Randonnaz Bike Fully, vivement le 25 juin!

Passage au moulin de Chiboz: ne pas sortir du sentier...

Décidément, le tout nouveau Netplus Challenge nous promet de belles surprises pour cette saison de VTT 2011. Le concept des ligues tout d’abord, qui fera courir les cyclistes par niveau plutôt que par classe d’âge. Une petite révolution dont on se réjouit de voir la première application en vrai. Tout commencera par une course « warm up » le 30 avril à Martigny, histoire de situer le niveau de chacun. Chacun pourra ensuite batailler avec des coureurs de son niveau et viser une promotion dans la ligue supérieure (si j’ai bien compris).

Mais la plus belle surprise pour ma part reste la découverte du parcours de la Randonnaz Bike, le 25 juin à Fully. Un peu parce que c’est chez moi, mais surtout parce que les organisateurs n’ont pas craint de tracer un parcours de vrai VTT. Sans craindre d’affronter la mythique montée de Scinllioz qui a fait les beaux jours de la « Face Nord » de Saillon. Arrivés au sommet, les concurrents bifurqueront à gauche plutôt qu’à droite pour entamer la descente sur les hameaux de Fully. Et là, mes amis, du single, du single et encore du single…

Il fallait oser faire passer une course par là. Ils ont osé et c’est tant mieux. Quelques passages sont peut-être un peu « chauds », mais à chacun d’adapter sa vitesse et ses trajectoires, c’est aussi cela le VTT. Cette course devrait à coup sûr marquer les jambes, les pupilles et les esprits.

Jamais été aussi en retard dans l’entraînement, pas encore de vélo, mais rarement je ne me suis autant réjoui d’une compétition de VTT. Le Mountain Bike peut être, doit âtre autre chose que des aller-retour sur des routes forestières. La preuve avec la Randonnaz Bike. Tous à Fully le 25 juin!

Le meilleur doit gagner, pas le plus chanceux. Et si c’était le même?

D’abord les oreillettes étaient indispensables à la sécurité des coureurs cyclistes. Maintenant elles le sont pour donner des instructions ou répondre aux besoins des pros du peloton. Dans cette interview à VeloNews.com, Jonathan Vaughters, le patron de Garmin Transitions détaille ses arguments en faveur des oreillettes. Il cite l’exemple de Thor Hushovd qui voulait changer de veste: « Il a pu nous appeler et nous avons eu le temps de récupérer sa veste dans la valise et la lui passer. Ce qui a pris vingt secondes aurait pris cinq minutes sans radios« .

Très actif sur Twitter, Vaughters répète aussi qu’il « préfère les courses remportées par la meilleure équipe avec le meilleur coureur. Pas grâce à des événement hasardeux et une communication trop lente« .

Bon, je veux bien. Mais moi, c’est à la base que cela me chicane. Pourquoi diable a-t-on besoin d’une voiture pour faire du vélo?

lire la suite

Pistes cyclables en Suisse, c’est pas gagné…

«Ce qui est malsain dans ce texte, c’est qu’il cherche à favoriser la mobilité douce en lui donnant la priorité». Évidemment il faut savoir ce que l’on veut dans la vie… La phrase est du député au Grand Conseil (parlement) genevois Alain Meylan (libéral), a propos de l’initiative qui veut augmenter le nombre et surtout raccorder les pistes cyclables à Genève. Le parlement a refusé (http://www.tdg.ch/node/305721). Trop cher, trop extrémiste, trop anti-bagnole au pays du salon de l’auto.

Feu rouge à Stockholm, sauf pour les vélos…

C’est étonnant comme ce qui est possible ailleurs, comme au Danemark ou aux Pays-Bas, depuis de longues années semble tout à fait impossible chez nous. L’exemple de Montréal semble aussi démontrer que lorsque l’on aménage l’espace public en faveur des cyclistes, leur nombre augmente. Mais ce doit bien être ça qui effraie tous ces mecs en SUV en ville avec la clim à fond.

