Le vélo en hiver ne doit pas rimer avec galère

Malgré les incitation au télétravail, je me rends encore de temps en temps au travail « présentiel » comme on dit aujourd’hui et la rareté de ces trajets m’incite à les faire à vélo. Pour bouger un peu, pour éviter les trains bondés et aussi parce que j’aime tout simplement être sur un vélo 😉

A chaque trajet, je me dis toutefois qu’il faut être sacrément motivé pour “vélotaffer” en Valais et encore davantage en hiver. Je ne parle pas pour moi, cela ne me pose guère de problème. Et je ne parle pas du froid, ou de la météo non plus.

Non, je parle des voies cyclables, totalement ignorées et délaissées, des routes impraticables et dangereuses et de l’attitude scandaleuse de nos autorités qui nous traitent commet des citoyens de seconde zone, quand elles ne nous prennent pas carrément pour des imbéciles.

Exemple, toujours le même, sur les berges du Rhône. Un axe clairement défini comme la colonne vertébrale cyclable du canton. Pas déneigé, pas entretenu, encombré de barrières pour… camions. Le sachant très bien, les autorités nous envoient circuler sur la route cantonale. Celle-ci est sale et pleine de graviers sur la bande cyclable, quand la neige a fondu toute seule s’entend.

Alors que cela n’a pas l’air si compliqué à corriger.

Malheureusement, chez nous, le vélo en hiver, ça reste la galère. Mais ça n’a rien à voir avec la météo.

La preuve avec cet excellent reportage du Parisien en Finlande, où des enfants de 7 ans peuvent aller seuls à l’école, à vélo, dans la neige et par des températures négatives. Pas par magie, mais grâce à des pouvoir publics qui l’ont rendu possible. «On sait bien que pour mettre les gens au vélo, il faut rendre la pratique rapide, facile et confortable», explique l’ingénieur et urbaniste Pekka Tahkola dans le reportage.

Rapide. Facile. Confortable.

Rien de tout cela chez nous. Rapide, non, car on fera toujours faire un détour au vélo plutôt qu’à la voiture. Facile, non, car il faut toujours être très débrouillard pour trouver son chemin, souvent impraticable. Confortable, non plus, car cela découle des deux premiers et des aménagements que l’on trouve à destination, au travail dans les gares ou les commerces.

Mon erreur de base

Et je pense que c’est là que je me trompe à la base. 

J’ai toujours cru que les autorités souhaitaient encourager la pratique du vélo. Pour la santé, pour diminuer la pollution, le réchauffement, réduire l’encombrement des routes, offrir à petits et grands, jeunes et vieux, d’aller à l’école, au travail, faire leurs courses à vélo. Bref, un vie plus simple, confortable et agréable à la fois. Plus humaine et sociale aussi, car à vélo le contact avec autrui est plus simple qu’enfermé dans son habitacle.

J’ai cru un conseiller d’état qui disait vouloir améliorer tout cela et j’en parle un peu sur mon site.

Mais au fond, non. On se contente de peindre quelque lignes jaunes sur la chaussée (même si on l’efface dès qu’il “n’y pas le gabarit suffisant”, ce qui montre bien l’envie réelle de trouver des solutions) pour faire croire que les personnes se déplaçant à vélo sont importantes. Mais il n’y a que ceux qui ne se déplacent pas à vélo qui peuvent le croire, avec en plus l’impression que l’on en fait trop pour ces “cyclistes” qui… (je vous laisse compléter avec les clichés habituels).

Je me suis trompé. Et c’est bien dommage, parce que le vélo, été comme hiver, ça ne devrait pas rimer avec galère.