Rouler casqué, bientôt obligé?

Certains vélos à assistance électrique vous emmènent sans peine à plus de 40 km/h. Mais il faut toujours pédaler.

Faut-il rendre le casque obligatoire pour les vélos à assistance électrique (VAE) au pédalage, pour les plus rapides du moins? Le débat est lancé depuis vendredi. L’Office fédéral des routes (OFROU) propose de créer deux catégories de vélos électriques. Les plus rapides, avec assistance au pédalage jusqu’à 45 km/h, seraient soumis au port du casque obligatoire.

Les lecteurs du Matin ne semblent pas être les plus chauds partisans du port du casque. C’est vrai que d’imposer le casque à tout le monde peut retenir certains d’enfourcher une bicyclette et par là ralentir le développement du vélo comme moyen de transport. Mais au vu des infrastructures (in)existantes, le plus sûr moyen d’assurer sa sécurité est de l’assumer soi-même. Et là, comme l’illustre le débat du Matin, on dirait bien que ce sont ceux qui en font le moins (de vélo) qui rechignent le plus à mettre un casque. Le serpent se mord la queue. Quand aux VAE, à plus de 40 km/h, le casque semble être une évidence. Ne serait-ce que pour se protéger des automobilistes encore peu au fait de la vitesse à laquelle vous vous approchez d’eux.

Faut-il alors imposer le casque, vouloir protéger les gens malgré eux? « J’ai connu l’époque où il n’y avait pas de limitations de vitesse sur les routes, pas de ceintures ni appuie-tête dans les bagnoles, la tenue de route des voitures n’était pas le top, j’ai fait des milliers de km. en vélo sans casque (quand même fait des belles gamelles), j’ai fait pas mal d’alpinisme ainsi que de ski (sans casque) et le comble, je suis toujours là … est-ce un miracle ?« , écrit un internaute sur le site du Matin. Miracle ou pas, ils sont nombreux à avoir eu moins de chance. Et les mesures imposées par les Etats ont tout de même permis de diviser par quatre le nombre de tués sur les routes entre 1970 et 2005, alors que le trafic automobile a fortement augmenté dans le même temps.

Alors, chacun fait comme il veut. Des casques, j’en ai déjà cassé quelques uns. Alors je vais continuer à le mettre. Pour le prix de deux pleins dune auto, il y en a de très beaux.

Un mois sans mon auto, ou presque

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Sur le quai de gare à Saxon, comme tous les matins depuis la mi-mars.

Voilà plus d’un mois que j’ai posé mon auto et que je me rends au travail en train. En vélo et en train pour être plus précis. Dix minutes de pédalage jusqu’à la gare, quinze minutes de train très confortable dans les rames Regionalps, puis encore un peu de pédalage en ville, quelques minutes, guère plus. Mon auto, même pas plus rapide avec les problèmes de stationnement, ne me manque guère. Même pas par temps de pluie (un seul matin jusqu’à présent).

Je travaille à Sion, habite à Fully, prends le train à Saxon, et les deux seules fois où j’ai « triché » c’était pour me rendre à des séances à Martigny en fin d’après-midi. La flemme de réfléchir au parcours en transports publics, c’est tout. L’auto rend paresseux, et c’est aussi valable pour le cerveau.

Mon vélo, le Scott Montana de 1991 « civilisé » se repose aussi dans le train…

Le pas du dépôt des plaques n’a pas encore été franchi, mais le sera peut-être bientôt. Le vélo a son abonnement de transport pour une année dans toute la Suisse (220 CHF), et mes abonnements de parcours reviennent à 143.- par mois. On est loin des 7000.- annuels que coûte une voiture. Un seul véhicule, spacieux pour notre famille de six, devrait suffire. Les économies serviront aux vacances. Et le temps passé dans le train sera peut-être mis à contribution pour alimenter ce blog, comme maintenant. Mais 15 minutes de train, c’est presque trop court…

Pistes cyclables en Suisse, c’est pas gagné…

«Ce qui est malsain dans ce texte, c’est qu’il cherche à favoriser la mobilité douce en lui donnant la priorité». Évidemment il faut savoir ce que l’on veut dans la vie… La phrase est du député au Grand Conseil (parlement) genevois Alain Meylan (libéral), a propos de l’initiative qui veut augmenter le nombre et surtout raccorder les pistes cyclables à Genève. Le parlement a refusé (http://www.tdg.ch/node/305721). Trop cher, trop extrémiste, trop anti-bagnole au pays du salon de l’auto.

Feu rouge à Stockholm, sauf pour les vélos…

C’est étonnant comme ce qui est possible ailleurs, comme au Danemark ou aux Pays-Bas, depuis de longues années semble tout à fait impossible chez nous. L’exemple de Montréal semble aussi démontrer que lorsque l’on aménage l’espace public en faveur des cyclistes, leur nombre augmente. Mais ce doit bien être ça qui effraie tous ces mecs en SUV en ville avec la clim à fond.

