Le froid et le nouvel horaire des trains

Pas évidents, les débuts du nouvel horaire de Regionalps… Sur le papier, c’est très bien, avec une cadence à la demi-heure. La réalité est plus contrastée. Des retards, des trains bondés, un quai de gare toujours pas déneigé plus de cinq jours après les dernières chutes de neige… Plein de choses qui vont s’arranger.

Mais aussi d’autres détails qui rendent l’expérience moins agréable: le matin, on arrive sur la voie 2 à Sion, ce qui oblige à emprunter les escaliers et le passage sous voie. En arrivant sur la voie 1, on pouvait partir directement vers la ville. Mieux avec un vélo. Le changement de quai est aussi embêtant le soir. On embarque à droite à Sion, mais on sort à gauche. Et alors? Alors, comme les places prévues pour les vélos sont prises par des voyageurs, on cale son vélo dans l’entrée. À gauche en attendant que tout le monde ait embarqué, puis on le déplace à droite, si possible, dès que le train est parti (vu que les gens vont descendre à gauche… vous suivez?) Et pendant ce temps, on ne va pas s’asseoir, on voyage debout.

Bref, rien de mégadramatique, mais tout plein de petites choses qui font que, pour moi, le voyage en train est moins agréable qu’avant. Je veux bien faire l’effort d’une durée de trajet doublée (vélo-train-vélo) par rapport à la voiture, mais pas aux prix d’un confort et d’une fiabilité moindres. Le train fonctionne mal quand il fait mauvais, soit. Mais c’est justement dans ces moment là que je le trouve le plus utile.

Strava ne passera plus par moi

Sur le site web de Strava, vos sorties décortiquées.
Sur le site de Strava: vos sorties décortiquées.

Strava : distraction, nouvelle forme de compétition, gadget indispensable ou fossoyeur de l’esprit, l’âme du cycliste? Je me souviens de mes débuts à VTT, en 1990. Nous découvrions ces bécanes qui permettaient de « grimper les murs », rouler sur les alpages, faire le tour des montagnes. Chacun s’amusait de ses montées impossibles plus ou moins réussies, de ses franchissements d’obstacles hasardeux — les franchissements, pas les obstacles — et de ses dépassements « tout en glisse » sur les chemins 4×4 en descente.

Nos vélos n’avaient pas de fourche télescopique, pas de pédales « automatiques », des freins pourris et des vitesses à peu près indexées. Pas de compteur, encore moins de GPS, et on faisait du vélo pour s’éclater et, comme le raconte volontiers un ami, « pour avoir bien faim et bien soif après ».

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Du VTT oui, mais sur les routes d’alpage

Ce n’est pas vraiment une surprise et il fallait s’y attendre. Le WWF s’oppose au projet de pistes de VTT à La Tzoumaz, explique le quotidien valaisan Le Nouvelliste. Pour l’association écologiste, «ce projet nous apparaît comme non nécessaire. Il y a déjà dans la région beaucoup de chemins et de routes d’alpage sur lesquels les adeptes de vélos tous terrains peuvent s’adonner à leur passion.»

C’est sûr qu’on s’amuse à fond sur une route d’alpage où l’on va par ailleurs croiser les 4×4 des chasseurs qui montent jumeler le gibier qu’ils vont abattre plus tard. Et qui ne veulent pas non plus des pistes de VTT, qui risquent de perturber ledit gibier. Évidemment. Bien davantage qu’un chasseur avec son fusil et son véhicule.

Pour revenir au WWF, je comprends assez aisément son argument au vu des innombrables sentiers qui sillonnent le Valais. Et qui font la réputation du canton loin à la ronde, en Allemagne, au Canada, parmi les vététistes amateurs de grand air et de sensations fortes. Mais on parle là de sentiers, pas de routes d’alpages.

À moins que chemin soit synonyme de sentier, et là on va pouvoir être d’accord. On verra bien. Et le prochain type armé d’un bouquin de botanique et d’une loupe et qui me fait une remarque sur un sentier, je lui dirai d’aller voir à La Tzoumaz si j’y suis.

Back to the roots et remettez une canette

La Coupe du Mounde Grundig de Mountain Bike, ça vous dit quelque chose? Si non, c’est que vous êtes peut-être trop jeune… Grundig était le sponsor principal de la coupe du monde au début des années 1990, l’époque où les épreuves étaient encore diffusées par Eurosport. L’époque ou les Tim Gould, John Tomac, Rune Høydal et autre Thomas Frischknecht s’affrontaient sur des boucles de 20 km, comme dans la vidéo ci-dessous, lors de l’épreuve de Château-d’Oex en 1991…

L’époque aussi à laquelle courait la Française Nathalie Segura. On pouvait s’intéresser au VTT sans aimer le vélo…

Aujourd’hui, Eurosport est devenue une chaîne sérieuse et le Mountain Bike n’y trouve plus guère de place. Le rôle de trublion a été repris par Red Bull, qui diffuse les épreuves de coupe du monde en direct à l’enseigne de Red Bull TV, sur le net, mais aussi par ses applications iPhone et iPad. Au commentaire on retrouve, dans le rôle de consultant, Thomas Frischknecht. Un retour aux sources, je vous dis. Presque l’impression d’avoir perdu 20 ans. Sauf à revoir les vélos et les dégaines de l’époque… Ce n’était pas forcément mieux avant.

 

 

La taille des roues, c’est important?

