Ride the Alps: un cadeau au Valais et ses visiteurs à vélo

Quelque 1500 cyclistes en tous genres, juché·e·s sur des bécanes de compétition, des VTT, des vélos électriques, des destriers de voyage et autres tricycles et « handy bikes » ont pu atteindre le col du Sanetsch (vendredi 24 juin), le barrage de Tseuzier (samedi) et celui de la Dixence (dimanche). À la force de leurs mollets ou de leurs bras pour certains et, surtout, surtout, sur des routes fermées à la circulation motorisée.

Ce fut ainsi l’occasion pour chacune et chacun de rouler à son rythme, de papoter à deux ou à plusieurs, de s’arrêter pour un casse-croûte ou simplement remplir sa gourde à une fontaine. Le tout sans le stress permanent d’un ou de plusieurs véhicules vrombissant à ses trousses sur certaines routes, comme celle de Vex où peu de cyclistes s’aventurent habituellement avec plaisir. Là, c’était le bonheur.

Ride the Alps, col du Sanetsch fermé à la circulation motorisée, le 24 juin 2022.

Cadel Evans: « Faire du vélo sans circulation automobile procure tellement plus de plaisir. »

Même l’ancien champion du monde et vainqueur du tour de France Cadel Evans, ne s’y est pas trompé et s’est mêlé à la foule bigarrée sur la place du Scex, à Sion, samedi et dimanche matin, pour participer à ce Ride the Alps. Nous en avons profité pour lui poser quelques questions. En commençant par la raison de sa présence en Valais. « Je suis ici notamment pour soutenir mon coéquipier et ami Steve Morabito, le Valaisan « local » qui fait de gros efforts pour la promotion du vélo, le rendre plus sûr, facile et accessible pour tout le monde« , explique-t-il. « Je suis ici pour soutenir sa cause. » Qui est en l’occurence aussi celle du comité d’initiative pour une loi « Vélo » en Valais, qui a profité de l’occasion (et d’un public réceptif…) pour récolter quelques bonnes dizaines de signatures.

Cadel Evans, toujours très populaire.

Arrivé en voiture, Cadel Evans a pu constater que les routes pouvaient parfois être encombrées et ne pas forcément se prêter à une pratique sûre et détendue du vélo. « Nous sommes arrivés ce samedi matin et il y avait pas mal de circulation, c’est un peu comme partout ailleurs dans le monde avec toujours davantage de voitures. Cela devient toujours plus difficile. »

Un constat qui l’incitait bien sûr à se réjouir de parcourir des routes, qu’il connaît déjà pour rendre de fréquentes visites à Steve Morabito, fermées à la circulation motorisée. « Nous nous réjouissons bien sûr, car nous ne sommes pas seulement venus pour rouler en Valais ou rendre visite à Steve, mais aussi pour pouvoir faire du vélo sur des routes fermées. Nous sommes venus avec les enfants et leur petite remorque. Faire du vélo sans circulation automobile procure tellement plus de plaisir…« 

Le Valais dans ses plus beaux atours

Le constat du champion était bien sûr unanimement partagé et certains sportifs ont profité de l’occasion de faire les trois montées durant ces trois journées. Si au Sanetsch, les valeureux cyclistes ont dû affronter une météo capricieuse et parfois rebrousser chemin en raison d’un violent orage en approche, les journées à Tseuzier et Dixence ont permis de montrer le Valais dans ses plus beaux atours (notamment à la Dixence sans des dizaines d’automobiles garées à son pied). Seul bémol avec quelques kilomètres restés ouverts à la circulation sur la commune d’Hérémence (où une automobiliste grincheuse klaxonnait un cycliste qui n’avançait, selon elle, pas assez vite à la descente alors qu’ils étaient des dizaines à arriver en face, allez comprendre…)

Arrivée à Dixence et encore un peu de dénivelé pour certains…

Des centaines de sourires

Cette réaction négative restera d’ailleurs celle de la seule et unique personne de mauvaise humeur rencontrée durant ces trois jours. Des bénévoles présents de vendredi à dimanche à l’accueil, sur le parcours, pour la raclette (au Sanetsch) ou le bouillon à l’arrivée, aux « plantons » qui veillaient sur les routes fermées et aux motards qui assuraient la sécurité, en passant bien sûr par les participants, ce ne furent que sourires, rigolades (et quelques grimaces de souffrances tout de même) trois jours durant.

Alors merci pour tout et à l’année prochaine!

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