La bonne Flèche de IAM Cycling

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Une belle échappée de plus de 120 km pour Pirmin Lang et une bonne 24e place finale pour le retour au plus haut niveau de Marcel Wyss, la 77e édition de la Flèche Wallonne se révèle un bon cru pour IAM Cycling.

Kjell Carlström, le directeur sportif de la formation professionnelle suisse, l’avoue sans complaisance. «Une fois de plus, l’équipe s’est hissée à la hauteur de l’événement. Nous avons trouvé une place dans l’échappée, comme nous l’avions planifié le matin au briefing, grâce à Pirmin Lang. Et nous étions encore trois avec Wyss, Denifl et Reichenbach dans le final au pied du Mur. Nous avons donc atteint nos objectifs tout en permettant à nos jeunes coureurs d’acquérir l’expérience au contact des meilleurs coureurs du monde.» De son côté, Marcel Wyss s’est réjoui de son retour sur les devants de la scène. «J’avais dit avant le départ que je serais très content avec un top-20. Je me suis hissé à la 24e place et j’ai tout lieu d’être satisfait car j’étais bien placé au pied du Mur. Et il ne m’a pas manqué grand chose pour atteindre mon objectif. C’est d’autant plus encourageant que je suis parti avec de mauvaises sensations. Mais plus les kilomètres passaient et mieux je me sentais.»

De son côté, Sébastien Reichenbach a réussi son entrée dans le World Tour signant une 46e place pour le moins encourageante à 1’01’’ de Danilo Moreno (Katusha) vainqueur surprise. «C’était ma première course à ce niveau et j’ai savouré ces moments. J’étais très content d’être dans le premier groupe au moment d’entamer la dernière ascension du Mur. J’ai pu vérifier la différence de rythme existant et les progrès à effectuer pour jouer la gagne.»

Et si l’on supprimait les voitures ?

« Les athlètes emportaient ce dont ils avaient besoin pour la course, y compris des chambres à air, par précaution ». Une phrase qui légende la vidéo « Catching the cycling train » sur YouTube. On y découvre l’épreuve de cyclisme des Jeux olympiques de Paris, en 1924, et remportée par Armand Blanchonnet. Et l’on y voit aussi des concurrents prêts à tout. À la crevaison, mais aussi à se faire renverser par le train…

Je me suis alors posé la question suivante : pourquoi cela a-t-il changé ? Qui a décidé qu’il fallait des voitures suiveuses avec des bidons, des roues de rechange, des vélos de rechange et une garde-robe complète pour s’adapter au climat parfois changeant ? Pourquoi faut-il autant de voitures pour faire du vélo ? Des oreillettes, des radios et des télévisions dans ces mêmes voitures ? La modernité dans toute sa splendeur pour des robots pédaleurs.

Dans le même temps, la mode cycliste est au rétro, à la nostalgie des temps héroïques. Celle des forçats, les vrais que rien n’arrêtait, les durs, les grandes gueules, les tronches en lainages, loin des années lycra et de la frime en fluo. Une époque où tout était peut-être plus humain et artisanal. Oui, même ça. Même le dopage.

Certaines marques de vêtements cyclistes, mais aussi des magazines, surfent aujourd’hui sur cette vague rétro qui fait de chacun un héros, son propre héros. La performance importe peu, le plaisir beaucoup. Le but n’est pas important, le chemin pour l’atteindre l’est davantage. Accessoirement, il s’agit aussi de porter les vêtements et lire les magazines en question. Mais c’est peut-être une autre histoire.

Les courses cyclistes elles-mêmes ont bondi sur l’occasion. Avant les grandes classiques flandriennes et ardennaises, le peloton se donne rendez-vous sur les Strade Bianche, en Italie. Des routes de terre et de gravier, sans asphalte. Les pavés transalpins en quelque sorte. Les images sont superbes, avec un nuage de poussière qui vient souligner les courbes des collines — lorsque la pluie ne s’en mêle pas évidemment — sous le ciel toscan, le plus beau du monde disent certains.

