Burry Stander: « J’ai adoré le parcours de Champéry »

Au terme d’une course incroyable de rebondissement, le Sud Africain Burry Stander a remporté à Champéry pour la première fois une étape de la Coupe du Monde. Absalon, deuxième, s’assure définitivement le général.

Il se souviendra longtemps des dix derniers jours. Le 4 septembre en Australie, Burry Stander ne trouvait pas de rival sur la route de son premier titre mondial en moins de 23 ans. A Canberra, le pilote Specialized avait signé de meilleurs temps que ses ainés en élites. Et aujourd’hui il est à nouveau rentré dans l’histoire de son sport en s’imposant sur cette avant dernière étape du circuit mondial. Depuis la victoire de Julien Absalon en 2001, aucun espoir ne s’était imposé à ce niveau.

A Champéry Burry Stander a peut-être bénéficié d’un gros coup de fatigue d’Absalon dans le dernier kilomètre. Mais il a surtout mené un course très intelligente, à commencer par le choix de son vélo, un tout suspendu qu’il a particulièrement apprécié sur les racines et pierres glissante du Grand-Paradis. Ses explications en vidéo.

Marielle Saner: malade mais contente – Vidéo

Une semaine après son abandon lors des championnats du monde de Canberra, en Australie, Marielle Saner Guinchard voulait faire bonne figure à domicile. Elle finit 13e d’une course difficile pour elle, notamment en raison d’une bronchite.

Champéry: Stander et Osl, le roi et la reine de Champéry

Le podium des hommes avec une première victoire pour le jeune Sud Africain, encore U23, Burry Stander. ldd
Le podium des hommes avec une première victoire pour le jeune Sud Africain, encore U23, Burry Stander. ldd

Grosse sensation dimanche sur la manche de Coupe du monde de XC à Champéry où le Français Julien Absalon, solidement installé en tête de la course a dû laisser partir le jeune Sud-Africain Burry Stander – champion du monde U23 la semaine dernière à Canberra – dans le dernier kilomètre de course. «Durant cette course, je me suis surtout employé à ne pas laisser revenir les frères Flückiger», expliquait le vainqueur après l’arrivée. «Je pensais qu’Absalon gérait tranquillement son avance, mais à la sortie du dernier sentier, j’ai vu qu’il n’était pas très loin. Je me suis dit que je devais saisir ma chance et j’ai fait la dernière montée quasiment au sprint. Je suis entré sur le « single » de la descente devant lui et j’ai encore pris quelques risques, et voilà. Je suis vraiment heureux de cette première victoire».

Absalon: « les jambes en coton »

De son côté, Julien Absalon avouait avoir proprement «explosé» dans cette même ultime ascension. Son avance dans le dernier tour a fondu de 50 à 35 secondes, pour finalement disparaitre complètement. «J’ai cru que je n’arriverais pas à terminer la dernière bosse», explique Absalon. «J’ai eu les jambes en coton d’un coup. Cette semaine j’ai pris des vacances en rentrant d’Australie, je me suis arrêté a Singapour. Mais je crois que j’ai manqué de foncier en fin de course. Ce n’est pas grave, l’essentiel est là. Je remporte la Coupe du monde».

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Champéry: un tracé permanent pour le cross-country?

Champéry vit à l’heure de la Coup du Monde de VTT ce week-end. L’occasion, lors de cette avant-dernière manche de la saison de cross-country, de voir à l’oeuvre et de côtoyer les « stars » d’une discipline restée accessible.

L’occasion aussi, pour les participants aux courses populaires du samedi matin, de rouler sur le même parcours – juste amputé des pires difficultés technique, qu’eux. L’échauffement dans la roue de la poupée canadienne Emily Battty, ce n’est pas rien tout de même…

Dommage dès lors que les vététistes valaisans et romands ne se soient pas déplacés plus nombreux pour participer à ces courses. Peur d’un parcours trop technique? Peut-être. Mais les vélos ont tout de même évolué depuis 20 ans. On peut se risquer sur un parcours un peu plus technique que la Papival de Nax…

La bonne nouvelle, c’est qu’une partie du parcours pourrait rester permanente. Les membre du comité d’organisation avec qui j’en ai discuté n’y étaient en tout cas pas opposés. Ce serait l’occasion de rouler durant toute la belle saison sur le tracé des « pros ». Et de mieux se rendre compte de leur incroyable niveau. Technique et physique. Parce que, deux heures dans ce terrain, c’est vraiment du sport. Du VTT quoi…

Au programme

Champéry prête pour la Coupe du monde

Julien Absalon, qui se défait ici de Sauser en 2007, aura fort à faire pour battre Nino Schurter dimanche à Champéry.
Julien Absalon, qui se défait ici de Sauser en 2007, aura fort à faire pour battre Nino Schurter dimanche à Champéry.

