Marius Paccolat 13e aux Championnats du monde

Marius Paccolat: le jeune descendeur qui monte.

Marius Paccolat, ce nom ne vous dit peut-être encore rien, mais cela devrait venir… Le jeune descendeur (18 ans) de Vollèges vient de « claquer » une belle perf dimanche dernier en terminant 13e de la descente junior des championnats du monde du Mont Saint Anne, au Québec.

Marius était un des sept Romands aux mondiaux, toutes disciplines confondues. « Me qualifier pour les championnats du monde, c’était mon objectif cette année », confiait-il en août, lors d’un entretien pour un article consacré à la descente, prévu dans le prochain numéro de Velo Romand. «Je l’ai atteint et c’est juste énorme. Je regarde ces images de mondiaux depuis tout petit et là je vais y aller», disait-il en août.  «C’est de la folie…» Et une place dans les quinze, c’est quoi alors?

En pdf – Le classement officiel de la course des juniors. (939 téléchargements )

Edit du 7 septembre: Marius Paccolat n’était pas le seul Romand aux mondiaux. Ils étaient sept,  avec même une médaille d’argent en Trial pour le junior David Bonzon. Merci à Pierre-Marie Paccolat pour l’info.

La descente n’est pas un sport sans danger…

Une belle collection de gamelles sur la piste du Mont Saint Anne à  l’occasion des championnats du monde 2010. Les chutes de certains démontrent assez bien le niveau des meilleurs (2e vidéo).

Grand Raid 2010: pari manqué?

Pour le Grand Raid 2010, les organisateurs ont tenté un pari à multiples facettes : rallonger la distance, ajouter un départ à Nendaz et majorer les prix. Samedi soir, à chaud et après ce qui fut tout de même une belle journée pour faire du vélo, personne ne s’avançait à tirer des conclusions hâtives.

Quelques jours plus tard, à tête reposée, on constate tout de même que les chiffres sont cruels: 377 classés au départ de Verbier, contre 971 un an plus tôt. Si l’on ne compte que ceux qui ont rallié l’arrivée, les autres ayant abandonné ou manqué les horaires de passage, on tombe à 289 coureurs, hommes et femmes confondus. Même en comptant les départs de Nendaz (319 classés, 298 arrivés) on reste bien en deçà de la participation de 2009. Sans parler de celle, par exemple, enregistrée en 1999, avec 1438 concurrents et concurrentes classés depuis Verbier…

Les chiffres sont une chose, la satisfaction des participants une autre. Et là, l’option de rallonger le parcours en montant à Tracouet, n’a pas vraiment fait l’unanimité des cyclistes présents. Troisième de la course, le Suisse Thomas Zahnd a déclaré à Ride.ch qu’il « n’y aurait rien à dire si cette montée supplémentaire avait rendu le parcours plus attractif. Mais ce n’est pas le cas ». Selon lui, on aurait très bien pu laisser tomber ces 16 km supplémentaires qui rajoutaient une heure de course pour les meilleurs.

Course de VTT Grand Raid 2010 – Images by Le Nouvelliste – Image13

Les trois premiers se rejoignent d’ailleurs dans leur analyse.  Pour Karl  Platt, le vainqueur 2010, 137 km pour 5628 m de dénivelé, «ce n’est pas une course extrême, c’est superextrême!», estime-t-il dans Le Matin.  Qui poursuit avec l’avis de Thomas Dietsch, deuxième de cette édition 2010 et vainqueur de l’épreuve en 2007 : « Rallonger le parcours n’a pas apporté grand-chose, il était déjà super avant».

Et l’on ne parle là que des meilleurs coureurs élite. Aux autres, on n’a pas non plus fait de cadeau.  Ainsi sur cette page le Français Pascal Ecollan souligne  : « J’ai fait le GRC en 2009 et terminé, cette année mieux préparé je passe tout juste à Evolène et décide de m’arrêter…

Messieurs les organisateurs ajouter 17 kms avec d+ 800 m c’est bien, par contre ne donner qu’une heure de plus au niveau des barrières horaires (A Moss mets 1h06 de plus que l’année dernière!), c’est inconsidéré et sans considération de la difficulté sportive ! »

Alors quid en 2011 ? Retour sur un super parcours ? Ou le maintien d’un tracé « superextrême » qui finalement, ne plaît même pas à ceux qui n’en ont pas eu peur ?

Votre avis…

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Cavendish-Haussler: mauvaise foi ou aveuglement?

C’est qui qui ne tient pas sa ligne? Cavendish, à droite, ou Haussler, à gauche?

J’aime bien le site consacré au cyclisme «Twisted Spoke». Enfin, j’aimais bien, jusqu’à hier. Un peu étonné du manque d’objectivité quant au traitement du sprint dangereux de Cavendish qui a causé une chute massive à l’arrivée d’étape de Wettingen, lors du Tour de Suisse 2010, je me suis fendu d’un petit commentaire. Dont voici la teneur, en référence à la vidéo que vous trouverez ci-dessous:

«Come on, @ 38 sec., Cav’ clearly looks at his left and then moves over the road (look at the yellow pedestrian crossing marks) and runs into Haussler.»

