Marianne Maret: «Le temps du vélo est arrivé.»

Présidente de de l’Alliance Cycla pour le vélo, la conseillère aux Etats valaisanne Marianne Maret estime qu’il faut désormais déployer de l’énergie pour accorder au vélo une véritable place dans notre société. Elle soutient avec force l’initiative vélo lancée fin novembre. « Notre canton doit se donner les moyens de mettre en place de nouveaux modèles de mobilité, et cette initiative va contribuer à ce changement », estime-t-elle.

« Certes, une nouvelle loi est en préparation à Berne sur les voies cyclables, sur laquelle je travaille d’ailleurs, mais si le Valais était déjà prêt lorsqu’elle deviendra contraignante pour les cantons, et par voie de capillarité les communes, nous aurons sans doute gagné du temps. Ce qui est toujours bon à prendre en matière de développement durable (ndlr: Marianne Maret préside la FDDM, Fondation pour le développement durable des régions de montagne). »

« Le manque de fluidité et de place pour les différents types de mobilité crée aussi des perturbations pour les automobilistes, les camionneurs, les motocyclistes, les piétons… » (Photos Céline Ribordy)

« Car il faut l’avouer, la prise de conscience n’est toujours pas présente. Pourtant l’électrification a véritablement dopé ce moyen de transport, et d’ailleurs il y a eu des ruptures de stock un peu partout l’an dernier, et pas seulement des modèles électriques. Or malgré les problèmes d’approvisionnement, la vente de vélos électriques a tout de même bondi de 29% en 2020, avec pas moins de 171’132 unités vendues en une année! »

« Les maigres pistes cyclables en place sont lacunaires »

« Le vélo possède un potentiel formidable en Valais. Non seulement sur des itinéraires de loisirs, auxquels s’attache Valais Wallis Promotion, mais également en sa qualité de moyen de transport, et ce aussi bien en plaine que dans les vallées, grâce au vélo électrique. Aujourd’hui les maigres pistes cyclables en place sont lacunaires, sans continuité et souvent dangereuses. Et le danger n’est pas réservé aux cyclistes. Ce manque de fluidité et de place pour les différents types de mobilité crée aussi des perturbations pour les automobilistes, les camionneurs, les motocyclistes, les piétons, etc. »

« Il ne s’agit pas d’opposer les types de mobilité. Tout le monde est concerné. Dans les pays qui se sont doté de pistes cyclables dignes de ce nom, le nombre d’accidents de la route a diminué. »

« Enfin, la loi sur le CO2 a été refusée sans doute en raison de l’abondance de taxes. Alors… faisons le choix de l’incitation! »