Specialized Diverge, magnifique vélo à tout faire

Voilà trois ans que nous nous rendons à Empuriabrava, en Catalogne, pour le camp de la Fédération cycliste valaisanne. Trois fois en février – début mars, avec une météo plutôt clémente pour la saison et selon les standards d’habitant des Alpes…

IMG_4407
Des routes catalanes qui n’attendent que nous… Ici entre Banyuls et Llança.

Comme cela fait aussi de longues années que j’y viens en vacances d’été en famille, je commence à ne pas trop mal connaître les routes du coin. Mais comme j’y suis aussi souvent venu avec mon VTT, je sais que la région, notamment entre Rosas, Cadaquès et Port de la Selva, regorge de magnifiques pistes 4×4, souvent interdites aux autos (déjà qu’elles sont rares et conduites par des locaux respectueux des cyclistes sur la route), en plus des singles accessibles à pied ou en VTT.

Je prends le VTT ou le vélo de route?

Lorsque je viens dans la région, avec la place forcément limitée (voyage en autocar en groupe ou en auto pour la famille), l’inévitable question se pose à chaque fois: je prends mon VTT ou le vélo de route? Ces dernières années, la réponse a plutôt été le vélo de route, qui permet de découvrir des horizons un peu plus lointains que la seule proximité immédiate du lieu de résidence.

Mais pour camp, depuis que je suis l’heureux possesseur d’un Specialized Diverge Expert, la décision semblait évidente: le vélo de gravel! D’autant plus facile que les roues de mon vélo de route, des DT RC38 carbone et à disque, s’installent facilement sur ce Diverge. Une petite sortie de validation avant le départ et le choix était confirmé. Même avec un monplateau de 42 dents à l’avant et une cassette avec un 28 à l’arrière, ça devait le faire sur ces bosses catalanes pas trop escarpées. Poids de l’ensemble, sans pédales? 7,6 kg, ce qui se laisse voir pour un vélo aussi robuste.

IMG_4187
Le Diverge avec les roues de route lors de ma petite sortie d’essai avant le départ en Espagne.

Et là, mes amis… Je me retrouve avec un vélo confortable (je le savais) sur les routes parfois un peu granuleuses, mais aussi terriblement efficace (les roues, montées en pneus tubeless de 25 mm, y sont pour beaucoup évidemment) sans jamais être un bout de bois. Bon à la relance, dans les montées au train ou pour emmener du braquet au plat, excellent au freinage, stable en descente… n’en jetez plus, je ne lui ai pas trouvé de défaut.

De la route au gravier en un tournemain

Camp 2018 de la Fédération cycliste valaisanne à Empuriabrava, Catalogne.
En route pour Banyuls par Espolla.

Après avoir enchaîné les sorties sur route, hop, changement de roues et excursion en gravel, parfois sur des chemins bien défoncés. Le confort et la traction sont là, je peine à croire que je roule avec le même vélo que pour les 120 km de route de la veille. Incroyable.

P1130675
Au bout de la route, il y souvent un chemin et avec ce vélo vous pouvez le prendre… Ici l’arrivée sur Cadaquès depuis Rosas. L’occasion aussi de partager un sacré bon moment avec Jean-Luc, mon compagnon « d’échappée » ce jour là 😉

Alors oui, le monoplateau reste un compromis (on peut toutefois l’équiper d’un double plateau) mais avec 42 dents à l’avant et une cassette de 10-46 en version gravel et 11-28 pour ma cassette de route, je suis passé à peu près partout, même escaladé le col de Banyuls et ses passages à 20 % sur 1,7 km (13 % de moyenne), certes en force. Et à partir de 55 km/h, il faudra une bonne vélocité de pédalage pour aller plus vite. Mais si vous ne prévoyez pas de compétition où il faut pouvoir rester dans un peloton à 80 km/h en descente, franchement… Le monoplateau est également un sacré gage de fiabilité. Pas de dérailleur, pas de déraillement, pas de prise de tête du genre « je reste sur la plaque ou pas? »

Bref, un vélo simple, efficace, en tous points remarquable. Ah oui, c’est aussi celui avec lequel, équipé des sacoches, nous sommes partis pour trois jours de « road trip » à travers la Suisse l’automne dernier (article encore à venir…). Un vélo à tout faire, vraiment, et il le fait bien.