Ce commentaire, plutôt correct, il me semble, n’a simplement pas été validé. Accuser Hausler, déplorer que seul Cavendish ait été puni et refuser de regarder les images d’un œil attentif, pour moi, c’est juste de la mauvaise foi. Refuser de publier un commentaire légèrement critique ne fait qu’accentuer ma frustration.

Du coup, merci « Twisted Spoke » pour les quelque mois de lecture souvent intéressante, mais au revoir. (Edit du 18 juin. Finalement, je reste, voir les commentaires 😉

La Transvésubienne, toujours aussi riche en surprises…

La plaque ornée du fameux sticker "Finisher". Yes, did it!

La Transvésubienne… En gros, on sait toujours à quoi s’attendre, mais on est toujours surpris quand-même, me suis-je dit en ce 30 mai 2010, quelque part sur le GR5 entre la Colmiane et Nice. C’était la 18e édition d’une course qui a vu la victoire de François Bailly-Maître chez les hommes et de la Valaisanne d’adoption Myriam Saugy chez les femmes. Un récit assez parlant sur le site de Vélo Vert. mention spéciale aussi à Florian Golay, 8e du scratch.

On sait que cela sera dur, très dur, qu’il va falloir pédaler, marcher, pousser, porter son vélo, trouver son chemin dans la caillasse, les pierres qui roulent, les marches, les troncs d’arbres, les broussailles qui vous fouettent bras, visage et jambes, manger de la poussière, de la boue, vaincre le vertige et s’engager sans peur dans les épingles… Tout cela on le sait, mais les surprises sont toujours au rendez-vous. Le tracé évolue chaque année et le patron de la course, George Edwards, ne manque pas d’imagination. «Il connaît l’arrière-pays niçois comme sa poche», souligne le journaliste spécialisé et 3e de l’édition 2010, Vincent Juillot.

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Prêt pour la Transvésubienne. Ou pas?

La troisième fois, je l’ai finie du premier coup… J’utilise régulièrement cette boutade pour tenter d’expliquer à quoi peut ressembler la Transvésubienne, cette course de VTT atypique entre la Colmiane et Nice. Environ 80 kilomètres (86 km pour le parcours 2010) le long du GR 5, avec un départ à 1500 mètres d’altitude et une arrivée au bord de la mer Méditerranée.

La “Trans”, ce sont environ 3300 mètres de dénivelé positif pour 4000 de descente. “Facile, ça descend davantage que ça ne monte”, est-on tenté de penser. Grave erreur. Cette épreuve est peut-être la seule où l’on peut se fatiguer davantage à la descente qu’à la montée. Le GR5 est redoutable, la caillasse règne en maître (jamais vu autant de cailloux de ma vie), les parties roulantes sont rares, les portages très très nombreux. Un festival de marches, d’épines et d’épingles en pleine montagne.

En 2009, le vainqueur n’était autre que Nino Schurter, l’actuel champion du monde de XC. Il a bouclé son parcours en 6h12, soit à moins de 14 km/h de moyenne. Assez parlant, non?

La troisième fois, je l’ai finie du premier coup, donc. Abandon (blessure au genou lors du prologue du samedi) en 2002, abandon en 2003 (chaussure cassée, fatigue), finisher, enfin, en 2004. “C’est bon, je l’ai fait, plus besoin de revenir”, m’étais-je dit. Mais avec le temps, comme toujours, on oublie la souffrance d’une telle épreuve, pour n’en retenir que les bons côtés. Et la Trans, ce sont tous les bons côtés du VTT, du Mountain Bike au sens littéral du terme. La Trans, c’est du vrai vélo de montagne, des sentiers magnifiques dans des paysages somptueux, une ambiance incroyable où chacun est dans la même galère.

Là, le 30 mai est tout proche, la tension monte et c’est l’heure des derniers choix (vélo, pneumatiques, chaussures…). Prêt, pas prêt? Impossible de la savoir à l’avance. Rendez-vous dimanche.

Réseaux sociaux: le peloton «gazouille» toujours plus fort

Des réseaux comme Facebook et Twitter permettent aux cyclistes de livrer les informations de leur choix au public, tout en augmentant leur capital-sympathie auprès de leurs fans. L’art de la communication «sociale» s’invite dans le peloton, dans la roue de Lance Armstrong et des équipes anglo-saxonnes.

La page Facebook de Lance Armstrong. Des infos "de première main" pour les fans.