Mais enfin, dans une ville de Genève où le magistrat en charge du Département de l’environnement urbain et de la sécurité en Ville de Genève, Pierre Maudet, parle lui-même de « cycloterroristes », on se dit que ce n’est pas gagné.

Une sortie… revigorante

Un timing un peu approximatif m’a fait partir sous la pluie plutôt qu’avec le soleil en ce 8 décembre, jour chômé en Valais. Une température de quatre à six degrés, une route trempée et des pistes cyclables pas déneigées du tout, un peu de vent… La neige mise à part, je me suis presque cru revenu au Tour des Flandres d’avril dernier, du point de vue météo au moins. Pour le reste, la distance n’y était pas, les bosses non plus, et surtout pas la foule et l’ambiance.

Cette sortie m’a au moins permis de vérifier l’efficacité du garde-boue SKS à l’arrière. Vraiment bien, vu que ce qu’il y a de plus désagréable, c’est les fesses trempées. Pour les pieds, par contre, pas de miracle. Les couvre-chaussures les ont tenus au sec quelques minutes, pas davantage.

Pas de miracle non plus avec les pistes cyclables. La route est déneigée, les trottoirs sont déneigés, mais les pistes cyclables sont au mieux laissées telles quelles. Le plus souvent elles servent de dépôt pour la neige de la chaussée principale. On a beau mettre des conseillers d’Etat sur des Regio Bike, la promotion de la mobilité douce a encore du chemin à faire au quotidien dans certains esprits. Dans le même ordre d’idées, j’ai constaté aujourd’hui que les berges du Rhône, cyclables, étaient déneigées de Leytron à Saillon y compris. La frontière avec ma commune, Fully, était par contre clairement visible…

Ovronnaz: les trois plaies du vététiste

Après les tonnes de copeaux sur les sentiers de la station, le gravier de très gros calibre sur les routes d’alpage, je suis tombé sur la troisième plaie, toujours plus courante (il faut bien occuper les hommes de la protection civile), les marches en rondins. Parfois ça passe sur le vélo, mais d’autres fois je préfère mettre pied à terre. Et à force, c’est quand-même pénible.
Bon aujourd’hui tour du Chavalard au programme, je m’éloigne de ces petits soucis…

Cavendish-Haussler: mauvaise foi ou aveuglement?

C’est qui qui ne tient pas sa ligne? Cavendish, à droite, ou Haussler, à gauche?

J’aime bien le site consacré au cyclisme «Twisted Spoke». Enfin, j’aimais bien, jusqu’à hier. Un peu étonné du manque d’objectivité quant au traitement du sprint dangereux de Cavendish qui a causé une chute massive à l’arrivée d’étape de Wettingen, lors du Tour de Suisse 2010, je me suis fendu d’un petit commentaire. Dont voici la teneur, en référence à la vidéo que vous trouverez ci-dessous:

«Come on, @ 38 sec., Cav’ clearly looks at his left and then moves over the road (look at the yellow pedestrian crossing marks) and runs into Haussler.»

Ce commentaire, plutôt correct, il me semble, n’a simplement pas été validé. Accuser Hausler, déplorer que seul Cavendish ait été puni et refuser de regarder les images d’un œil attentif, pour moi, c’est juste de la mauvaise foi. Refuser de publier un commentaire légèrement critique ne fait qu’accentuer ma frustration.

Du coup, merci « Twisted Spoke » pour les quelque mois de lecture souvent intéressante, mais au revoir. (Edit du 18 juin. Finalement, je reste, voir les commentaires 😉

Valverde remporte le Tour de Romandie, triste jour

Tour de Romandie à€ Leytron, au début de la montée vers Ovronnaz, le 2 mai 2010.

Un coureur suspendu en Italie qui gagne la dernière étape et s’adjuge le classement général final du Tour de Romandie. Le cyclisme, toujours en quête d’une crédibilité perdue, ne sort pas gagnant de cette étape de Sion, qui devait être magnifique.

