Saxon met du jus dans les vélos

Article dans Le Nouvelliste sur le vélo électrique
Article dans Le Nouvelliste sur le vélo électrique

«La commune de Saxon consacre 5’000 francs, dans son budget 2009, pour l’aide à l’achat de vélos et scooters électriques», explique Le Nouvelliste dans son édition du 22 janvier 2009.

«Elle s’est basée sur l’exemple de la ville de Sierre qui offre une subvention depuis la fin de l’année 2005. «Cette démarche est partie de la demande d’une citoyenne», rappelle Daniel Felley, le secrétaire communal, «elle voulait que la commune fasse quelque chose pour l’environnement. Nous voulons ainsi encourager les gens à privilégier une mobilité douce, moins polluante et plus économique.»

L’idée que l’on n’a pas absolument besoin d’une bagnole pour faire cinq ou dix kilomètres par jour, d’un bled à l’autre, pour aller acheter le pain ou rendre visite à tata, commence à faire son chemin et c’est tant mieux. Sierre et Saxon ont donné l’exemple en Valais. Quand les autres communes, voire le Canton, suivront-ils l’exemple?

Franchement, une autoroute cyclable en Valais pour se rendre en vélo au boulot et sans transpirer, ça serait vachement cool, non?

L’article d’Olivier Hugon, dans Le Nouvelliste, est ici.

Piste cyclable ou non?

Et un aménagement ridicule, un!
Et un aménagement ridicule, un!

Entre le pont de Branson, à Fully, et Martigny, une piste cyclable flambant neuve attend les cyclistes (lorsqu’ils ont compris comment la rejoindre car c’est un peu compliqué avec un giratoire, un passage piéton pour cycliste et les voitures partout).

Un peu plus loin, ça se gâte déjà. Nos autorités ont investi dans des panneaux « piste cyclable ». Mais elles devaient en avoir trop, de ces panneaux, et elle se sont senties obligées de rajouter des panneaux « fin de piste cyclable » avant le prochain panneau « piste cyclable »…

Vous suivez, non? Regardez la photo. Et puis c’est quand-même pas de ma faute si le service des route applique l’adage « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué« . Et plus cher.

A quand des ingénieurs cyclistes?

L’autre jour je lisais le bouquin de Guillaume Prébois, « L’autre tour », où ce journaliste raconte son tour de France à l’eau claire, un jour avant les pros, sur le même parcours. Un bouquin dont je ne peux que conseiller la lecture et que vous pouvez commander sur son site (http://www.guillaumeprebois.com). A un moment, il écrit que ceux qui tracent les étapes n’ont jamais dû poser les fesses sur un vélo.

Je me suis fait la même réflexion en arrivant à la hauteur du pont sur le Rhône à Branson. Un nouveau pont a été construit, l’ancien va être démoli. Avant la construction du nouveau pont, il fallait s’arrêter pour laisser passer la circulation lorsque l’on longeait le Rhône, un parcours apprécié des cyclistes. Normal. Aujourd’hui, cette route le long du fleuve passe DESSOUS le nouveau pont. On peut donc tirer tout droit, facile…

Minute papillon. Un ingénieur, qui n’a jamais dû faire de vélo, a estimé que c’était trop simple: le goudron a été supprimé et il faut faire un détour d’une dizaine de mètres, avec une épingle à la clé pour poursuivre sa route. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

Le pire, c’est que ce n’est rien comparé à l’accès à la piste cyclable situé sur le nouveau pont. Prochain épisode…

Deux-roues méprisés

« Les routiers sont sympas », clament-ils. Au gré des quelques milliers de kilomètres parcourus à bicyclette en Suisse et ailleurs chaque année, le constat est plus nuancé. D’accord les cyclistes sont lents, relativement du moins puisque souvent plus rapides que ces pauvres vélomoteurs d’aujourd’hui qui ne sont plus que l’ombre de leurs aînés. La lenteur a toutefois son charme et il n’est point besoin de mépriser ces deux-roues ou, pire, de les ignorer.
Avec le temps et l’expérience, on finit par se méfier de tout ce qui circule sur plus de trois roues. Automobiles, poids lourds, tracteurs, même combat. Au début on s’énerve, peste et maudit tous ces inconscients qui, bien protégés dans leur char d’acier, mettent en danger de frêles cyclistes, mal équipé pour s’élancer dans la jungle routière.
Mais, comme on a appris à se méfier, on devine souvent les intentions ou les hésitations du quidam installé derrière son volant. Untel va me brûler la priorité, celui-ci va me dépasser en plein dans le rétrécissement de la chaussée, machin ne va pas se gêner de dépasser alors que j’arrive en face…
Aujourd’hui, afin d’agrémenter mes sorties, j’établis un palmarès des attitudes les plus dangereuses et les moins respectueuses des cyclistes.
En tète, un chauffeur de camion de la Poste suédoise qui, une demi seconde après m’avoir dépassé a écrasé sa pédale de frein pour obliquer. Deuxième, un poids lourd sédunois qui avait tout fait juste: arrêt à la sortie du parking, regard à gauche, il me voit arriver… et s’engage quand même sur la route. Non mais ! Le troisième prix a été attribué depuis belle lurette à l’Etat du Valais. La bande cyclable sur la route cantonale entre Ardon et Vétroz compte presque une bouche d’égout tous les 50 mètres. Etonnez-vous ensuite que les cyclistes roulent au milieu de la route. En usant les nerfs des automobilistes et autres chauffeurs de camions. A énervé, énervé et demi.
Joakim Faiss