La Suva rappelle en ce 27 avril 2021 « dans les carrefours giratoires, les cyclistes doivent circuler au milieu de la chaussée« . Un conseil qui va faire tiquer certains motorisés, qui constituent pourtant le principal danger pour les personnes à vélo dans ces carrefours.
En roulant au milieu de la chaussée, les cyclistes « seront parfaitement vus par les voitures et les bus. Il est donc beaucoup plus sûr de rouler au milieu que sur le côté droit. Cela réduira fortement le risque de se faire couper la route ou de se retrouver dans l’angle mort d’un autre véhicule. En ne tardant pas à indiquer clairement sa direction avec le bras, on renforce encore la sécurité lors de la traversée du giratoire.«
Cette campagne est l’occasion de rappeler que le conseil de « rouler au milieu » est valable chaque fois qu’il est trop dangereux de circuler bien à droite: autos garées (pour éviter les portières qui s’ouvrent), trous dans la chaussée, saletés, passages étroits (pour éviter de se faire doubler par certains voulant passer à tout prix en frôlant le cycliste), et j’en passe. Et comme dans les giratoires, le cycliste est plus visible un peu « décollé » du bord de la route qu’en circulant sur la bande blanche, voire même à sa droite.
Et bien je continue de me coller à droite dans les giratoires. Car le problème n’est pas de visibilité, mais que les autres usagers se fichent pas mal des cyclistes. En roulant au milieu, je me fais dépasser à gauche et à droite. En roulant à droite, seulement par la gauche.
De plus, je trouve que les incivilités augmentent. L’autre jour, je me suis faite klanonnee et insultée par le conducteur d’une camionette qui, en faisant un tourner sur route, m’a coupé deux fois la route et était contrarié de devoir m’éviter.
Un jour plus tard, j’ai évité la collision avec un automobiliste qui n’a pas respecté sa priorité et à nouveau, torrent d’insultes car j’ai failli arriver dans la belle BMW. Je précise encore que jamais je n’ai de gestes déplacés ni ne profére d’insultes.
Je pense de plus en plus à vendre mon vélo de route et ne faire que du gravel et VTT sur des petites routes. Car aujourd’hui, c’est plutôt dans un spray au poivre que je compte investir.
C’est vrai que c’est dommage que les cyclistes doivent se débrouiller pour trouver la solution la « moins pire » sur les routes. Et là j’en veux terriblement à nos autorités qui ne font rien pour que cela change, ni en pratique (aménagements), ni en théorie quand elles sont juste bonnes à conforter les automobilistes agressifs dans leurs idées (clip de la Suva et Police vaudoise) et en disant aux cyclistes de porter un casque (Police valaisanne, entre autres) ou de ne pas prendre le vélo en hiver (bpa).