Mais enfin, dans une ville de Genève où le magistrat en charge du Département de l’environnement urbain et de la sécurité en Ville de Genève, Pierre Maudet, parle lui-même de « cycloterroristes », on se dit que ce n’est pas gagné.

Le RegioBike: bien, mais peut mieux faire?

Un RegioBike exposé à la Foire du Valais

Aujourd’hui, j’ai profité d’un passage à la Foire du Valais en famille pour tester un RegioBike, évoqué à cette page. Je précise, en famille et bien avant midi, afin qu’il ne me soit pas reproché de ne pas le tester de sang-froid, ce qui aurait pu arriver en d’autres circonstances dans cette foire un peu particulière.

Premier constat, plié le vélo n’est pas si petit que cela. « Mais il est prévu pour se glisser entre les sièges des trains », explique mon interlocutrice de RegionAlps, la compagnie ferroviaire qui promeut cet engin fabriqué par Strida dans son offre spéciale de location. Vu comme ça, c’est vrai que ce vélo plié dans la longueur fera bien l’affaire.

Avant de le plier, j’ai voulu l’essayer. Là, ça commençait mal, vu que le réglage de hauteur de selle est relativement limité. Et s’il y a bien un critère sur lequel je ne transige pas, c’est bien la hauteur de selle. Je veux mes 78 cm depuis l’axe du pédalier et puis c’est tout. Pas possible donc. La dame m’incite à essayer malgré tout et je m’exécute. Ce qui surprend d’abord, c’est la direction, très directe. Mais on s’y habitue vite et la conduite de ce cycle atypique est plutôt agréable. Une transmission à courroie silencieuse, des freins à disques efficaces (à câbles), et un vélo plutôt bien équipé (cadenas, éclairage). Certains accessoires ont été enlevés durant la foire, histoire de préserver le matériel des vandales.

Bon, reste tout de même cette histoire de hauteur de selle. La position particulière ne fait pas de miracles, contrairement à ce que l’on essaie de me suggérer. Si je dois faire 12 km par jour (domicile – 3km à vélo + train + 3 km à vélo – travail), cela risque de ne pas me plaire de devoir pédaler avec les genoux sous le menton (oui, j’exagère, mais c’est pour imager). Pourtant, avec mes 183 cm, je ne suis pas un géant non plus. L’idée de location à prix réduit de ce vélo pliable est excellente et il y a certainement un public pour ce RegioBike. Mais je n’en ferai pas partie. Et j’en suis presque un peu déçu.

Le RegioBike, pour emmener son vélo dans le train

Jacques Melly chef du Département valaisan des transports, de l’équipement et de l’environnement (DTEE), est enthousiaste.

C’est marrant, le jour même où je teste le trajet entre mon domicile et le travail en train+vélo plutôt qu’en voiture (et que je déplore le manque de places pour garer et attacher son vélo), l’Etat du Valais annonce son concept de RegioBike. Un vélo pliable, proposé en location (200.- par année au titulaires d’un abonnement annuel de transport public) et facile à emporter avec soi.

« Afin d’offrir de nouvelles possibilités de déplacements et d’encourager les modes de transport alternatifs et écologiques, RegionAlps lance – avec la collaboration du Service des transports du canton – le RegioBike. Il s’agit d’un vélo pliable, qui se transporte gratuitement dans les trains ou les bus », annoncent les autorités cantonales dans un communiqué.

Une courroie en kevlar

Le RegioBike se loue à l’année avec un système de maintenance. « Le RegioBike, en plus de son look sympa, se plie et se déplie en moins de dix secondes. Il est léger mais robuste. Sa chaîne ne salit pas car il s’agit d’une courroie en « kevlar ». Emporté plié dans les transports publics, le RegioBike permet de rejoindre plus facilement la gare, le domicile et/ou le lieu de travail. » Pour ses promoteurs, ce vélo constitue un moyen de transport agréable pour effectuer des déplacements jusqu’à environ trois km.
Jacques Melly chef du Département valaisan des transports, de l’équipement et de l’environnement (DTEE), est enthousiaste : « Dans un canton où la marge de progression de l’utilisation des transports publics reste élevée il est intéressant de proposer des solutions telles que le RegioBike. Elles offrent une liberté accrue pour les utilisateurs. » L’Etat du Valais a participé à l’achat des premiers vélos dans le cadre de sa politique de mobilité.