Sans préjuger de rien, ni de personne, un coureur suspendu, même à l’étranger, ne devrait juste pas être accepté au départ d’une compétition. Point.

Un peu difficile d’applaudir au bord de la route quand votre fils de 7 ans vous demande: « Mais papa, Valverde, celui qui a gagné, c’est le tricheur? » Allez lui expliquer…

Grand Raid: les organisateurs ont-ils pété un plomb?

Le Français CéŽdric Ravanel lors de la Coupe du Monde deˆ ChampéŽry, le 10 juin 2007, sur un parcours comme on en voit trop rarement en Valais.

Allez, je pose la question comme elle m’est venue: les organisateurs du Grand Raid ont-ils pété un plomb? La finance d’inscription pour cette épreuve, déjà en perte de vitesse quant au nombre de participants, passe de 100 à 180 francs suisses pour le grand parcours entre Verbier et Grimentz. Pour ce prix, le parcours sera tout de même rallongé, autre sujet de polémique.

De 100 à 180 francs, donc. Et encore, le grand parcours est le plus avantageux. Rabais de quantité j’imagine. Depuis Nendaz (nouveau départ, c’est déjà pas assez compliqué…), il vous en coûtera 1fr.60 le km pour 100 km, depuis Hérémence 2 fr. tout rond pour 75 km et depuis Evolène un peu plus de 2fr.20 pour 45 km. Non mais 100.- pour 45 km de course, ça va le chapeau? A ce rythme, le jour où je vais inscrire toute ma famille, j’en aurai de 600 à plus de 1000 francs selon les parcours…

Certes, les temps sont durs, les sponsors se font rares. Mais cela doit être vrai partout. Comment font-ils dans les Grisons ou ailleurs pour garder une finance de moins de 100 francs? Ou à l’étranger, comme au Tour des Flandres: 25 € pour 260 km? D’accord, c’est une cyclo, pas une vraie compèt, mais tout de même.

lire la suite

La Suisse pour les cyclistes: un pays même pas en développement

La Suisse serait-elle le tiers-monde des cyclistes? Allez, on exagère à peine. La volonté du gouvernement de réduire le nombre de décès et de blessés sur les routes est certes louable, mais pour le coup on joue un peut petit.

En résumé il ne faut pas engager plus de moyens, mais interdire et punir davantage. C’est particulièrement criant pour les cyclistes. Obligation du casque jusqu’à 14 ans – pas une mauvaise idée – et interdiction pour les enfant de moins de 7 ans de circuler sur une route publique (au moins c’est clair cette fois, cela ne l’a pas toujours été). Comme encouragement à la pratique cycliste, on a vu mieux.

Interdire aux enfant de 7 ans de circuler sur une route publique, je pourrais à la limite y souscrire. Mais si, et seulement si, on leur propose autre chose (parce qu’en passant, j’aurais dans ce cas deux enfants qui seraient passibles d’une amende pour faire du vélo devant la maison, sur une route de campagne). Comme des pistes cyclables pour aller à l’école, au village voisin. Enfin bref, un vrai réseau de circulation à l’écart du trafic automobile. Et pas quelques bidons de peinture jaune sur nos routes principales pour désigner des bandes cyclables qui donnent bonne conscience mais qui s’interrompent là où elles seraient le plus utile, comme dans les carrefours.

Alors oui, penser et construire un vrai réseau cyclable, cela coûte de l’argent. Pour sauver Swissair et la banques, il y en a toujours assez. Mais pour développer et encourager une mobilité respectueuse de l’environnement, il n’y en a plus. Comment font-ils au Danemark. Même en rase campagne, les voies de circulation sont séparées. Ce qui est possible là-bas ne l’est-il pas ici? Mais c’est peut-être la différence entre un pays développé et un autre en voie de développement. Enfin, même pas.

Cyclistes, parents pauvres du déneigement des routes?