Aux débuts du VTT étaient les roues de 26″. Plus petites que celles des vélos de route, elles pouvaient être plus solides et rigides, sans danger de se plier en huit au moindre choc, quoique cela s’est tout de même parfois produit.

Aujourd’hui, les roues de 29″ gagnent à peine en popularité, ce qui me réjouit, vu les qualités de ces vélos, que pointe la concurrence des roues de 27,5″ ou 650B. À peu près le diamètre obtenu en montant des pneus de 2,3 sur une jante de 26″, vous suivez?

Nino Schurter a remporté la première épreuve de coupe du monde à Pietermaritzburg, en Afrique du Sud, au guidon d’un Scott monté en 27,5″. Vu sa petite taille, les arguments sont tout trouvés: il n’a jamais été à l’aise sur un 29″ et le 27’5″ lui convient à merveille, mieux qu’un 26″.

Loin de moi l’idée de contester les arguments d’un des meilleurs pilotes du monde, reste que cette multiplication des standards laisse songeur à l’heure où l’UCI réglemente la hauteur des chaussettes: http://inrng.com/medias/docs/equipment-and-position-controls-2012.pdf (page 38).

Et ce qu’il y a de bien avec le VTT, c’est que chacun peut emprunter à l’occasion les mêmes parcours que les meilleurs mondiaux, avec les même vélos. Ou presque, parce que s’il faut désormais avoir trois bikes dans son garage, en 26, 27,5 et 29 pouces, cela va devenir difficile de suivre le mouvement.

Punaise, quelle imbécilité

En vingt ans et quelque de VTT je n’avais jamais vu un truc aussi imbécile. Le pire étant que cela s’est passé « chez moi », à Fully. Les cons ne sont jamais très loin. Des punaises bien planquées et tournées du bon coté pour nous punir (?) de passer sur des chemins ouverts à tout le monde. Huit pneus crevés d’un coup. Pas mal. Mais il faudra trouver autre chose pour nous empêcher de rentrer chez nous. C’est qu’on roule en Tubeless maintenant…

 

Le champion et le raton

Beau parallèle aujourd’hui entre VTT et cyclisme sur route. Nino Schurter, plus fort tant sur le plan physique que technique – quelle démonstration dans le rock garden de Pietermaritzburg – qui gagne la première manche de la coupe du monde de mountain bike. Et Fabian Cancellara qui se fait coiffer au sprint par le raton Gerrans à Milan – San Remo. Si l’intelligence évoquée par certains consiste au suçage de roue intensif, on n’a pas la même conception du sport et de l’honneur. Vivement les pavés que les braves s’expliquent.

Les bandes cyclables ne servent à rien

Une bande cyclable à Martigny.

Trois fois le même jour. Deux voitures et un camion m’ont serré aujourd’hui alors que je circulais normalement sur une bande cyclable à Sion et Martigny. Je précise « normalement », car je n’étais pas en train de faire du sport, mais en déplacement pour quitter le travail à midi et y revenir en début d’après-midi. Trois fois aujourd’hui qui s’ajoutent à la voiture de police qui après avoir m’avoir dépassé a fait bien peu de cas de ma présence — toujours sur une bande cyclable — en obliquant à droite juste devant moi. C’était la semaine dernière. J’ose prétendre que je suis plutôt à l’aise sur un vélo et je m’en suis tiré sans mal à chaque fois.

Resqte que pour moi, un aménagement cyclable doit permettre à chacun de se déplacer en toute sécurité. Même les cyclistes les moins à l’aise dans le trafic. Force est de constater que de la peinture jaune sur la chaussée n’a jamais protégé personne de la distraction — ou le jemenfoutisme complet — des autres usagers de la route. Les bandes de peinture jaune servent juste à donner bonne conscience aux autorités qui peuvent mettre en avant les prétendus efforts qu’ils font en faveur de la mobilité douce.

Alors oui, une bande cyclable est nettement plus économique qu’une véritable piste cyclable séparée qui protège les plus faibles — enfants, personnes âgées, cyclistes débutants — de la circulation motorisée. Mais autant ne rien faire et ne pas donner un faux sentiment de sécurité aux cyclistes. Pour économique qu’elle soit, la bande cyclable reste trop chère pour son utilité réelle : nulle.

Le Grand Raid se remet en selle

Le changement de versant après le ravitaillement de Mandelon, toujours un régal avec le lever du soleil.

Comme je ne me gêne pas pour dire les choses lorsqu’elles me dérangent, je profite de la 22e édition du Grand Raid Verbier-Grimentz pour les dire aussi lorsque tout va bien. L’an dernier, les organisateurs de cette course mythique avaient cru bien faire en rallongeant le parcours et en augmentant les tarifs d’inscription. La participation avait chuté dans les grandes largeurs. Cette année, ils ont corrigé le tir et le nombre de participants s’est inscrit à la hausse, à 2700 personnes et un peu moins de 2400 à l’arrivée. On est loin des 4000 de la grande époque et le comité vise aujourd’hui 3000 inscrits et ce n’est peut-être pas plus mal de ne pas vouloir aller au-delà. Pour des raisons de sécurité, mais aussi pour le plaisir des participants. Avec quatre départs et 4000 coureurs, les bouchons sur les sentiers deviendraient difficilement supportables pour le gros du peloton et les dépassements plus périlleux et pénibles pour ceux qui font la course en tête de chaque catégorie.

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