Champéry s’aprête à vivre un week-end de folie avec les meilleurs pilotes mondiaux de cross-country. Nino Schurter, le nouveau champion du monde sera présent, tout comme Julien Absalon, qui aura fort à faire s’il veut remporter le classement général de la Coupe du Monde.

Nino Schurter, 23 ans, a réalisé la course de sa vie samedi a Canberra en Australie et a réalisé une entrée fracassante dans la catégorie élites en remportant le titre mondial. Julien Absalon, grandissime favori qui termine à la deuxième place a déclaré: «C’est son premier titre mais certainement pas le dernier. J’avais déjà annoncé l’an passé après les Jeux Olympiques que Nino serait le grand patron de demain.»

Deux ans après sa victoire en terre champérolaine, le Français s’élancera dimanche avec le maillot blanc de leader de la Coupe du monde. La saison prendra fin les 19 et 20 septembre à Schladming en Autriche et la course valaisanne s’annonce passionnante.

Nino Schurter sera donc le premier favori à la victoire. Dimanche, il devra touttefois se méfier de la réaction d’orgueil de Julien Absalon, frustré de sa deuxième place en Australie. Dans le rôle d’arbitre, on pourrait retrouver les Suisses Christoph Sauser et Florian Vogel mais aussi l’espagnol Jose Hermida ou le Canadien Geoff Kabush.

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Mondiaux de VTT: Schurter en or, Marielle abandonne

Cela devait finir par arriver. Le double champion olympique et multiple champion du monde  Julien Absalon (F) a trouvé son maître à la régulière samedi à Canberra. Le Grison Nino Schurter est le nouveau champion du monde de VTT.

Schurter a été le seul coureur à tenir le rythme infernal imposé par Absalon dès les premiers mètres de course. Le quatruple champion du monde a toutefois dû s’avouer vaincu au sprint.Florian Vogel a complété le podium en s’emparant de la médaille de bronze à moins d’une minute du duo de tête.

Nino Schurter devient le troisième Suisse a devenir champion du monde après Thomas Frischknecht en 1996 à Cairns (Aus) et Christoph Sauser, l’année passée, lors du triplé historique de Val di Sole (It).

Marielle Saner abandonne

Chez les dames, Esther Süss a terminé à la huitième place d’une épreuve remportée par la Russe Irina Kalentieva. La Valaisanne Marielle Saner-Guinchard a été contrainte à l’abandon. «Je n’ai jamais autant souffert pendant une course, ou une demi-course plutôt», a-t-elle expliqué sur Facebook. La citoyenne de Collombey-Muraz, qui a remporté le dernier Grand Raid Verbier-Grimentz, a surtout souffert d’importants maux de dos en Australie.

Marielle Saner: «Le but, c’est les Jeux de Londres»

A 32 ans, Marielle Saner-Guinchard vient tout juste de remporter le Grand Raid Verbier-Grimentz, record du parcours à la clé. Un résultat qui témoigne d’une reconversion réussie pour cette ancienne spécialiste de descente qui n’a pourtant que deux ans de XC dans les jambes. La Valaisanne d’adoption, installée aux Neyres, sur les hauts de Collombey-Muraz, n’entend pourtant pas s’arrêter en si bon chemin. Entretien.

Marielle Saner: «Je suis plus régulière et j’apprends à me connaître.» DR
Marielle Saner: «Je suis plus régulière et j’apprends à me connaître.» DR

Marielle, on pensait que vous arrêteriez après votre victoire en Coupe du monde DH en juin 2007, chez vous, à Champéry. Pourquoi être repartie pour une carrière en cross-country?

