Cavendish-Haussler: mauvaise foi ou aveuglement?

C’est qui qui ne tient pas sa ligne? Cavendish, à droite, ou Haussler, à gauche?

J’aime bien le site consacré au cyclisme «Twisted Spoke». Enfin, j’aimais bien, jusqu’à hier. Un peu étonné du manque d’objectivité quant au traitement du sprint dangereux de Cavendish qui a causé une chute massive à l’arrivée d’étape de Wettingen, lors du Tour de Suisse 2010, je me suis fendu d’un petit commentaire. Dont voici la teneur, en référence à la vidéo que vous trouverez ci-dessous:

«Come on, @ 38 sec., Cav’ clearly looks at his left and then moves over the road (look at the yellow pedestrian crossing marks) and runs into Haussler.»

Ce commentaire, plutôt correct, il me semble, n’a simplement pas été validé. Accuser Hausler, déplorer que seul Cavendish ait été puni et refuser de regarder les images d’un œil attentif, pour moi, c’est juste de la mauvaise foi. Refuser de publier un commentaire légèrement critique ne fait qu’accentuer ma frustration.

Du coup, merci « Twisted Spoke » pour les quelque mois de lecture souvent intéressante, mais au revoir. (Edit du 18 juin. Finalement, je reste, voir les commentaires 😉

La Transvésubienne, toujours aussi riche en surprises…

La plaque ornée du fameux sticker "Finisher". Yes, did it!

La Transvésubienne… En gros, on sait toujours à quoi s’attendre, mais on est toujours surpris quand-même, me suis-je dit en ce 30 mai 2010, quelque part sur le GR5 entre la Colmiane et Nice. C’était la 18e édition d’une course qui a vu la victoire de François Bailly-Maître chez les hommes et de la Valaisanne d’adoption Myriam Saugy chez les femmes. Un récit assez parlant sur le site de Vélo Vert. mention spéciale aussi à Florian Golay, 8e du scratch.

On sait que cela sera dur, très dur, qu’il va falloir pédaler, marcher, pousser, porter son vélo, trouver son chemin dans la caillasse, les pierres qui roulent, les marches, les troncs d’arbres, les broussailles qui vous fouettent bras, visage et jambes, manger de la poussière, de la boue, vaincre le vertige et s’engager sans peur dans les épingles… Tout cela on le sait, mais les surprises sont toujours au rendez-vous. Le tracé évolue chaque année et le patron de la course, George Edwards, ne manque pas d’imagination. «Il connaît l’arrière-pays niçois comme sa poche», souligne le journaliste spécialisé et 3e de l’édition 2010, Vincent Juillot.

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Prêt pour la Transvésubienne. Ou pas?

La troisième fois, je l’ai finie du premier coup… J’utilise régulièrement cette boutade pour tenter d’expliquer à quoi peut ressembler la Transvésubienne, cette course de VTT atypique entre la Colmiane et Nice. Environ 80 kilomètres (86 km pour le parcours 2010) le long du GR 5, avec un départ à 1500 mètres d’altitude et une arrivée au bord de la mer Méditerranée.

La “Trans”, ce sont environ 3300 mètres de dénivelé positif pour 4000 de descente. “Facile, ça descend davantage que ça ne monte”, est-on tenté de penser. Grave erreur. Cette épreuve est peut-être la seule où l’on peut se fatiguer davantage à la descente qu’à la montée. Le GR5 est redoutable, la caillasse règne en maître (jamais vu autant de cailloux de ma vie), les parties roulantes sont rares, les portages très très nombreux. Un festival de marches, d’épines et d’épingles en pleine montagne.

En 2009, le vainqueur n’était autre que Nino Schurter, l’actuel champion du monde de XC. Il a bouclé son parcours en 6h12, soit à moins de 14 km/h de moyenne. Assez parlant, non?

