Le cyclocross de Porrentruy, outre les sympathiques retrouvailles sur un beau parcours, a aussi été l’occasion de vraiment mettre à l’épreuve le groupe microSHIFT Centos 11. Le matériel n’est jamais autant poussé à bout qu’en compétition, avec les changements de vitesse parfois brusques, en charge et avec les secousses d’un terrain vraiment peu lisse. Et dans le genre « compétition exigeante pour le matériel », le cyclocross se pose là.
Je roule avec un seul vélo et dans des conditions grasses, comme à Porrentruy, il est difficile de trouver pire pour la transmission. La boue est partout, mêlée à de l’herbe, ce qui forme une sorte de mortier bien compact au fil des tours. Dans les pédales automatiques, rapidement « inclipables » ou presque, mais surtout dans la transmission et les freins.
Après une première approche plutôt positive du groupe Centos, force est de constater qu’il a tenu le choc, et très bien même. Aucun dysfonctionnement à signaler, malgré des changements de vitesse parfois mal à propos et désespérés. J’ai pu confirmer que la position avec les mains sur les cocottes ou le haut du cintre était vraiment très ergonomique avec un changement de vitesse simple et efficace, surtout à la « descente » d’un simple balayage du pouce.
La tendance à émettre quelques claquements dus aux vibrations diverses s’est aussi confirmée, mais vraiment rien de rédhibitoire, sauf peut-être à être très sensible aux petits bruits et de rouler dans un environnement vraiment silencieux.
Comme une semaine s’est écoulé entre le cyclocross de Porrentruy et celui de Bex (ma saison de courses aura été courte…), tout ceci s’est encore confirmé sur un terrain moins exigeant (pour la transmission s’entend).
Des leviers bien séparés, l’idéal pour le cyclocross
Et pour cette pratique un peu « rustique » je trouve même que ce groupe est vraiment à sa place. Aucun risque de se tromper dans le passage de vitesses, même avec des gants. Avec sa surface importante, le levier pour « monter » sur les pignons est impossible à rater, même quand ça « tabasse ». Et comme le levier pour « descendre » est bien à l’écart et facilement atteignable depuis toutes les positions, impossible de se mélanger les pinceaux. Ce qui n’est pas forcément le cas avec certain groupes électroniques aux « boutons » vraiment très proches.
En résumé, pas grand-chose à dire. L‘aspect un peu anguleux du dérailleur peut sembler daté, mais j’aime assez, un peu comme ces appareils photo un peu vintage. Question de goût. Quant au fonctionnement, rien à dire et pas de mauvaise surprise à ce jour. Pour le cyclocross, je le garde. Et le même fonctionnement avec un frein hydraulique natif serait carrément top. Prochaine étape?