«Cela va faire du bien de rouler quelques heures sur mes vieilles routes d’entraînement. Je suis en train de repérer le long contre-la-montre pour le Giro. Le paysage est magnifique à Cinque Terre». Des confidences de Lance Armstrong publiées dans l’Équipe au printemps 2009, à quelques semaines du départ du Giro du centenaire. Sympa d’avoir des nouvelles du champion, sauf que les habitués des réseaux sociaux étaient déjà au courant… Les informations avaient été confiées non à un journaliste particulièrement apprécié, mais bien à des milliers de personnes via le réseau Twitter. Des « confidences » librement partagées par le cycliste avant d’être reprises par le journal français. Pour mémoire, c’est aussi sur Twitter qu’est née la polémique après la défaillance d’Alberto Contador sur le Paris-Nice 2009. « Un talent incroyable, mais encore beaucoup à apprendre », avait sobrement commenté Armstrong sur son compte. La boule était lancée…

Les journalistes, jadis le seul moyen pour le sportif de toucher ses fans, sont aujourd’hui court-circuités par les athlètes. Dans une démarche spontanée pour certains – rien de plus facile que de livrer quelques réflexions depuis son téléphone portable -, ou nettement plus réfléchie pour d’autres. Avec Twitter, Facebook et son site internet, Lance Armstrong et ses conseillers ont établi un véritable système de communication autour du sportif et de sa fondation, Livestrong. Le cycliste étasunien est aujourd’hui bien davantage qu’un sportif, une véritable marque sur deux roues.

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Rude mise en jambes à Saxon

Cette fois, la saison de VTT est bien lancée en Valais. Et c’est parti fort avec la manche du Papival Bike Tour à Saxon. Un parcours légèrement modifié avec un peu plus de terrain en début de course (merci), mais toujours aussi rude. Quelque 18 kilomètres et plus de 600 mètres de dénivelé positif dans les vergers d’abricotiers du coteau saxonin.

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La pluie qui s’est invitée durant toute la journée a détrempé le parcours, rarement vu quelque chose d’aussi collant sous les roues. Dur dans les raidards déjà difficiles sur le sec. « Ça glisse dans la descente, hein« , note un concurrent qui pouvait encore parler (!) en me déposant dans la deuxième montée du parcours. Encore heureux, me dis-je, le souffle trop court pour lui répondre. Comme j’aime bien descendre, autant que les descentes soient aussi compliquées que la montée…

Mention bien pour Saxon, un beau parcours pour une course de soirée, même si j’aurais bien aimé avoir autant de terrain à la descente qu’à la montée, par exemple en repassant sur la digue de début de course en sens inverse en fin de parcours. Vivement La Souste, où il y a davantage de terrain à la descente qu’à la montée. Et vivement la découverte des nouveaux parcours de ce Papival Bike Tour 2010.

Valverde remporte le Tour de Romandie, triste jour

Tour de Romandie à€ Leytron, au début de la montée vers Ovronnaz, le 2 mai 2010.

Un coureur suspendu en Italie qui gagne la dernière étape et s’adjuge le classement général final du Tour de Romandie. Le cyclisme, toujours en quête d’une crédibilité perdue, ne sort pas gagnant de cette étape de Sion, qui devait être magnifique.

Sans préjuger de rien, ni de personne, un coureur suspendu, même à l’étranger, ne devrait juste pas être accepté au départ d’une compétition. Point.

Un peu difficile d’applaudir au bord de la route quand votre fils de 7 ans vous demande: « Mais papa, Valverde, celui qui a gagné, c’est le tricheur? » Allez lui expliquer…

Grand Raid: les organisateurs ont-ils pété un plomb?

Le Français CéŽdric Ravanel lors de la Coupe du Monde deˆ ChampéŽry, le 10 juin 2007, sur un parcours comme on en voit trop rarement en Valais.

Allez, je pose la question comme elle m’est venue: les organisateurs du Grand Raid ont-ils pété un plomb? La finance d’inscription pour cette épreuve, déjà en perte de vitesse quant au nombre de participants, passe de 100 à 180 francs suisses pour le grand parcours entre Verbier et Grimentz. Pour ce prix, le parcours sera tout de même rallongé, autre sujet de polémique.

De 100 à 180 francs, donc. Et encore, le grand parcours est le plus avantageux. Rabais de quantité j’imagine. Depuis Nendaz (nouveau départ, c’est déjà pas assez compliqué…), il vous en coûtera 1fr.60 le km pour 100 km, depuis Hérémence 2 fr. tout rond pour 75 km et depuis Evolène un peu plus de 2fr.20 pour 45 km. Non mais 100.- pour 45 km de course, ça va le chapeau? A ce rythme, le jour où je vais inscrire toute ma famille, j’en aurai de 600 à plus de 1000 francs selon les parcours…

Certes, les temps sont durs, les sponsors se font rares. Mais cela doit être vrai partout. Comment font-ils dans les Grisons ou ailleurs pour garder une finance de moins de 100 francs? Ou à l’étranger, comme au Tour des Flandres: 25 € pour 260 km? D’accord, c’est une cyclo, pas une vraie compèt, mais tout de même.

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