La troisième fois, je l’ai finie du premier coup, donc. Abandon (blessure au genou lors du prologue du samedi) en 2002, abandon en 2003 (chaussure cassée, fatigue), finisher, enfin, en 2004. “C’est bon, je l’ai fait, plus besoin de revenir”, m’étais-je dit. Mais avec le temps, comme toujours, on oublie la souffrance d’une telle épreuve, pour n’en retenir que les bons côtés. Et la Trans, ce sont tous les bons côtés du VTT, du Mountain Bike au sens littéral du terme. La Trans, c’est du vrai vélo de montagne, des sentiers magnifiques dans des paysages somptueux, une ambiance incroyable où chacun est dans la même galère.

Là, le 30 mai est tout proche, la tension monte et c’est l’heure des derniers choix (vélo, pneumatiques, chaussures…). Prêt, pas prêt? Impossible de la savoir à l’avance. Rendez-vous dimanche.

Réseaux sociaux: le peloton «gazouille» toujours plus fort

Des réseaux comme Facebook et Twitter permettent aux cyclistes de livrer les informations de leur choix au public, tout en augmentant leur capital-sympathie auprès de leurs fans. L’art de la communication «sociale» s’invite dans le peloton, dans la roue de Lance Armstrong et des équipes anglo-saxonnes.

La page Facebook de Lance Armstrong. Des infos "de première main" pour les fans.

«Cela va faire du bien de rouler quelques heures sur mes vieilles routes d’entraînement. Je suis en train de repérer le long contre-la-montre pour le Giro. Le paysage est magnifique à Cinque Terre». Des confidences de Lance Armstrong publiées dans l’Équipe au printemps 2009, à quelques semaines du départ du Giro du centenaire. Sympa d’avoir des nouvelles du champion, sauf que les habitués des réseaux sociaux étaient déjà au courant… Les informations avaient été confiées non à un journaliste particulièrement apprécié, mais bien à des milliers de personnes via le réseau Twitter. Des « confidences » librement partagées par le cycliste avant d’être reprises par le journal français. Pour mémoire, c’est aussi sur Twitter qu’est née la polémique après la défaillance d’Alberto Contador sur le Paris-Nice 2009. « Un talent incroyable, mais encore beaucoup à apprendre », avait sobrement commenté Armstrong sur son compte. La boule était lancée…

Les journalistes, jadis le seul moyen pour le sportif de toucher ses fans, sont aujourd’hui court-circuités par les athlètes. Dans une démarche spontanée pour certains – rien de plus facile que de livrer quelques réflexions depuis son téléphone portable -, ou nettement plus réfléchie pour d’autres. Avec Twitter, Facebook et son site internet, Lance Armstrong et ses conseillers ont établi un véritable système de communication autour du sportif et de sa fondation, Livestrong. Le cycliste étasunien est aujourd’hui bien davantage qu’un sportif, une véritable marque sur deux roues.

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Rude mise en jambes à Saxon

Cette fois, la saison de VTT est bien lancée en Valais. Et c’est parti fort avec la manche du Papival Bike Tour à Saxon. Un parcours légèrement modifié avec un peu plus de terrain en début de course (merci), mais toujours aussi rude. Quelque 18 kilomètres et plus de 600 mètres de dénivelé positif dans les vergers d’abricotiers du coteau saxonin.

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La pluie qui s’est invitée durant toute la journée a détrempé le parcours, rarement vu quelque chose d’aussi collant sous les roues. Dur dans les raidards déjà difficiles sur le sec. « Ça glisse dans la descente, hein« , note un concurrent qui pouvait encore parler (!) en me déposant dans la deuxième montée du parcours. Encore heureux, me dis-je, le souffle trop court pour lui répondre. Comme j’aime bien descendre, autant que les descentes soient aussi compliquées que la montée…

Mention bien pour Saxon, un beau parcours pour une course de soirée, même si j’aurais bien aimé avoir autant de terrain à la descente qu’à la montée, par exemple en repassant sur la digue de début de course en sens inverse en fin de parcours. Vivement La Souste, où il y a davantage de terrain à la descente qu’à la montée. Et vivement la découverte des nouveaux parcours de ce Papival Bike Tour 2010.

