Mobilité cycliste, la Suisse trop frileuse?

Dans ce débat à Forum (RTS), quelques vérités bonnes à rappeler sur l’utilité du vélo en termes de mobilité, de santé personnelle et de santé publique, par Delphine Klopfenstein Broggini, conseillère nationale (Vert.e.s/GE) et vice-présidente de Pro Velo Suisse, et Patrick Rérat, professeur de géographie des mobilités et directeur de l’Observatoire universitaire du vélo et des mobilités douces.

En face, François Membrez, président de la section genevoise du Touring Club Suisse, plus modéré que ce que je pensais au sujet de la place à faire au vélo, même si je ne comprends pas la distinction qu’il fait entre les axes destinés à la « fluidité » et réservés à l’automobile, et les axes destinés à la mobilité douce, comme si cette dernière ne participait pas à la fluidification du trafic en prenant moins de place et en enlevant des autos de la chaussée.

Et, évidemment, sa phrase « tout le monde ne peut pas faire du vélo, les personnes âgées … » n’a de sens qu’avant la virgule, rien n’empêchant cette partie de la population de se déplacer à vélo. Le gouvernement néerlandais dit même exactement le contraire de M. Membrez: « Le vélo est un moyen de transport important aux Pays-Bas, en particulier pour les personnes âgées. Il leur permet de rester en bonne santé et contribue à l’inclusion sociale. » Encore faut-il que ce soit possible, grâce à des aménagements cyclables dignes de ce nom.

A ses côtés, Jürg Röthlisberger, directeur de l’Office fédéral des routes, qui semble peu pressé de faire bouger les choses et de construire autre chose que des autoroutes. Mais là, je n’ai pas été surpris 😉

Alors, trop frileuse la Suisse, ou incapable de saisir les véritables enjeux d’une mobilité plus active et de mettre en œuvre une volonté populaire?

Photo de titre Kieran Sheehan sur Unsplash

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