J’en avais marre de la descente, après 10 ans. J’avais toujours dit que 2007 serait ma dernière saison. Et comme j’avais toujours fait quelque courses en XC, sans être mauvaise, j’avais dans l’idée de me lancer. C’était un nouveau défi, avec un grand rêve: les Jeux olympiques. Irréalisable en descente. Cela a aussi été une des raison pour changer de discipline.

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Un adaptateur pour mon vieux clou

Mon premier VTT était un Scott Montana bleu foncé et rose. Reçu de mes parents en 1990, pour me 20 ans, il a fait le Grand Raid qui s’appelait encore Cristalp à l’époque. La glorieuse époque. Freins cantilever et poignées en résine, cale-pieds à courroie, pas de fourche téléscopique, cadre acier double-butted… On souffrait, mais on se marrait bien.

L'adaptateur qui ve me permettre de monter une potence plus courte et relevée sur mon vieux vélo. Mon dos dit merci…
L'adaptateur qui ve me permettre de monter une potence plus courte et relevée sur mon vieux vélo. Mon dos dit merci…

Aujourd’hui, 19 ans plus tard, je l’ai toujours. Repeint en jaune, équipé de V-Brakes et de roues DT gagnés lors du Grand Raid 2006. Il a aussi reçu un porte-bagages, des gardes-boue, une nouvelle selle et des nouveaux leviers de changement de vitesse, les push-push Deore d’origine ayant rendu l’âme assez rapidement. Bref, sur ce vélo que j’utilise désormais pour aller acheter du pain, plus grand-chose d’origine. Le pédalier et la potence, longue, trop longue.

Le problème avec la potence, c’est son âge et le diamètre de son plongeur. Un pouce et 1/8e, et surtout un système qui n’était pas encore Headset. Impossible aujourd’hui de trouver ce genre d’article, pensais-je. Jusqu’à ce que je tombe par hasard sur un adaptateur Zoom. Un plongeur 1 pouce 1/8e avec, au sommet, un renflement 1 pouce 1/4 qui n’attend qu’une potence plus courte et relevée. Tout ça pour 11 malheureux francs suisses. Mon vieux Scott va encore changer de gueule. Vingt ans après, il progresse toujours…

Un Grand Raid pas raide

Le syndrome de la page blanche. Je ne pensais pas le connaître un jour, mais ça doit bien arriver à tous ceux qui écrivent… Alors voilà. Les yeux qui fixent l’écran du Mac et… rien. Le dernier texte, à livrer d’urgence pour raisons de délais, destiné au magazine Vélo Romand de septembre prochain, ne vient pas.

Un passage sympa, sous le barrage de Moiry, peu avant l'arrivée. (Photo Caroline Faiss)
Un passage sympa, sous le barrage de Moiry, peu avant l'arrivée. (Photo Caroline Faiss)

Cela paraissait facile pourtant. “Raconte ta course au Grand Raid« , a demandé le rédacteur en chef. Un texte tout bête quoi. Le départ à Hérémence, Mandelon, Evolène, Eison, L’A Vieille, le Pas de Lona, le Basset, Grimentz. Voilà. Cette année c’est à peu près tout ce que j’ai à en dire. Pas de jambes dès le départ, un faux rythme en attendant que cela s’améliore. Pas d’amélioration, un passage moyen sur le single de Mandelon, un bouchon monstrueux sur celui entre Volovron et Eison, un coup de barre – 2008 bis repetita je n’ai rien appris – dans la montée sur L’A Vielle. Pause pique-nique et mieux sur la fin mais même pas vu le lac de Moiry, dans le brouillard. Voilà, 4h50 de vélo sans vraiment savoir pourquoi, plaisir minime… Alors, quoi écrire sur un truc aussi moyen?

Seul constat positif: les endroits où je peux me faire plaisir, un peu, ça va nettement mieux. Deuxième temps de catégorie entre Mandelon et Evolène, malgré un stop pour remettre en place une chaîne récalcitrante, et quatrième temps entre le basset de Lona et l’arrivée, quasi en roue libre…

C’est décidé: je vais viser les courses qui proposent plus de la moitié du parcours en singletrail. Je veux bouffer du sentier, pas du bitume! Qui a dit Transvésubienne?

