Si vous aimez la forêt et les sentiers biens pentus, ce dernier entre Ovronnaz (Plan des Combes) et Saillon vaut son pesant de plaquettes de freins grillés. Un bon test pour le matériel. Sur 1,77 km, il y a 540m de dénivelé, soit plus de 30% de moyenne avec tout de même quelques passages plus ou moins plats. Quand ça descend, ça descend…
Cet article a été publié dans le magazine Velo Romand au printemps 2011. Actuellement dans les kiosques.
La première fois que j’ai pu approcher et tester un VTT tout suspendu, je n’ai pas pu retenir une pointe de jalousie. C’était en 1998 et mon petit frère, devenu un très grand depuis, me narguait dans les descentes avec son Cyclecraft. Une monture teutonne, drapée de bleu et d’orange, déjà diablement efficace à l’époque. La marque a disparu. Ma conviction de la supériorité du « fully » jamais. C’est que ce vélo, pourtant lourd et à mille lieues des montures du jour, était certes efficace en descente, mais surtout… à la montée. Dans les passages techniques, truffés de pierres et de racines s’entend, car c’est bien l’idée que je me fais du VTT. Pour rouler sur des chemins forestiers larges de trois mètres, personne n’a jamais eu besoin de VTT. Mais passons.
Quelques années plus tard, j’ai pu participer à une étude menée par mon frère, encore lui, consacrée au rendement énergétique d’un vélo à suspension intégrale. Un parcours identique, tout en montée, à effectuer deux fois, en veillant à conserver une fréquence cardiaque identique. Sur un vélo sans suspension à l’arrière d’abord, puis sur un tout suspendu. Verdict : le deuxième était plus rapide.
Passage au moulin de Chiboz: ne pas sortir du sentier...
Décidément, le tout nouveau Netplus Challenge nous promet de belles surprises pour cette saison de VTT 2011. Le concept des ligues tout d’abord, qui fera courir les cyclistes par niveau plutôt que par classe d’âge. Une petite révolution dont on se réjouit de voir la première application en vrai. Tout commencera par une course « warm up » le 30 avril à Martigny, histoire de situer le niveau de chacun. Chacun pourra ensuite batailler avec des coureurs de son niveau et viser une promotion dans la ligue supérieure (si j’ai bien compris).
Mais la plus belle surprise pour ma part reste la découverte du parcours de la Randonnaz Bike, le 25 juin à Fully. Un peu parce que c’est chez moi, mais surtout parce que les organisateurs n’ont pas craint de tracer un parcours de vrai VTT. Sans craindre d’affronter la mythique montée de Scinllioz qui a fait les beaux jours de la « Face Nord » de Saillon. Arrivés au sommet, les concurrents bifurqueront à gauche plutôt qu’à droite pour entamer la descente sur les hameaux de Fully. Et là, mes amis, du single, du single et encore du single…
Il fallait oser faire passer une course par là. Ils ont osé et c’est tant mieux. Quelques passages sont peut-être un peu « chauds », mais à chacun d’adapter sa vitesse et ses trajectoires, c’est aussi cela le VTT. Cette course devrait à coup sûr marquer les jambes, les pupilles et les esprits.
Jamais été aussi en retard dans l’entraînement, pas encore de vélo, mais rarement je ne me suis autant réjoui d’une compétition de VTT. Le Mountain Bike peut être, doit âtre autre chose que des aller-retour sur des routes forestières. La preuve avec la Randonnaz Bike. Tous à Fully le 25 juin!
Sur le quai de gare à Saxon, comme tous les matins depuis la mi-mars.
Voilà plus d’un mois que j’ai posé mon auto et que je me rends au travail en train. En vélo et en train pour être plus précis. Dix minutes de pédalage jusqu’à la gare, quinze minutes de train très confortable dans les rames Regionalps, puis encore un peu de pédalage en ville, quelques minutes, guère plus. Mon auto, même pas plus rapide avec les problèmes de stationnement, ne me manque guère. Même pas par temps de pluie (un seul matin jusqu’à présent).
Je travaille à Sion, habite à Fully, prends le train à Saxon, et les deux seules fois où j’ai « triché » c’était pour me rendre à des séances à Martigny en fin d’après-midi. La flemme de réfléchir au parcours en transports publics, c’est tout. L’auto rend paresseux, et c’est aussi valable pour le cerveau.
Mon vélo, le Scott Montana de 1991 « civilisé » se repose aussi dans le train…
Le pas du dépôt des plaques n’a pas encore été franchi, mais le sera peut-être bientôt. Le vélo a son abonnement de transport pour une année dans toute la Suisse (220 CHF), et mes abonnements de parcours reviennent à 143.- par mois. On est loin des 7000.- annuels que coûte une voiture. Un seul véhicule, spacieux pour notre famille de six, devrait suffire. Les économies serviront aux vacances. Et le temps passé dans le train sera peut-être mis à contribution pour alimenter ce blog, comme maintenant. Mais 15 minutes de train, c’est presque trop court…