Mini « bikepacking » VTT dans l’Oberland bernois

Nous avons, Caroline et moi, profité de deux jours de congé pour repartir à vélo dans une région que nous aimons bien: l’Oberland bernois. Objectif Interlaken où nous avions un bon cadeau à faire valoir dans un bel hôtel. Deux jours c’est beaucoup et peu à la fois et nous avons gagné un peu de temps en prenant le train jusqu’à Kandersteg où nous avons enfourché nos VTT.

La définition du tracé du premier jour a été confiée à Komoot, que j’ai forcé à emprunter certains passages, histoire de faire un peu de “montagne” aussi et justifier le choix de nos “gros” vélos. C’était l’occasion pour moi de tester mon porte-bagages Tailfin, avec sa sacoche, sur un mountain-bike tout suspendu. Défi relevé haut la main, mais j’y reviendrai dans un article plus détaillé.

A la gare de Kandersteg, prêt à rouler avec les bagages solidement arrimés.

Les premiers kilomètres sont très faciles, en descente et sur un beau chemin de gravier qui visite notamment le Blausee, attraction touristique très… touristique de la région. Nous n’y ferons qu’une brève halte avant de fuir en direction de la grosse montée nous amenant vers Ober Geerenen.

Le lac bleu, plutôt vert ce matin-là.

De là, nous aurions pu basculer vers le Kiental, une vallée latérale du Kandertal, mais nous restons à l’ouest de la montagne, sur un sentier assez peu roulant, mais praticable. Certains passages en prairie sont assez raides et surtout pleins de trous après avoir été piétinés par le bétail, très nombreux dans la région, comme nous avons pu le constater à proximité des magnifiques fermes et alpages aperçus dans la montée. Bref, la progression n’est pas très fluide et nos vélos chargés ne facilitent pas les évolutions en pente raide et dans les épingles étroites.

Après quelques kilomètres, nous rejoignons toutefois le tracé de l’Alpine bike de Suisse mobile, très agréable, avec quelques passage techniques, qui nous mène jusqu’à Kiental. Nous restons sur ce tracé, très sympa, même s’il ne parvient pas à éviter la bande cyclable assez horrible sur la route nationale en direction d’Interlaken.

L’arbre aussi majestueux que le reste du paysage.

Les derniers kilomètres sont toutefois plus agréables, en passant par Unterseen, dernière localité un peu calme avant de franchir le pont sur l’Aar et débarquer dans la fourmilière et temple du shopping de montres de luxe…

Un deuxième jour bien humide

Dimanche, nous sommes donc arrivés à Interlaken sous le soleil. Mais en ce lundi matin, le ciel était d’humeur plus chagrine et déversait des trombes d’eau sur la ville bernoise.

Sur le trottoir, histoire de rester un peu à l’abri en attendant le passage du train.

Caroline avait emporté pantalon et veste de pluie (qui s’est avérée ne pas vraiment en être une). Pour ma part, j’avais juste une veste de pluie (une vraie). Il ne faisait pas trop froid et nous avons décidé de quand même tenter une petite sortie. Mais en adaptant le parcours. Tant pis pour Grindelwald, la Kleine Scheidegg et Wengen, où nous attendent pluie, vent et froid, ce sera un itinéraire au plat en direction de Thoune et Berne, toujours tracé avec Komoot, mais par Caroline qui veut s’exercer.

Après les premiers kilomètres désagréables (très désagréables) sur la route nationale, non pas en raison de la pluie, mais bien de la circulation démentielle à haute vitesse sur une chaussée marquée d’une simple bande cyclable (mais pourquoi pas une ligne continue ou, surtout, une bordure physique ou une glissière de sécurité?), nous rejoignons la remarquable (comme quoi c’est possible) piste cyclable qui longe le lac de Thoune.

A Spiez, nous nous engageons sur la Route de l’Aar de la Suisse à vélo pour quelques charmants détours, complétés par les suggestions de Komoot, Caroline ayant choisi les options “VTT” pour cet itinéraire plutôt gravel.

Depuis Thoune, nous nous éloignons par moments de la Route de l’Aar pour mieux nous rapprocher de la rivière. Dans la région de Belp, il s’agit d’une réserve naturelle, où la circulation est interdite aux chevaux, mais pas aux vélos.

Nous n’avons en effet pas vu de signalisation les interdisant expressément et c’est tant mieux. Le chemin est large et nous mène tout droit en ville de Berne, à la hauteur de la Dampfzentrale, où le petit restaurant nous offre un répit et un casse-croûte bienvenus avant de reprendre le train pour le Valais.

Le parcours sur Ride with GPS