Les télévisions, internet et le « piratage »

Cet après-midi, de retour d’une sortie à vélo par une météo quasi flandrienne, surtout pour le Valais à fin mars, j’ai voulu voir où en étaient les pros entre Gand et Wewelgem. Pour du texte, c’est facile. L’image c’est plus compliqué. D’une part, on ne peut pas compter sur notre télévision nationale (même pas sur le web). D’autre part, le système des droits TV fait que ce qui est disponible en Belgique ne l’est pas forcément ailleurs. Et on tombe alors sur un écran comme celui ci-dessous.

Rtbf

L’industrie musicale a fait cette connerie, en verrouillant les CD contre la copie. Résultat: les gens honnêtes ne pouvaient parfois pas écouter leur CD tout neuf sur leur autoradio, leur chaîne Hi-Fi et ailleurs encore. Bref, on emmerdait les bons types tandis que les moins honnêtes avaient de toute manière des astuces pour contourner les protections.

Même chose pour les films: des vidéos disponibles en France ne le sont pas en Suisse pour ne prendre qu’un exemple tout bête.

Que ce soit clair, je suis prêt à payer pour un service de qualité. Je le fais pour la musique, en la louant par exemple sur Spotify. Je le fais pour les films avec l’Apple TV. Mais lorsque je vois un film disponible sur l’Apple Store français et que je n’ai pas le droit de l’acheter, ou de le louer, car je suis en Suisse, là j’ai beaucoup moins de scrupules à utiliser des moyens détournés.

Tout cela pour dire que ce genre de restriction basée sur la localisation sont, comment dire, totalement ridicules à l’heure de l’internet mondial. J’aurais été prêt à payer, un peu, pour voir Gand-Wewelgem. On ne me l’a même pas proposé, indiquant seulement que je me trouvais « dans un pays où la diffusion de ce programme n’est pas autorisée ».

Et vous savez quoi? Je l’ai vue cette course, avec la victoire de Sagan qui passe la ligne d’arrivée en roue arrière. Quelque part sur internet. Bien fait pour vous, et je me souviendrai de votre connerie le jour où vous viendrez pleurer contre le « piratage ».