu » pour atteindre son but sans trop défaillir.
«Le ravitaillement est le carburant qui nous permet d’arriver au bout de la course», explique le docteur Gérald Gremion, spécialiste de la médecine et de la nutrition du sport. «Mais il n’y pas de miracle. Les choses simples sont les meilleures. Et le plus simple, c’est qu’il faut s’entraîner. L’alimentation, ça ne fait qu’aider un petit peu.» Reste qu’il ne s’agit pas de la négliger non plus. Les conseils du spécialiste.
Que manger en période d’entraînement?
En général, une alimentation variée suffit à combler les besoins d’un sportif. Cela veut dire beaucoup de boissons, trois à quatre portions de fruits et légumes par jour, une portion par repas d’hydrates de carbone comme le pain, les pâtes, le riz ou les pommes de terre, deux portions quotidienne de viande et produits laitiers. Eviter les douceurs, même si on aime tous ça… On a aussi constaté qu’un apport de protéines immédiatement après un entraînement, dans l’heure qui suit et pas plus tard, permettait d’augmenter la masse musculaire.
Triple ou double plateau? Sur le Grand Raid ce n’est pas la question. Pas encore. Les guerres de religion font rage dans d’autres domaines. Suspensions, pneumatiques, freins et systèmes de boissons constituent autant de possibilités de se distinguer.
Pour chaque concurrent du Grand Raid, la préparation du matériel peut vite tourner à la prise de tête s’il n’a pas déjà ses petites habitudes. Des pneumatiques à l’habillement, en passant carrément par le choix du vélo, il n’y a pas vraiment de bonne ou de mauvaise décision. Mais beaucoup de compromis.
Vélo semi-rigide ou tout-suspendu?
Les vainqueurs du Grand Raid roulent sur des semi-rigides? Vrai la plupart du temps, mais Ludovic Fahrni a remporté la course en 2004 au guidon d’un vélo tout suspendu. Reste que les pilotes sont souvent de véritables chasseurs de grammes et renoncent au vélo «tout mou», forcément plus lourd. Mais l’inconfort qui en résulte peut se payer cash sur une épreuve aussi longue. Le tout suspendu n’est certainement pas indispensable sur le Grand Raid. Mais il n’est peut-être pas si inutile que cela. «Franchement, aujourd’hui on arrive avec des vélos à suspension intégrale très légers», souligne Dominique Page, ancien coureur et patron d’un magasin de cycles. «Et je reste persuadé que si deux coureurs arrivent ensemble au sommet de la dernière bosse, celui qui a un tout suspendu part avec un certain avantage…»
Dans son édition du 17 août 2009, le quotidien Le Temps revient sur la problématique des piste cyclables en Suisse romande. L’article «Pistes cyclables, un chantier pour l’avenir» est à lire en ligne (gratuit mais inscription peut-être nécessaire). «Le réseau de pistes cyclables reste globalement dangereux et peu attrayant en Suisse romande», rappelle le journal. «Une pétition demandant son élargissement sera remise en septembre aux parlements concernés.»
Trouvée via le site jepedale.com, cette vidéo consacrée à Lightlane, un système d’éclairage qui permet de se créer sa propre piste cyclable. « Les pistes cyclables sont un moyen très effectif pour améliorer la sécurité des cyclistes », rappellent les créateurs du système.
« Mais en raison des coûts d’installation, ces pistes ne sont pas toujours très répandues. Et plutôt que d’obliger le cycliste à s’adapter aux infrastructures existantes (ou inexistantes plutôt… ndj), la piste cyclable devrait s’adapter au cycliste. »
Ceci dit, le principal inconvénient de la chose, c’est qu’elle ne fonctionne que de nuit…
Et comme quelques images valent mieux qu’un long discours, une petite vidéo.
« Les enfants n’ont pas le droit de circuler à vélo sur la route avant 7 ans. C’est pourquoi ils n’ont pas le droit d’aller à vélo à l’école avant cet âge. » Petit extrait d’une conversation autour d’un (bon) repas le week-end dernier. Forcément, ça m’interpelle. Cycliste dans l’âme et le corps, je rentre de vacances en Scandinavie (Danemark et Suède). Des pays où le vélo comme moyen de transport est une évidence. Les pistes cyclables sont de vraies pistes cyclables, séparées du trafic, et on peut sans autre y expédier ses enfants sans craindre qu’il ne se fassent aplatir par un conducteur de Hummer trop pressé.