25 réflexions au sujet de “Specialized Diverge, magnifique vélo à tout faire”

  1. Hello l’ami merci pour ces magnifiques photos…. Tu as un sacré coup d’oeil… Toooooop au plaisir salutations pat

  2. Bonjour Joakim,
    Merci pour cet article.
    Très intéressant et bien écrit.
    Je possède un diverge comp carbon et j avais dans l’idée de l’équiper pour la route.
    Juste le changement de roue sur votre modèle expert permet d atteindre les 7,6 kg?
    Car il me semble qu au départ il fait 8,9kg ?

    • Merci 😉 J’ai voulu vérifier le poids, en oubliant que j’ai prêté ce vélo pour quelques jours… Mais il me semble bien que c’était ça, sans les pédales. 400 grammes sur les pneus, 600 sur les roues, on devrait être sous les 8kg, moins les pédales… A vérifier dès qu’il est de retour. Ce qui est sûr, c’est que je n’ai vraiment pas l‘impression d’avoir un handicap sur la route, sauf à devoir « faire la descente » dans un col pour rattraper quelqu’un. Pas fait pour la course sur route, mais pour les autres usages, aucune hésitation.

      • Bonjour Joakim,
        Merci pour votre article, j’en profité pour vous demander votre avis sur le système Future-Shock 1.0 qui équipe votre Spécialized Diverge, car j’envisage l’achat d’un Spécialized Roubaix équipé du même système, mais pour une utilisation exclusivement sur route (je précise que les routes par chez moi sont en gros gravillons et en très mauvais état, couche de gravillons manquantes par moment créant des bosses et des trous) . Est-ce vraiment efficace, ou bien d’autre vélos font aussi bien sans ce système qui apparemment subit une modification ou évolution vers la Future-Shock 2.0 (introduction d’une cartouche hydraulique et possibilité de réglage depuis une molette).
        Merci d’avance pour votre réponse
        Michel

        • Bonjour Michel,

          Je ne vous cacherai pas que je n’étais pas vraiment convaincu du système avant de l’essayer. Il apporte un réel confort, mais aussi de la sécurité, car on risque moins de « perdre » le cintre sur les chocs importants. Sur le Diverge, cette petite suspension est toujours active et les routiers « purs et durs » peuvent ne pas aimer la légère oscillation qui peut se produire en danseuse. Pour ma part, j’ai surtout un passé de vététiste et ce petit affaissement (minime si le mouvement de danseuse est correct, en déplaçant le vélo de gauche à droite, et pas le pilote) ne me gêne aucunement.

          Donc, pour le confort, oui c’est efficace.

          J’ai pu tester le nouveau Roubaix la semaine dernière (une petite heure seulement, mais c’est déjà ça) et là aussi c’est vraiment efficace. A tel point que je m’amusais à viser la partie dégradée de la chaussée en descente pour conforter ma sensation d’être sur un tapis volant… Le vélo est vraiment confortable, sans manquer de tonus par ailleurs. Sur ma bosse de test ce jour-là, j’ai réalisé mes meilleurs temps de montée hors compétition. Cela indique certes que je suis en bonne forme, mais surtout que le vélo ne m’a jamais pénalisé. Et je lorgne désormais sérieusement dessus pour ma prochaine monture 😉

          Sur le Roubaix 2019, la molette permet en effet de bloquer cette petite suspension si on le souhaite. Il y a plusieurs crans entre « ouvert » et « fermé », mais il faut des sens plus développés que les miens pour sentir la différence sur ces crans intermédiaires. Les deux positions « finales » suffisent amplement à mon avis.

          Et pour vos routes en mauvais état, le Roubaix avec des pneus un peu solides semble tout indiqué 😉

          Bonne route!

    • Je ne sais pas quel triathlon vous envisagez, ni s’il va s’agir de votre pratique principale, auquel cas je dirais que non, pas vraiment. S’il est un excellent passe-partout, le Diverge n’est toutefois ni un VTT, ni un vélo de contre-la-montre. Il vous dépannera peut-être de temps en temps, mais pour rester dans une pratique bien définie, rien ne vaut un vélo dédié.

