Le syndrome de la page blanche. Je ne pensais pas le connaître un jour, mais ça doit bien arriver à tous ceux qui écrivent… Alors voilà. Les yeux qui fixent l’écran du Mac et… rien. Le dernier texte, à livrer d’urgence pour raisons de délais, destiné au magazine Vélo Romand de septembre prochain, ne vient pas.

Cela paraissait facile pourtant. “Raconte ta course au Grand Raid« , a demandé le rédacteur en chef. Un texte tout bête quoi. Le départ à Hérémence, Mandelon, Evolène, Eison, L’A Vieille, le Pas de Lona, le Basset, Grimentz. Voilà. Cette année c’est à peu près tout ce que j’ai à en dire. Pas de jambes dès le départ, un faux rythme en attendant que cela s’améliore. Pas d’amélioration, un passage moyen sur le single de Mandelon, un bouchon monstrueux sur celui entre Volovron et Eison, un coup de barre – 2008 bis repetita je n’ai rien appris – dans la montée sur L’A Vielle. Pause pique-nique et mieux sur la fin mais même pas vu le lac de Moiry, dans le brouillard. Voilà, 4h50 de vélo sans vraiment savoir pourquoi, plaisir minime… Alors, quoi écrire sur un truc aussi moyen?
Seul constat positif: les endroits où je peux me faire plaisir, un peu, ça va nettement mieux. Deuxième temps de catégorie entre Mandelon et Evolène, malgré un stop pour remettre en place une chaîne récalcitrante, et quatrième temps entre le basset de Lona et l’arrivée, quasi en roue libre…
C’est décidé: je vais viser les courses qui proposent plus de la moitié du parcours en singletrail. Je veux bouffer du sentier, pas du bitume! Qui a dit Transvésubienne?