7 ans, donc, paraît-il, en Suisse. Vérification faite sur le portail officiel de la Confédération, « Les enfants peuvent circuler à bicyclette sur la voie publique dès l’âge de la scolarité obligatoire. Aucun examen n’est en principe nécessaire. Les cyclistes doivent cependant observer les règles de la circulation. »
Dans sa brochure « Enfants sur le chemin de l’école », le Bureau de prévention des accidents (BPA) précise encore que « Selon la loi, tout enfant d’âge scolaire capable d’actionner les pédales en restant assis sur la selle est autorisé à rouler à vélo sur la route. Toutefois, dans l’optique de la sécurité routière, les enfants en première et deuxième primaire ne sont pas encore en mesure de jeter un coup d’œil en arrière tout en étendant le bras et en s’engageant dans la voie de présélection. »
Voilà, cela a le mérite d’être clair. Dès 6 ans, les enfant ont le droit de circuler seuls s’ils en sont capables. C’est là que je constate que notre pays, ou ma commune plus particulièrement, n’a pas encore intégré cette forme de mobilité douce. Plutôt que de développer les pistes cyclables, on INTERDIT aux enfants d’aller en vélo à l’école avant 7 ans. C’est plus facile, c’est moins cher, mais seulement en faisant un mauvais calcul. Il faut en effet payer le transport scolaire, qui pollue, et s’accommoder du mode de vie toujours plus sédentaire de nos têtes blondes. Un problème de santé publique dont on n’a pas fini de calculer les dégâts à venir.
Allez, pour le plaisir et ma fierté de papa, je ne résiste pas à l’envie de vous montrer le petit dernier qui fait du vélo. Mais je vous rassure tout de suite, il est encore loin d’aller à l’école sur son deux-roues, vu qu’il n’a que 3 ans. Go Isak, go!
Quelques années sans compétition et quatre enfants plus tard, retour sur un podium, en catégorie « populaires » le 20 juillet 2009 à Martigny. C’était à l’occasion du critérium sur route mis sur pied lors du passage du Tour de France en Valais. Plus vraiment l’habitude (si je l’ai eue un jour) de ce genre d’effort.
Limite de vouloir bâcher après quatre tours sur 35, l’élastique et la relance en sortie de virage, pas vraiment mon truc. Heureusement, on a réussi à se dégager à trois et rouler vite… mais de manière plus régulière. Après il fallait encore se souvenir de sprinter tous les 5 tours pour marquer les points… Pas capté tout de suite.
Une belle soirée dans une ambiance de kermesse sur la place Centrale et, cerise sur la gâteau, mon petit frère Raphaël qui enlève le général du Giron du Rhône en open.
Programmes, horaires, inscriptions, accès, hébergement, portraits de coureurs… le site est très complet.
La Coupe du monde de Champéry (12- 13 septembre) vient de se doter d’un site internet à la hauteur de l’événement. Le site Internet de la Coupe du monde de Champéry vient d’être totalement rénové. On y retrouve toutes les infos sur cette étape. Les hébergements, les circuits, la liste des exposants et encore pleins d’infos pratiques. Le site permet aussi de revivre le début de saison en vidéo et de découvrir les portraits de tous les favoris juniors et élites.
Deux ans après une première Coupe du monde dans le Valais Suisse, la Coupe du monde fera son retour en terre helvétique au mois de septembre. Une semaine après les Mondiaux de Canberra, les meilleurs crosseurs planétaires s’affronteront pour l’avant dernière manche du circuit international. En septembre dernier, l’Union cycliste internationale officialisait l’organisation des Mondiaux 2011 dans la station du Domaine des Portes du Soleil. Et la montée en puissance passera l’an prochain par une étape double (DH + XC) les 24 et 25 juillet.
Vous laissez vos enfants circuler sur une « bande cyclable » en bordure de route cantonale vous? Pas moi. La bicyclette n’est clairement pas considérée comme un moyen de transport en Valais. Tout au plus un loisir pour lequel on veut bien peindre quelques lignes jaunes sur les routes, pour feindre d’agir en faveur du vélo (surtout utile en période électorale…).
Les vraies pistes cyclables sont encore trop rares, et les exceptions font parfois sourire, comme entre Branson et Martigny.
Cela peut, cela doit changer et une pétition circule dans toute la Suisse romande pour « Davantage de bandes cyclables en Suisse romande ».