Comment s’abonner au RegioBike

Les utilisateurs des transports publics, détenteurs d’un abonnement de parcours ou d’un AG, peuvent louer un RegioBike pour un montant annuel de 200 francs Ce prix comprend un service de maintenance et une assurance accident. Les voyageurs sont invités à remplir un formulaire en ligne et à se rendre au guichet de gare choisi afin de retirer leur vélo. Une caution de 50 francs est prévue.

L’avantage pour les apprentis

L’Etat du Valais subventionne depuis la rentrée scolaire la location d’un RegioBike par les apprentis à hauteur de 100 francs. Il veut ainsi les inciter à utiliser les transports publics. Jacques Melly : « des entreprises formatrices sont installées dans des zones industrielles moins bien desservies par les transports public ; ce vélo rapproche donc les transports publics du lieu de travail. »

RegioBike en test

En collaboration avec l’OPRA et Valais Roule, RegionAlps met à disposition des RegioBike dans les stations de Valais Roule de Sion, Sierre, Monthey, Martigny, Viège et Brigue. RegionAlps sera à la Foire du Valais et proposera de tester ses RegioBike sur un circuit sur le stand 2113.

Questions fréquentes - FAQ (pdf) (1251 téléchargements ) Le flyer promotionnel du RegioBIke (1067 téléchargements )

Car Postal augmente la cadence entre Sion et Martigny

Bonne nouvelle: pour les trajets entre Sion et Martigny, le car postal constituera bientôt une alternative crédible à l’automobile. Dès le 13 décembre, date de l’entrée en vigueur du nouvel horaire, les bus circuleront à une cadence d’une demi-heure. Presque de quoi ne plus se soucier du tout de l’horaire. Cette offre cadencée sera étendue jusqu’à 22 heures, samedi compris.

Cerise sur le gâteau: les nouveaux bus articulés sont équipés d’écrans qui permettent de lire les dernières informations du Nouvelliste .
Idéale pour circuler entres les villages, cette offre souffre des défauts de ses avantages: le bus s’arrête partout. Pour parcourir l’ensemble du trajet entre Martigny et Sion (voire même un peu moins), le train est plus rapide. Reste que cette ligne, qui transporte 1,3 millions de passagers par an, dessert de manière idéale les centres commerciaux de Conthey. Pour vos petites courses, prenez le bus!

Pro Velo Valais cherche encore des aides-moniteur pour le printemps

Dans le cadre des cours de vélo qu’elle met sur pied au printemps prochain, l’association Pro Velo Valais cherche des aides-moniteur.

Ces cours sont prévus à Sion, Sierre et Martigny. Si la chose vous intéresse, un sondage Doodle a été ouvert où vous pourrez placer vos disponibilités et/ou ajouter un commentaire si besoin.

« Il s’agit de cours de 3h30 couvrant les aspects théoriques et pratiques comme l’entretien du vélo, l’agilité et le déplacement en ville en groupe sur un parcours défini », détaille le président de Pro Velo Valais, Yves Degoumois.

Pro Velo cherche des moniteurs pour des cours de conduite cycliste

Le comité de PRO VELO Valais cherche de futurs moniteurs pour lui permettre d’organiser des cours de conduite cycliste. Ces moniteurs sont formés par PRO VELO et rémunérés pour les cours qu’ils donnent. Un premier cours de formation pour moniteurs aura lieu le 8 novembre à Yverdon et il es t possible de s’y inscrire en contactant Manon Giger

S’il y a un nombre suffisant de personnes intéressées ne pouvant se libérer pour dimanche prochain, un autre cours pourra être organisé. Une journée de formation pour responsables de cours (moniteur niveau 2) aura lieu à Lausanne le 28 novembre 2009. Il faut au préalable avoir suivi la formation niveau 1.

La sécurité à vélo, ça s’apprend !

Les cours de conduite cycliste de PRO VELO promeuvent la sécurité des débutant-e-s comme des cyclistes confirmé-e-s, des enfants comme des parents. Ils permettent aux cyclistes de s’entraîner en milieu protégé ou d’affiner leur maîtrise des situations difficiles dans la circulation.

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Piste cyclable grand luxe, c’est possible

Durant la Foire du Valais, circuler en voiture n’est pas forcément la meilleure idée. J’ai donc préféré enfourcher ma bicyclette pour la petite demi-heure entre mon domicile et mon bureau temporaire à Martigny, au cœur de la fête. Certains diront que, passé un certain nombre de ballons de blanc, le vélo n’est pas forcément une bonne idée non plus. Je suis d’accord, mais je ne mets au-moins en danger que moi- même.

Une belle piste cyclable, bien éloignée du trafic automobile.
Une belle piste cyclable, bien éloignée du trafic automobile.