C’est pas que je n’aime pas la neige, non. J’adore la neige, mais avec les outils appropriés: ski de piste, de freeride, de rando, de fond, snowboard, luge, bob… peu importe, je m’amuserai comme un fou. Même en VTT, tiens, depuis l’invention des freins à disque (le frein sur jante dans la neige, je ne sais pas si vous avez essayé un jour, mais normalement vous vous êtes fait très peur).

Entre Sierre et Bramois: tout ce qui brille n’est pas de l’or… et ça glisse.

 

Alors quoi? Alors il se trouve qu’il a neigé depuis plus de deux semaines (et encore, neigeotté) et qu’il fait beau depuis. Les routes sont bien dégagées, les trottoirs aussi, les pistes cyclables, par contre, c’est souvent la cata. Comme sur la photo ci-dessus, entre Sierre et Bramois, sur les berges du Rhône, interdites au trafic motorisé. Plaques de neige succèdent au goudron et à la glace vive. Bon pour l’équilibre, mais on se fait tout de même un peu peur.

Quelques jours plus tôt, je circulais à Martigny (photos ci-dessous). Je passe sur la piste cyclable qui rétrécit vers le passage piéton, puis disparaît à l’entrée du giratoire suivant (c’est bien connu, les cyclistes disparaissent aussi à l’entrée des giratoires). Mais si on pouvait juste éviter de m’obliger à rouler dans un flaque ou de foncer dans un tas de neige, je dirais merci. Là, c’est un autre mot, qui commence aussi par m qui me vient à l’esprit.

Le sport, la santé et… le fric

Aujourd’hui mon quotidien publie un article consacré au cyclocross de Sion. « International » jusqu’à l’an dernier, il perd son appellation car cela coûte trop cher (le prize money à offrir est plus important, notamment). Soit.

Là où cela devient comique, enfin ça le serait si l’avenir de la manifestation n’était pas en jeu, c’est que cela pourrait bien être le dernier cyclo-cross de Sion. La raison: « Il (l’avenir) n’est pas garanti puisque la Confédération ne mettra plus ses installations des Casernes à disposition pour des manifestations qui ne sont pas internationales », lit-on dans Le Nouvelliste.

Je résume: pour avoir le terrain, il faut que la manifestation soit internationale, mais cela coûte trop cher. Donc allez voir ailleurs que sur un site de la Confédération. Et ça lui coûte quoi à la Confédération que l’on utilise son terrain deux jours?

Là où je commence gentiment à m’échauffer, c’est quand la Confédération, via le Département de la défense et du sport (DDPS) investit très gros (600’000 francs) pour faire sa pub lors de la dernière Foire du Valais, à Martigny.

Pendant ce temps, le service Jeunesse et Sport (J+S), qui dépend de la même Confédération helvétique, corrigez-moi si je me trompe, revoit ses critères d’attribution et diminue les subsides à des sociétés qui en ont bien besoin. Un exemple? Le mouvement OJ du ski club Chavalard de Fully , qui a vu sa subvention annuelle passer de quelque 3500 francs à moins de 1000 francs. Pourquoi? L’OJ de Fully n’a mis sur pied que 59 heures d’activités (entraînements de condition physique, sorties et camp de ski) pour plus de 120 jeunes de 8 à 16 ans, au lieu des 60 nécessaires pour bénéficier d’un meilleur barême.

Et pendant ce temps (je sais, c’est un peu décousu, mais c’est à l’image de la promotion du sport dans ce pays), on met sur pied chaque année des opérations comme la Suisse Bouge car les Suisses ne bougent justement plus assez, mangent mal, engraissent et posent un problème de santé publique.

C’est pourtant simple, non? Avant de créer des manifestationss de toutes pièces qui font du bien à l’image des sponsors, commencez peut-être par aider les associations, groupement et autres organisateurs qui œuvrent au quotidien et à longueur d’année en faveur de la promotion du sport auprès des jeunes, et même des moins jeunes. Certainement trop simple. Mais on pourrait commencer par laisser un terrain confédéral à disposition des organisateurs de cyclocross, international ou pas. Ça ne coûte pas un rond.