Début janvier, ma fille est rentrée à vélo de son entraînement de volley-ball. En arrivant, elle s’est plainte qu’à mi-chemin, la piste cyclable (les berges du Rhône entre Fully et Saillon) n’était plus déneigée. Sept jours après les dernières chutes de neige…
Ceci pour dire que oui, il y a des gens qui circulent à vélo en hiver. Certains parce qu’ils n’ont pas le choix, d’autres parce qu’ils ont décidé de le faire. Et il n’y a pas de raison de les mettre en danger davantage que les autres en ne déneigeant pas les pistes ou bandes cyclables, qui servent parfois même de dépôt à neige!
Au cours d’une petite sortie avec mon vélo de cyclo-cross (je suis prévoyant, j’anticipe…), j’ai pu me rendre compte du chemin qu’il reste à parcourir pour arriver au niveau de certains pays, comme le Danemark, où les pistes cyclables sont déneigées (vidéo en fin d’article) en même temps, voire avant la chaussée principale. Chez nous, les pistes sont déjà rares et les bandes cyclables vite encombrées.
Pour mettre le problème en perspective, on peut aussi rappeler que le Canton encourage aux modes de mobilité douce à chaque fois que survient un pic de pollution. Ce qui produit un effet à peu près nul si l’on n’encourage pas la population durant le reste de l’année. Encourager est peut-être trop fort, ne brusquons pas les choses. Mais si on pouvait éviter de DÉCOURAGER la pratique cycliste et de la rendre dangereuse, ce serait déjà une bonne chose. Car enfourcher sa bicyclette au quotidien, même en hiver, n’a rien de sorcier, ni de surhumain. Sauf quand c’est le service des routes et la voirie qui mettent notre vie en danger.