Vérification faite, mon dernier cyclocross était bien celui de Bex, en décembre 2016. La faute à une embolie pulmonaire en août 2017, qui m’a privé de compétition durant les quelques mois qui ont suivi, puis à une motivation défaillante… C’est que la vie sans compétition, c’est sympa aussi 😉
Pour ce qui est des suites de l’embolie et la faire courte, je dois éviter de me cogner et donc les chutes à vélo, si possible. Ce qui rend certaines compétitions un peu risquées plus problématiques, sauf à « feinter » en interrompant la prise de médicament un jour ou deux. Tout ceci diminue aussi la motivation en général.
Là, le cyclocross a tout de même commencé à me manquer un peu. Le risque de chute est bien présent, mais on (en tout cas moi) ne roule pas excessivement vite. Et l’ambiance familiale et conviviale a un goût de reviens-y.
Un coup de fil et ça repart…
Il a ainsi suffi d’un coup de fil de mon ami Eric Morard pour que j’embarque dans son véhicule en ce samedi matin de décembre 2018. Destination Porrentruy, très loin du Valais et où un vrai temps de cyclocross est annoncé. La course fait office de championnat romand et servira aussi à désigner les champions cantonaux.
Sans surprise, un temps d’averses et un terrains très gras nous accueillent dans la cité des princes-évêques. Le parcours ne manque pas de dénivelé et s’avère très technique. Je manque clairement de technique et de condition physique pour maintenir le contact avec mes contradicteurs de mes dernières épreuves, deux ans plus tôt.
Mais le plaisir est bien là. Le parcours est piégeux, il n’autorise aucune déconcentration, ni d’approximation due à la fatigue et je l’apprendrai à mes dépends, avec une chute à un endroit sans aucune difficulté apparente.
Mais c’était sympa de retrouver cette petite famille du cyclocross romand. Rendez-vous à Bex, le week-end prochain et deux ans après.
Quand les commissaires décident n’importe quoi
Le cyclocross de Porrentruy faisait office de championnat romand, avec attribution également des titres et maillots de champion cantonal dans les différentes catégories. La course des hommes réunissait plusieurs catégories (juniors, amateurs, masters, ces derniers étant 56 sur 85 classés).
A la remise des prix et des titres cantonaux, surprise! Premiers représentants de leur canton dans leur catégorie, certains juniors et masters ne se sont pas vus attribuer le titre cantonal au motif qu’il avaient été doublés par le vainqueur de la course. En bref, tous les coureurs à un tour du vainqueur du jour (toute catégories confondues) apparaissent au classement, mais ne sont pas « éligibles » pour un titre cantonal. La prochaine fois, on invite Van der Poel et personne n’aura de maillot. Cherchez l’erreur… Et n’étant en l’occurrence pas le premier valaisan, je suis à l’aise pour en parler.
Les commissaires ont certainement trouvé un obscur point de règlement pour expliquer cette aberration. Reste que si chaque catégorie bénéficiait de son propre départ, le problème ne se serait pas posé. Et si les commissaires avaient tenu compte de la longueur réduite de la boucle jurassienne ou fait respecter la longueur minimale pour un cyclocross officiel (entre 2,5 et 3,5 km par boucle, contre 1,8 km à Porrentruy), le problème ne se serait pas posé non plus (boucle plus longue -> moins de coureurs qui prennent un tour). Le règlement c’est quand ça vous arrange et pour enquiquiner les bons types?
Et au-delà de l’application absurde d’un règlement qui semble l’être tout autant, le simple bon sens prêche pour l’attribution des titres cantonaux à ces jeunes et moins jeunes. Les organisateurs cherchent à attirer des coureurs, pour en découdre dans la boue, le vent et la pluie. Des gens qui ont parfois fait plus de six heures de route pour rejoindre Porrentruy, en se reposant sur familles et amis. Certes pour leur plaisir, mais aussi pour la compétition. Et s’il n’y a rien à gagner, autant le dire tout de suite, mais ne comptez pas sur les gens pour venir. Les jeunes et moins jeunes qu’un maillot de champions cantonal aurait pu motiver ne vous disent pas merci.
Les résultats sur le site de MSO Chrono et on vous laisse trouver les champions cantonaux « moraux » à défaut d’officiels puisque le classement compte pour beurre.