Automne pourri, ski réussi?

Aujourd’hui il a presque reneigé en plaine. Forcément, j’avais pris congé après 9 jours de boulot. Et comme depuis la mi-septembre je roule tellement souvent que je ne souviens plus d’une fois à l’autre quand c’était la dernière fois, j’étais bien décidé à m’aérer l’esprit et les cannes.
10 degrés, du vent, de la pluie… Eh bien faut croire que j’étais sacrément en manque pour un début novembre, car j’y suis allé. Et j’ai même aimé ça, en bike sur le coteau de Fully.

Évidemment, pour ce qui est du terrain, plus piégeux c’est difficile. Il y a trois choses qui glissent beaucoup en bike: les feuilles mouillées, les cailloux mouillés en sous-bois et les racines mouillées… Aujourd’hui, c’étaient les feuilles mouillées qui cachaient les racines et les pierres. Mais bon, ça développe l’équilibre, hein.

Et puis, la neige, j’aime ça quand même alors on ne va pas déprimer non plus. Pour la première fois, j’ai même fait l’ouverture de la saison au lac des Vaux, à Verbier. Et croyez-moi, si on peut avoir des conditions comme ça tout l’hiver, je ne vais pas faire beaucoup de vélo, même sur des cailloux mouillés.

Une petite vidéo de l’ouverture à Verbier, puisque j’ai joint l’utile (le boulot) à l’agréable en allant skier avec un de mes fils.

Mais oui mais oui, la saison est finie…

«Donne-moi ta main et prends la mienne la cloche a sonné, ça signifie la rue est a nous que la joie vienne mais oui, mais oui la saison est finie.» (Adapté de Joël Denis).
Enfin, c’est mon cas et cela fait bien longtemps que je n’avais pas aligné quinze courses sur une saison. Les enfants sont passés par là et les heures d’entraînement ne sont plus ce qu’elles étaient. Mais bon, cela ne m’a pas empêché de me faire quelques réflexions sur le VTT dans notre canton et ce qu’il est devenu.

Les parcours

Force est de constater que les parcours n’ont pas vraiment suivi l’évolution technologique des VTT et que peu d’entre eux s’y sont adaptés. Sous prétexte d’attirer les populaires, nombre de tracés (heureusement, il y a des exceptions, comme Torgon, Ayent ou Salquenen) ne proposent bientôt plus aucune difficulté technique aux coureurs. Pourtant, depuis dix ans les suspensions ont évolué, on roule aujourd’hui en XC avec des débattements qui faisaient rêver les descendeurs d’antan, les doubles suspendus fonctionnent à merveille et les tubeless proposent confort et traction pour tous. Alors pourquoi on continue à monter et descendre sur des routes forestières plutôt que de rouler sur du singletrail, du vrai? Ou pourquoi, même dans les courses en ville il n’y a plus d’escaliers à descendre alors qu’il y en avait plein voilà 15 ans. Quelqu’un peut m’expliquer ?

L’organisation des courses

Je suis peut-être devenu trouillard, mais les départs en masse me semblent toujours plus dangereux. Mettez 150 coureurs sur une ligne de départ avec un rétrécissement après quelques centaines de mètres déjà, comme à Chalais, et le carton est garanti. Cela n’a d’ailleurs pas manqué. Évidemment, avec les dix meilleurs de chaque catégorie qui veulent être en première ligne, ça fait du monde qui pousse. C’est sympa de mélanger tout le monde, mais puisqu’on classe les coureurs par catégorie, pour quoi ne pas les faire partir par catégorie aussi? La course n’en serait que plus claire pour tous, public compris.

Merci quand même !

Enfin voilà, les coureurs on rouspète volontiers et on rend la vie dure aux organisateurs sans qui on n’aurait même pas de quoi rouspéter du tout… Merci pour votre boulot.

Le vélo ça calme vous dites?

Je travaille pour un quotidien suisse, Le Nouvelliste. On nous demande de temps à autre d’écrire un billet d’humeur pour la dernière page. Après la liste des morts et la météo, c’est la rubrique la plus lue du journal. Alors on s’applique, on se creuse la tête pour trouver l’idée qui tue, la chute qui fera sourire. Et puis, il faut dire que c’est quand-même plus facile d’écrire un bonne humeur quand on est de mauvaise (je me comprends, mais en résumé c’est plus facile de gueuler que d’écrire un texte sensible et poétique qui fera tout de même sourire les gens).

L’avantage, quand on fait du vélo, c’est qu’il suffit d’enfourcher sa bécane de route pour trouver des idées. Des abrutis en auto c’est pas ce qui manque et si on veut bien s’énerver, il n’y a qu’à chercher les endroits critiques. Et ça ne rate jamais: la bonne femme qui s’engage dans le giratoire alors que vous avez vu qu’elle vous a vu, le camion qui vous tasse dans le gravier au passage à niveau, le débile qui vous double avant d’obliquer à droite dix mètres plus loin. Sans parler de l’inconscient qui vous double alors que vous aviez bien indiqué vouloir obliquer à gauche et que vous aviez commencé… Autant d’exemples vécus.