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Des paysages magnifiques, de la poussière, des cyclistes et… des voitures. Photo Strade Bianche.

Et puis, à l’arrière du peloton, les voitures. Le seul anachronisme. Que font-elles là ? Vous voulez rendre le cyclisme humain, attractif, passionnant ? Commencez par virer ces bagnoles et que chacun se débrouille. Outre le spectacle, j’y vois d’autres avantages. Les fabricants mettront la priorité sur la solidité et la fiabilité du matériel, du cadre au dérailleur, en passant par la fourche, les roues et les pneus. Un pro peut se permettre de gagner quinze grammes sur un pneu et crever. Moi, cela me tend légèrement de payer plus cher du matériel plus fragile. Les bidons ? Au ravitaillement. Les barres énergétiques, les gels ? Idem. Au ravito et dans les poches. Comme les gilets, les vestes, les manchettes. Les coureurs redeviendraient des héros. « Vintage », comme nous.

Joakim Faiss

Bande cyclable ou dépôt à neige?

Quand on vous dit que les bandes cyclables ne servent à rien, ce n’est pas tout à fait vrai. C’est très utile pour déposer la neige. Mais si la chaussée est trop large pour être entièrement nettoyée, on pourrait peut-être réduire sa largeur et en profiter pour créer des pistes cyclable, des vraies. Sans oublier de les déneiger comme on le sait le faire dans les pays où le vélo a une vraie place dans la politique des transports.

Un peu de lecture – de Velo Vert à Privateer

Une inflammation au genou, un rhume carabiné par dessus… C’est l’hiver. Et l’occasion de lire les magazines qui s’empilent. Le dernier Vélo Vert par exemple, une bonne découverte dans sa nouvelle formule qui mêle papier glacé pour les news, les tests et autres actualités, et papier mat pour les interviews. Très classe.

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Très classe mais pas encore autant que ce magazine anglais, « Privateer » qui lui est vraiment très, très classe. Evidemment, mieux vaut lire l’anglais, mais le contenu en vaut la peine et la mise en page est vraiment soignée. Dix-neuf pages par exemple pour l’interview de Hans Rey – la légende du VTT que les moins de vingt ans ne connaissent pas – dans le dernier numéro. Une édition qui se permet d’afficher… un poisson mort en couverture.

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Cette treizième édition de Privateer ne déroge pas à a règle: des « histoires », des  vraies sur le VTT, pas de nouveaux produit, pas de tests de matériel… Mais des chroniques, dont celle de Charlie Kelly, le pionnier du Mountain Bike, des tranches (des grosses) de vie, des images bien mises en valeur. Bref un plaisir à toucher, regarder, lire et feuilleter.

Et un sous-titre qui résume le tout: « Mountain Bike Syndrome ».

Hamada, livreur de pain

Avec le documentaire «Bike for bread» Claude Marthaler souhaite exprimer son regard de cyclonaute passionné et tente de décrire avec poésie le destin de ces insolites livreurs de pain qui nourrissent chaque jour le Caire, une métropole de plus de 18 millions d’habitants.

Petit « teaser » pour le film à venir…

Julien redonne des couleurs au cyclocross

Dimanche 13 janvier 2013, le Valaisan – le Fulliérain même, soyons chauvins – Julien Taramarcaz a conservé son titre de champion suisse de Cyclocross à Steinmaur. L’occasion pour les médias de remettre un coup de projecteur sur le cyclocross « une discipline peu médiatisée dans notre pays mais terriblement ardue« , comme l’avoue la RTS elle-même dans son sujet consacré à la discipline et à Julien.

La chaîne régionale Canal9 – enfin le journaliste-reporter-image Florent May avait fait le déplacement. Son reportage ci-dessous.

Le sujet de la RTS – Radio Télévision Suisse

  • Sa magnifique victoire « à la pédale » fait aussi la Une des sports du Nouvelliste, mais l’article est en accès payant. Voici le lien vers le compte-rendu plus succinct.
  • La page facebook de Julien Taramarcaz.