Cyclistes, parents pauvres du déneigement des routes?

C’est pas que je n’aime pas la neige, non. J’adore la neige, mais avec les outils appropriés: ski de piste, de freeride, de rando, de fond, snowboard, luge, bob… peu importe, je m’amuserai comme un fou. Même en VTT, tiens, depuis l’invention des freins à disque (le frein sur jante dans la neige, je ne sais pas si vous avez essayé un jour, mais normalement vous vous êtes fait très peur).

Entre Sierre et Bramois: tout ce qui brille n’est pas de l’or… et ça glisse.

 

Alors quoi? Alors il se trouve qu’il a neigé depuis plus de deux semaines (et encore, neigeotté) et qu’il fait beau depuis. Les routes sont bien dégagées, les trottoirs aussi, les pistes cyclables, par contre, c’est souvent la cata. Comme sur la photo ci-dessus, entre Sierre et Bramois, sur les berges du Rhône, interdites au trafic motorisé. Plaques de neige succèdent au goudron et à la glace vive. Bon pour l’équilibre, mais on se fait tout de même un peu peur.

Quelques jours plus tôt, je circulais à Martigny (photos ci-dessous). Je passe sur la piste cyclable qui rétrécit vers le passage piéton, puis disparaît à l’entrée du giratoire suivant (c’est bien connu, les cyclistes disparaissent aussi à l’entrée des giratoires). Mais si on pouvait juste éviter de m’obliger à rouler dans un flaque ou de foncer dans un tas de neige, je dirais merci. Là, c’est un autre mot, qui commence aussi par m qui me vient à l’esprit.

Le sport, la santé et… le fric

Aujourd’hui mon quotidien publie un article consacré au cyclocross de Sion. « International » jusqu’à l’an dernier, il perd son appellation car cela coûte trop cher (le prize money à offrir est plus important, notamment). Soit.

Là où cela devient comique, enfin ça le serait si l’avenir de la manifestation n’était pas en jeu, c’est que cela pourrait bien être le dernier cyclo-cross de Sion. La raison: « Il (l’avenir) n’est pas garanti puisque la Confédération ne mettra plus ses installations des Casernes à disposition pour des manifestations qui ne sont pas internationales », lit-on dans Le Nouvelliste.

Je résume: pour avoir le terrain, il faut que la manifestation soit internationale, mais cela coûte trop cher. Donc allez voir ailleurs que sur un site de la Confédération. Et ça lui coûte quoi à la Confédération que l’on utilise son terrain deux jours?

Là où je commence gentiment à m’échauffer, c’est quand la Confédération, via le Département de la défense et du sport (DDPS) investit très gros (600’000 francs) pour faire sa pub lors de la dernière Foire du Valais, à Martigny.

Pendant ce temps, le service Jeunesse et Sport (J+S), qui dépend de la même Confédération helvétique, corrigez-moi si je me trompe, revoit ses critères d’attribution et diminue les subsides à des sociétés qui en ont bien besoin. Un exemple? Le mouvement OJ du ski club Chavalard de Fully , qui a vu sa subvention annuelle passer de quelque 3500 francs à moins de 1000 francs. Pourquoi? L’OJ de Fully n’a mis sur pied que 59 heures d’activités (entraînements de condition physique, sorties et camp de ski) pour plus de 120 jeunes de 8 à 16 ans, au lieu des 60 nécessaires pour bénéficier d’un meilleur barême.

Et pendant ce temps (je sais, c’est un peu décousu, mais c’est à l’image de la promotion du sport dans ce pays), on met sur pied chaque année des opérations comme la Suisse Bouge car les Suisses ne bougent justement plus assez, mangent mal, engraissent et posent un problème de santé publique.

C’est pourtant simple, non? Avant de créer des manifestationss de toutes pièces qui font du bien à l’image des sponsors, commencez peut-être par aider les associations, groupement et autres organisateurs qui œuvrent au quotidien et à longueur d’année en faveur de la promotion du sport auprès des jeunes, et même des moins jeunes. Certainement trop simple. Mais on pourrait commencer par laisser un terrain confédéral à disposition des organisateurs de cyclocross, international ou pas. Ça ne coûte pas un rond.

Un aménagement ridicule et le début de la gloire…

Un aménagement ridicule, même pour les Anglais.
Un aménagement ridicule, même pour les Anglais.

Ouch, bientôt un mois sans post. Mon activité sur ce blog est à l’aune de mon activité cycliste ces temps: proche du néant. Un petit mot tout de même pour signaler la sélection d’une image par le site du Guardian sur une page consacrée aux pires pistes cyclables dénichées par les lecteurs.

Et ce n’est pas la qualité de ma photo, issue d’un téléphone pommé, qui lui a permis de figurer dans cette sélection, mais bien le haut niveau de débilité de cet aménagement dont j’ai déjà parlé (ici et ici). Du coup, cette image a fait péter mon compteur sur Flick’r, puisqu’avec 1248 vues à l’heure ou j’écris, aucune autre photo n’arrive à la cheville de ce cliché. Comme quoi, le document compte souvent davantage que l’esthétique.

Et si des aménagements disons… tordus, vous amusent, il y en a tout un tas à voir sur ce site.

Julien Absalon: « J’ai explosé mais l’essentiel est sauf »

Le Français Julien Absalon a longtemps mené la course lors de la manche de Coupe du Monde de Mountain-Bike de Champéry. Jusqu’au dernier kilomètre en fait, où il s’est fait dépasser par le Sud-Africain Burry Stander. Absalon s’adjuge toutefois le classement général du cross-country, une semaine avant la dernière épreuve, à Schladming. Ses explications en vidéo.