Grand Raid: quel carburant pour passer l’arrivée?

Le principal facteur de succès reste l’entraînement. Et pour Gérald Gremion, l’alimentation “ça ne fait qu’aider un peu » pour atteindre son but sans trop défaillir.

Gérald Gremion: « Les choses simples sont les meilleures. Et le plus simple, c’est qu’il faut s’entraîner. L’alimentation, ça ne fait qu’aider un petit peu. » Photo caroline Faiss – Grand raid 2009 – Grimentz

«Le ravitaillement est le carburant qui nous permet d’arriver au bout de la course», explique le docteur Gérald Gremion, spécialiste de la médecine et de la nutrition du sport. «Mais il n’y pas de miracle. Les choses simples sont les meilleures. Et le plus simple, c’est qu’il faut s’entraîner. L’alimentation, ça ne fait qu’aider un petit peu.» Reste qu’il ne s’agit pas de la négliger non plus. Les conseils du spécialiste.

Que manger en période d’entraînement?

En général, une alimentation variée suffit à combler les besoins d’un sportif. Cela veut dire beaucoup de boissons, trois à quatre portions de fruits et légumes par jour, une portion par repas d’hydrates de carbone comme le pain, les pâtes, le riz ou les pommes de terre, deux portions quotidienne de viande et produits laitiers. Eviter les douceurs, même si on aime tous ça… On a aussi constaté qu’un apport de protéines immédiatement après un entraînement, dans l’heure qui suit et pas plus tard, permettait d’augmenter la masse musculaire.

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Matériel: guerres de religions sur le Grand Raid

Triple ou double plateau? Sur le Grand Raid ce n’est pas la question. Pas encore. Les guerres de religion font rage dans d’autres domaines. Suspensions, pneumatiques, freins et systèmes de boissons constituent autant de possibilités de se distinguer.

Pour chaque concurrent du Grand Raid, la préparation du matériel peut vite tourner à la prise de tête s’il n’a pas déjà ses petites habitudes. Des pneumatiques à l’habillement, en passant carrément par le choix du vélo, il n’y a pas vraiment de bonne ou de mauvaise décision. Mais beaucoup de compromis.

Vélo semi-rigide ou tout-suspendu?

Dominique Page:  Si deux coureurs arrivent ensemble au sommet de la dernière bosse, celui qui a un tout suspendu part avec un certain avantage.
Dominique Page: Si deux coureurs arrivent ensemble au sommet de la dernière bosse, celui qui a un tout suspendu part avec un certain avantage.

Les vainqueurs du Grand Raid roulent sur des semi-rigides? Vrai la plupart du temps, mais Ludovic Fahrni a remporté la course en 2004 au guidon d’un vélo tout suspendu. Reste que les pilotes sont souvent de véritables chasseurs de grammes et renoncent au vélo «tout mou», forcément plus lourd. Mais l’inconfort qui en résulte peut se payer cash sur une épreuve aussi longue. Le tout suspendu n’est certainement pas indispensable sur le Grand Raid. Mais il n’est peut-être pas si inutile que cela. «Franchement, aujourd’hui on arrive avec des vélos à suspension intégrale très légers», souligne Dominique Page, ancien coureur et patron d’un magasin de cycles. «Et je reste persuadé que si deux coureurs arrivent ensemble au sommet de la dernière bosse, celui qui a un tout suspendu part avec un certain avantage…»

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Le Temps des pistes cyclables

Une piste cyclable séparée de la route? C'est possible, comme ici, près de Grenaa, au Danemark.
Une piste cyclable séparée de la route? C'est possible, comme ici, près de Grenaa, au Danemark.

Dans son édition du 17 août 2009, le quotidien Le Temps revient sur la problématique des piste cyclables en Suisse romande. L’article  «Pistes cyclables, un chantier pour l’avenir» est à lire en ligne (gratuit mais inscription peut-être nécessaire). «Le réseau de pistes cyclables reste globalement dangereux et peu attrayant en Suisse romande», rappelle le journal. «Une pétition demandant son élargissement sera remise en septembre aux parlements concernés

Téléchargez, la pétition pour davantage de pistes cyclables: 2009-Roc-Marathon (953 téléchargements )