Grand Raid 2010: pari manqué?

Pour le Grand Raid 2010, les organisateurs ont tenté un pari à multiples facettes : rallonger la distance, ajouter un départ à Nendaz et majorer les prix. Samedi soir, à chaud et après ce qui fut tout de même une belle journée pour faire du vélo, personne ne s’avançait à tirer des conclusions hâtives.

Quelques jours plus tard, à tête reposée, on constate tout de même que les chiffres sont cruels: 377 classés au départ de Verbier, contre 971 un an plus tôt. Si l’on ne compte que ceux qui ont rallié l’arrivée, les autres ayant abandonné ou manqué les horaires de passage, on tombe à 289 coureurs, hommes et femmes confondus. Même en comptant les départs de Nendaz (319 classés, 298 arrivés) on reste bien en deçà de la participation de 2009. Sans parler de celle, par exemple, enregistrée en 1999, avec 1438 concurrents et concurrentes classés depuis Verbier…

Les chiffres sont une chose, la satisfaction des participants une autre. Et là, l’option de rallonger le parcours en montant à Tracouet, n’a pas vraiment fait l’unanimité des cyclistes présents. Troisième de la course, le Suisse Thomas Zahnd a déclaré à Ride.ch qu’il « n’y aurait rien à dire si cette montée supplémentaire avait rendu le parcours plus attractif. Mais ce n’est pas le cas ». Selon lui, on aurait très bien pu laisser tomber ces 16 km supplémentaires qui rajoutaient une heure de course pour les meilleurs.

Course de VTT Grand Raid 2010 – Images by Le Nouvelliste – Image13

Les trois premiers se rejoignent d’ailleurs dans leur analyse.  Pour Karl  Platt, le vainqueur 2010, 137 km pour 5628 m de dénivelé, «ce n’est pas une course extrême, c’est superextrême!», estime-t-il dans Le Matin.  Qui poursuit avec l’avis de Thomas Dietsch, deuxième de cette édition 2010 et vainqueur de l’épreuve en 2007 : « Rallonger le parcours n’a pas apporté grand-chose, il était déjà super avant».

Et l’on ne parle là que des meilleurs coureurs élite. Aux autres, on n’a pas non plus fait de cadeau.  Ainsi sur cette page le Français Pascal Ecollan souligne  : « J’ai fait le GRC en 2009 et terminé, cette année mieux préparé je passe tout juste à Evolène et décide de m’arrêter…

Messieurs les organisateurs ajouter 17 kms avec d+ 800 m c’est bien, par contre ne donner qu’une heure de plus au niveau des barrières horaires (A Moss mets 1h06 de plus que l’année dernière!), c’est inconsidéré et sans considération de la difficulté sportive ! »

Alors quid en 2011 ? Retour sur un super parcours ? Ou le maintien d’un tracé « superextrême » qui finalement, ne plaît même pas à ceux qui n’en ont pas eu peur ?

Votre avis…

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Ovronnaz: les trois plaies du vététiste

Après les tonnes de copeaux sur les sentiers de la station, le gravier de très gros calibre sur les routes d’alpage, je suis tombé sur la troisième plaie, toujours plus courante (il faut bien occuper les hommes de la protection civile), les marches en rondins. Parfois ça passe sur le vélo, mais d’autres fois je préfère mettre pied à terre. Et à force, c’est quand-même pénible.
Bon aujourd’hui tour du Chavalard au programme, je m’éloigne de ces petits soucis…