« Toi aussi, tu as des freins… »

Pour une fois que le mec ne m’a pas sorti qu’il ne m’avait « pas vu », c’était malheureusement pour dire un truc pire…

Donc ce brave monsieur oblique à gauche pour rentrer dans un parking et, ce faisant, me coupe la route alors que j’arrive en face, sur la bande cyclable. Je le suis et lui fais calmement (si, si, je vous jure) remarquer qu’il m’a obligé à un freinage d’urgence avec dérapage pour passer de 35 km/h (la zone est limitée à 50, je vous rassure) à 0.

L'automobiliste obliquait à gauche pour se rendre dans la parking de la Raiffeisen. Illiustration Google Streetview, 2013, sans bande cyclable à l'époque.
L’automobiliste obliquait à gauche pour se rendre dans la parking de la Raiffeisen. Illiustration Google Streetview, 2013, sans bande cyclable à l’époque.

Et là, le gars me sort: « Oui, mais tu arrivais à dix mètres… » Ce qui me laisse une seconde pour me dire que non, il ne va pas s’arrêter, décider de freiner et freiner. Vaut mieux être bien réveillé le matin dans les rues de Sion.

Je lui fais encore remarquer que sa voiture est équipée d’un accélérateur et d’une pédale de frein et qu’il peut l’utiliser pour freiner. « Toi aussi », me rétorque-t-il.

Effectivement, et je m’en sers quand je n’ai pas la priorité ou quand des mecs qui s’en foutent me la refusent.

6 réflexions au sujet de “« Toi aussi, tu as des freins… »”

  1. Le dernier en date qui m’a serrée contre un trottoir en me faisant une queue de poisson avant une perte de priorité m’a répondu (avec dédain): « je ne vais quand même pas rester derrière un vélo ».

    J’admire votre courage de faire encore du velotaf, j’ai arrêté en 2004 (Lausanne), trop pour mes petits nerfs.

    • L’imagination de certains, associée à une bonne dose de mauvaise foi, paraît sans limites… Autre variantes vécues: « Je suis devant, tu dois faire attention » (juste après un dépassement alors que je suis sur la bande cyclable); « Tu es plus petit, tu dois faire attention »; « Tu as la priorité sur la bande cyclable? N’importe quoi! »
      Sinon, le velotaf me sert aussi un peu d’entraînement, donc je continue. Et le Valais n’est pas encore une ville comme Lausanne, il y a encore pas mal de petites routes moins fréquentées, même si on s’y fait aussi peur parfois 😉

      • Vous avez de la chance, dans la broye c’est la misére, très peu de piste cyclable. Je transpire a chaque fois que je promène mes gosses en charette…..c’est vraiment minable pour un pays que va se doter d’une stratégie énergétique sans penser a la mobilité douce…..

  2. @ F. Breguet, je confirme pour la Broye; une densité de circulation qui augmente chaque année, des incivilités comme mode de vie et aucun aménagement pour les cyclistes.
    Ça me fend le cœur les jours fériés de voir les familles essayer tant bien que mal de se promener sur ces routes (tertiaires), toutes dédiées 100% à la voiture.

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