  3. Bonjour Joachim ,

    Intéressé par un diverge 105 2020 . Je souhaiterai savoir ce que vous en pensez . Ma pratique , velotaf , plus sortie longues le week-end . Il m ‘ arrive de mettre le vélo dans le train et zou ! Visiter des régions . Je souhaiterai le chausser en 28 . Connaissez vous son poids en xl ? J ‘ espère qu ‘ il n’ ‘ est pas trop lourd . Merci .

    PS / un peu de chemin mais essentiellement de la route .

    • Bonjour Didier,

      A mon avis le Diverge est un bon choix pour votre pratique. Il est aussi possible de lui ajouter des sacoches et de prolonger les sorties 😉 Lire ici: https://bikinvalais.ch/tag/suisse-a-velo/
      Je ne connais pas tous les détails de la version 2020, mais je ne me fais pas trop de souci quant au poids. Mon vélo reste en-dessous des 9kg (en monoplateau) et pour une utilisation sans obsession du chrono (même s’il est tout à fait adapté pour des courses de gravel) sur la route, aucun crainte. Pour les pneus, cela devrait être possible, même s’il est livré avec des pneus en 38mm vraiment passe-partout. Pour du 28 à vérifier tout de même avec la largeur de la jante.

  4. Salut Joachim ,

    Pour du 28 pas de soucis ☺️ . J ‘ ai vu mon vélociste , pour lui en xl le diverge 105 devrait tourner à un peu moins de 9 kg .

  5. Merci pour l’article. Au vu des commentaires, j’ai maintenant un doute entre l’achat d’un diverge ou un Roubaix.
    Surtout que je ne roule pas vraiment hors bitume (mais bon je ne peux pas avec mon vélo donc la question s’arrête là).
    J’aime bien la vitesse, mais les routes sont pourries là ou je suis, et puis je vélotaffe pas mal au final.
    Ce qui est sûr, c’est j’y mettrai mes Roval c38.

    • Le Roubaix reste tout de même un « vrai » vélo de route, même s’il supporte quelques excursions mal pavées (comme pas mal de vélos, moins fragiles qu’on ne le craint souvent…). Si vous ne prévoyez pas vraiment de sortir des routes, même pourries, le Roubaix devrait faire l’affaire.

  6. Salut joackim ,

    Vu votre road trip et les passages de col , le diverge à l ‘ air de c ‘ être bien comporté ☺️ .

  7. Salut joackim

    Je sors de chez mon vélociste , mon velotaf est cuit . Il arrive en bout de course . La question d ‘ un deux en un se repose . Pour lui le diverge 105 est un très bon compromis ☺️ .

  8. Salut joackim ,

    Je sors de chez mon vélociste , mon velotaf est cuit . Il arrive en bout de course . La question d ‘ un deux en un se repose ☺️ . Pour lui le diverge 105 est un très bon compromis ☺️ .

      • Salut joackim ,

        Oui ☺️ . Si je le prend je vous tiens au courant . Intéressé également par un origine , je devrais privilégier le service de min vélociste . Je me vois mal lui amener un vélo acheter sur le net . Réglage , révisions , proximité si pépins. Merci ☺️

  9. je fais de la route et du vtt ; j’ai une prèfèrence pour la route.je fais parti d’un club cyclo. les vèlos pèse entre 7et et 9 kg je veux pouvoir continuer à sortir avec les collegues sans trop etre dèsavantager, et pouvoir utiliser le diverge en vtt sur des chemins pas trop technique . QUEL TYPE DE DIVERGE POURREZ JE UTILISER EN SACHANT QUE L4AMORTISSEUR NE M4INTERRSSE PAS PARTICULIEREMENT PAR CONTRE LE DOUBLE PLATEAU ME PARAITRAIT PLUS ADAPTE CHRISTIAN

    • Je ne connais pas le relief de votre région, ni votre budget. Mais si le double plateau est important, privilégiez ce critère et réservez peut-être une partie de votre budget pour une 2e paire de roues. Le nouveau Diverge accepte des pneus de 47 mm en 700 et 53 mm en 650B. Parfait pour du tout-terrain pas trop engagé. Et avec une autre paires des roues pour la route, pas de souci pour suivre (ou devancer) vos amis 😉

Les commentaires sont fermés.