Lorsque je me suis mis au vélo, au tout début des années 1990, c’était en partie parce qu’après une sortie « on a bien faim et bien soif », avions-nous constaté avec quelques amis. Bien faim et bien soif de tout. C’est toujours vrai. Parfois, on fait « tout faux », mais cela nous fait bien plaisir.
Pour des cyclistes ambitieux, ou des professionnels, mieux vaut pourtant faire «juste». Ainsi, depuis ses débuts l’équipe IAM Cycling travaille avec une diététicienne, Anne-Catherine Morend. Elle livre ses conseils avant le GP E3 (211 km), prévu le vendredi 22 mars, et de Gand-Wevelgem (235 km) fixé au dimanche 24. «Trop souvent la récupération est négligée au niveau de l’alimentation. Pourtant, son importance est prouvée et beaucoup se joue dans l’heure qui suit l’arrivée. Les muscles sont plus avides que d’habitude et souhaitent se recharger. Raison pour laquelle il n’y a pas une minute à perdre à l’arrivée dans le bus. Les muscles doivent à la fois éliminer leurs déchets, remplir leur réserve énergétique de glycogène, rééquilibrer le pH, mais aussi réparer la casse.»
Bircher, taboulé et poulet à la descente du vélo
Sitôt la douche terminée, les cyclistes professionnels trouvent ainsi des aliments solides et liquides. «Nous proposons des boissons de récupération associant protéines et sucres (recovery drink). Il y a aussi à disposition des barres énergétiques. Dans le frigo du bus, les gars trouvent en alternance du birchermuesli, du taboulé avec du poulet, de la salade de riz avec du thon par exemple qui permettent de recharger correctement et satisfaire leur faim. Ils peuvent s’hydrater avec de l’eau puis, pour le plaisir, des sodas ou des jus de fruits selon leur envie.»
Le soir: pâtes, riz, quinoa, pains d’épices
Évidemment, le repas du soir compte aussi. «Pâtes, riz et mêmes céréales telles que quinoa pour ceux qui veulent limiter le gluten accompagnent de la viande blanche ou du poisson avec des légumes. Du pain d’épice, des galettes de riz, des amandes et des yaourts sont aussi à disposition. Le petit-déjeuner prend aussi toute son importance avant la répétition des efforts. Les céréales avec des flocons d’avoine, du lait ou du «lait» de soja, des yaourts mais aussi des omelettes et du riz permettent aux coureurs de recharger les batteries.»
Pour le reste, repos, soins et sommeil gardent toute leur importance pour permettre aux professionnels de mettre toutes les chances de leur côté lors de ces efforts répétés. JF/c