Alors voilà. Il arrive que je parte rouler pour me calmer, me détendre. Mais que je revienne encore plus énervé. La bonne nouvelle pour le boulot c’est que grâce à ma mauvaise humeur, j’en tiens souvent une bonne.

Trop fort, mais surtout trop con

Selon l’agence italienne Ansa, qui a dévoilé mardi 5 août l’information, confirmée quelques instants plus tard par la fédération italienne, Emanuele Sella (CSF) a été contrôlé positif à l’EPO le 23 juillet lors d’un contrôle «hors compétition, inopiné et ciblé». Des traces de CERA, un dérivé de l’EPO avec un effet retard, auraient en fait été trouvées dans l’organisme du coureur italien, vainqueur cette année de trois étapes sur le Giro, et sixième du classement général à l’issue de l’épreuve.

L’article complet est à lire sur le site de L’Equipe

Décidément, il y en a toujours qui n’ont rien compris. Et comme disait David Millar (!) cet été encore: «Si quelque chose semble incroyable, c’est que ce n’est pas vrai…»

Vacances catalanes


Voilà, les vacances sont finies. L’occasion de pédaler en bord de mer, tout au nord de la Costa Brava, non loin de Cadaquès, le village d’adoption de Dali. Là où les Pyrénnées commencent à se plisser, les pieds dans l’eau… L’occasion de découvrir aussi que les Catalans ont aussi une petit longueur d’avance sur la Suisse romande dans certains domaines. Comme celui des parcs naturels. Il y en a deux, superbes, dans la région. Les marécages de l’Empordà, une zone miraculeusement préservé des constructions qui balafrent la côte par ailleurs. Et le parc, plus sauvage encore du Cap de Creus, entre Cadaquès et El Port de la Selva. Ce dernier n’est accessible qu’à pied ou en VTT et recèle de magnifiques criques entourées de rochers.

L’occasion de découvrir aussi que les Catalans envisagent le vélo comme mode de transport, au point de réserver des chemins goudronnés dans ces réserves aux seuls marcheurs et cyclistes (photo entre Ampuriabrava et Roses). Ça change des “pistes cyclables » valaisannes qui se résument le plus souvent à de la peinture jaune en bordure de route cantonale, parsemées de bouches d’égout et autres détritus en tous genres. J’oublie les berges du Rhône évidemment, mais ce n’est pas forcément le meilleur chemin pour se rendre d’un village à un autre.

Du goudron partout

L’autre jour j’ai repris mon bike pour me rendre sur l’alpage de Randonne, dans le Valais suisse. Il faisait beau et plein de gens ont eu la même idée que moi: sortir se promener. Je roulais sur les sentiers et j’ai croisé des marcheurs absolument partout. Et je me disais que je pourrais en ce jour particulier rouler davantage sur les chemins 4×4 et les route forestières, histoire de soigner les relations entre vététistes et marcheurs.

Raté pour la première route non goudronnée: le bitume et les bétonneuses étaient passés par là. Seconde tentative, même chose. Un beau ruban de goudron tout neuf. Du coup je me suis dit que ces routes jadis non goudronnées ne servaient désormais plus qu’à amener les marcheurs au départ de leurs sentiers dans un meilleur confort. Tant pis pour eux. Ils n’auront qu’à me supporter à vélo sur ces mêmes sentiers.
Joakim

A quand des ingénieurs cyclistes?

L’autre jour je lisais le bouquin de Guillaume Prébois, « L’autre tour », où ce journaliste raconte son tour de France à l’eau claire, un jour avant les pros, sur le même parcours. Un bouquin dont je ne peux que conseiller la lecture et que vous pouvez commander sur son site (http://www.guillaumeprebois.com). A un moment, il écrit que ceux qui tracent les étapes n’ont jamais dû poser les fesses sur un vélo.

Je me suis fait la même réflexion en arrivant à la hauteur du pont sur le Rhône à Branson. Un nouveau pont a été construit, l’ancien va être démoli. Avant la construction du nouveau pont, il fallait s’arrêter pour laisser passer la circulation lorsque l’on longeait le Rhône, un parcours apprécié des cyclistes. Normal. Aujourd’hui, cette route le long du fleuve passe DESSOUS le nouveau pont. On peut donc tirer tout droit, facile…

Minute papillon. Un ingénieur, qui n’a jamais dû faire de vélo, a estimé que c’était trop simple: le goudron a été supprimé et il faut faire un détour d’une dizaine de mètres, avec une épingle à la clé pour poursuivre sa route. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

Le pire, c’est que ce n’est rien comparé à l’accès à la piste cyclable situé sur le nouveau pont. Prochain épisode…