Changer une chambre à air, pour les nuls

Spécial dédicace à mon beau-frère qui s’est acheté un vélo tout neuf, qui a crevé, a dû rentrer à pied et a fait déposer sa roue quelques jours plus tard chez moi pour réparation. Bon cela m’a donné l’occasion d’une petite vidéo didactique, c’est toujours cela. Même si je me suis tout de même fait une frayeur (dans le bonus, en fin de vidéo…)

Donc, je récapitule: enlever la roue du vélo, démonter le pneu avec un démonte-pneu si nécessaire, enlever la chambre à air foutue, vérifier que le corps étranger qui a provoqué la crevaison ne se trouve plus dans le pneu, mettre une nouvelle chambre à air, remettre le pneu en place, gonfler. Le plus long, c’est le gonflage. En se servant d’une cartouche de gaz, toute cette opération prend moins de trois minutes. Et on peut faire nettement plus rapide en s’entraînant un peu.

Votre record à vous, c’est combien?

Valverde remporte le Tour de Romandie, triste jour

Tour de Romandie à€ Leytron, au début de la montée vers Ovronnaz, le 2 mai 2010.

Un coureur suspendu en Italie qui gagne la dernière étape et s’adjuge le classement général final du Tour de Romandie. Le cyclisme, toujours en quête d’une crédibilité perdue, ne sort pas gagnant de cette étape de Sion, qui devait être magnifique.

Sans préjuger de rien, ni de personne, un coureur suspendu, même à l’étranger, ne devrait juste pas être accepté au départ d’une compétition. Point.

Un peu difficile d’applaudir au bord de la route quand votre fils de 7 ans vous demande: « Mais papa, Valverde, celui qui a gagné, c’est le tricheur? » Allez lui expliquer…

Tubeless: la vie est belle sans crevaisons

Le clou qui ne m’a pas empêché de rentrer chez moi. Je l’ai juste ressorti un bout pour la photo. Essayez de faire la même chose avec un pneu à chambre à air…

« Tu ne crèves jamais avec des Tubeless? » la question m’a été posée lors de la vente de mon Specialized, voilà quelques semaines. Réponse: « Non ». J’ai tout de même dû préciser que si, j’ai bien crevé une fois depuis 2002 et mon passage au Tubeless. Mais le liquide préventif dans le pneu a rempli son office à merveille. Le sifflement typique de la crevaison s’est bien fait entendre cette fois là, mais j’ai continué à rouler et il s’est tu. Non parce que l’air s’était échappé entièrement, mais bien parce que le trou avait été colmaté. J’ai même pu rouler plusieurs semaines encore avec cette même enveloppe.

Et puis j’ai crevé une deuxième fois avec un pneu Tubeless, tout récemment. Un beau clou tout rouillé s’est figé dans mon pneu arrière. Mais l’air est resté dans le pneu. J’ai bien hésité un peu, étant parti de la maison depuis un petit quart d’heure. Continuer avec un clou dans le pneu ou rentrer pour changer? J’ai opté pour la seconde solution, craignant d’arracher le clou sur un freinage si je poursuivais dans le terrain. Surtout que les roues avaient passé l’hiver sagement à la cave et que le liquide préventif était certainement un peu sec. Ce qui s’est avéré exact.

C’est vrai qu’un pneu Tubeless solide est un peu plus lourd (compter 700g + environ 70g de liquide préventif) qu’une enveloppe pour chambre à air, mais il est tellement plus sûr. Mon Merida 2010 était d’ailleurs livré avec une paire de Schwalbe Rocket Ron (450 g environ) et des chambres à air Maxxis (95g). Soit environ 550g sur la balance, avec une crevaison par pincement à la troisième sortie. Je savais que cela allait arriver, ne restait plus qu’à savoir quand.

Alors oui, cela m’arrive de crever avec mes Tubeless. Mais je peux continuer à rouler…