C’est d’autant plus vrai lorsqu’il nous est offert de circuler sur une piste cyclable grand luxe, totalement séparée du reste du trafic (il y a même un canal entre la route et la piste cyclable), comme entre Branson et Martigny. Dommage que cela se gâte dès que l’on entre en ville. Dommage aussi que certains panneaux ridicules rappellent aux cyclistes que les automobiles sont encore une priorité dans certains esprits.

Pour le reste, bravo pour ces quelques centaines de mètres entièrement réserves aux deux-roues. Pour peu, je me serais presque cru en Suède ou au Danemark 😉

Le Temps des pistes cyclables

Une piste cyclable séparée de la route? C'est possible, comme ici, près de Grenaa, au Danemark.
Une piste cyclable séparée de la route? C'est possible, comme ici, près de Grenaa, au Danemark.

Dans son édition du 17 août 2009, le quotidien Le Temps revient sur la problématique des piste cyclables en Suisse romande. L’article  «Pistes cyclables, un chantier pour l’avenir» est à lire en ligne (gratuit mais inscription peut-être nécessaire). «Le réseau de pistes cyclables reste globalement dangereux et peu attrayant en Suisse romande», rappelle le journal. «Une pétition demandant son élargissement sera remise en septembre aux parlements concernés

Téléchargez, la pétition pour davantage de pistes cyclables: 2009-Roc-Marathon (953 téléchargements )

Pistes cyclable: le mieux c'est de l'avoir avec soi

Une piste cyclable individuelle…
Une piste cyclable individuelle…

Trouvée via le site jepedale.com, cette vidéo consacrée à Lightlane, un système d’éclairage qui permet de se créer sa propre piste cyclable. « Les pistes cyclables sont un moyen très effectif pour améliorer la sécurité des cyclistes », rappellent les créateurs du système.

« Mais en raison des coûts d’installation, ces pistes ne sont pas toujours très répandues. Et plutôt que d’obliger le cycliste à s’adapter aux infrastructures existantes (ou inexistantes plutôt… ndj), la piste cyclable devrait s’adapter au cycliste. »

Ceci dit, le principal inconvénient de la chose, c’est qu’elle ne fonctionne que de nuit…

Et comme quelques images valent mieux qu’un long discours, une petite vidéo.

Les enfants dans la circulation- à quel âge déjà?

Isak à vélo autour de la maison. Juillet 2009.
Isak à vélo autour de la maison. Juillet 2009.

« Les enfants n’ont pas le droit de circuler à vélo sur la route avant 7 ans. C’est pourquoi ils n’ont pas le droit d’aller à vélo à l’école avant cet âge. » Petit extrait d’une conversation autour d’un (bon) repas le week-end dernier. Forcément, ça m’interpelle. Cycliste dans l’âme et le corps, je rentre de vacances en Scandinavie (Danemark et Suède). Des pays où le vélo comme moyen de transport est une évidence. Les pistes cyclables sont de vraies pistes cyclables, séparées du trafic, et on peut sans autre y expédier ses enfants sans craindre qu’il ne se fassent aplatir par un conducteur de Hummer trop pressé.

7 ans, donc, paraît-il, en Suisse. Vérification faite sur le portail officiel de la Confédération, « Les enfants peuvent circuler à bicyclette sur la voie publique dès l’âge de la scolarité obligatoire. Aucun examen n’est en principe nécessaire. Les cyclistes doivent cependant observer les règles de la circulation. »

Dans sa brochure « Enfants sur le chemin de l’école », le Bureau de prévention des accidents (BPA) précise encore que « Selon la loi, tout enfant d’âge scolaire capable d’actionner les pédales en restant assis sur la selle est autorisé à rouler à vélo sur la route.  Toutefois, dans l’optique de la sécurité routière, les enfants en première et deuxième primaire ne sont pas encore en mesure de jeter un coup d’œil en arrière tout en étendant le bras et en s’engageant dans la voie de présélection. »

Voilà, cela a le mérite d’être clair. Dès 6 ans, les enfant ont le droit de circuler seuls s’ils en sont capables. C’est là que je constate que notre pays, ou ma commune plus particulièrement, n’a pas encore intégré cette forme de mobilité douce. Plutôt que de développer les pistes cyclables, on INTERDIT aux enfants d’aller en vélo à l’école avant 7 ans. C’est plus facile, c’est moins cher, mais seulement en faisant un mauvais calcul. Il faut en effet payer le transport scolaire, qui pollue, et s’accommoder du mode de vie toujours plus sédentaire de nos têtes blondes. Un problème de santé publique dont on n’a pas fini de calculer les dégâts à venir.

Allez, pour le plaisir et ma fierté de papa, je ne résiste pas à l’envie de vous montrer le petit dernier qui fait du vélo. Mais je vous rassure tout de suite, il est encore loin d’aller à l’école sur son deux-roues, vu qu’il n’a que 3 ans. Go Isak, go!