Des suspensions? Vous m’en mettrez deux!

Le Velo Romand du printemps 2011.

Cet article a été publié dans le magazine Velo Romand au printemps 2011. Actuellement dans les kiosques.

La première fois que j’ai pu approcher et tester un VTT tout suspendu, je n’ai pas pu retenir une pointe de jalousie. C’était en 1998 et mon petit frère, devenu un très grand depuis, me narguait dans les descentes avec son Cyclecraft. Une monture teutonne, drapée de bleu et d’orange, déjà diablement efficace à l’époque. La marque a disparu. Ma conviction de la supériorité du « fully » jamais. C’est que ce vélo, pourtant lourd et à mille lieues des montures du jour, était certes efficace en descente, mais surtout… à la montée. Dans les passages techniques, truffés de pierres et de racines s’entend, car c’est bien l’idée que je me fais du VTT. Pour rouler sur des chemins forestiers larges de trois mètres, personne n’a jamais eu besoin de VTT. Mais passons.

Quelques années plus tard, j’ai pu participer à une étude menée par mon frère, encore lui, consacrée au rendement énergétique d’un vélo à suspension intégrale. Un parcours identique, tout en montée, à effectuer deux fois, en veillant à conserver une fréquence cardiaque identique. Sur un vélo sans suspension à l’arrière d’abord, puis sur un tout suspendu. Verdict : le deuxième était plus rapide.

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Un Grand Raid pas raide

Le syndrome de la page blanche. Je ne pensais pas le connaître un jour, mais ça doit bien arriver à tous ceux qui écrivent… Alors voilà. Les yeux qui fixent l’écran du Mac et… rien. Le dernier texte, à livrer d’urgence pour raisons de délais, destiné au magazine Vélo Romand de septembre prochain, ne vient pas.

Un passage sympa, sous le barrage de Moiry, peu avant l'arrivée. (Photo Caroline Faiss)
Un passage sympa, sous le barrage de Moiry, peu avant l'arrivée. (Photo Caroline Faiss)

Cela paraissait facile pourtant. “Raconte ta course au Grand Raid« , a demandé le rédacteur en chef. Un texte tout bête quoi. Le départ à Hérémence, Mandelon, Evolène, Eison, L’A Vieille, le Pas de Lona, le Basset, Grimentz. Voilà. Cette année c’est à peu près tout ce que j’ai à en dire. Pas de jambes dès le départ, un faux rythme en attendant que cela s’améliore. Pas d’amélioration, un passage moyen sur le single de Mandelon, un bouchon monstrueux sur celui entre Volovron et Eison, un coup de barre – 2008 bis repetita je n’ai rien appris – dans la montée sur L’A Vielle. Pause pique-nique et mieux sur la fin mais même pas vu le lac de Moiry, dans le brouillard. Voilà, 4h50 de vélo sans vraiment savoir pourquoi, plaisir minime… Alors, quoi écrire sur un truc aussi moyen?

Seul constat positif: les endroits où je peux me faire plaisir, un peu, ça va nettement mieux. Deuxième temps de catégorie entre Mandelon et Evolène, malgré un stop pour remettre en place une chaîne récalcitrante, et quatrième temps entre le basset de Lona et l’arrivée, quasi en roue libre…

C’est décidé: je vais viser les courses qui proposent plus de la moitié du parcours en singletrail. Je veux bouffer du sentier, pas du bitume! Qui a dit Transvésubienne?

Le Tessin, La Réunion et Elsig…

Tout ça pour dire que le dernier numéro du magazine Vélo Romand est sorti et que vous le trouverez dans les kiosques. Très modestement ;-), je vous encourage à lire les articles sur le VTT au Tessin, sur la Mégavalanche de la Réunion, ainsi que la visite chez Marc-André Elsig, un collectionneur passionné, le mot est faible. Son antre regorge de maillots, et pas des moindres. Des roses, des jaunes, des arc-en-ciel… Et sa collection de vélos rappelle que tout ou presque avait déjà été inventé voilà des dizaines d’années.

Allez, un petit extrait de l’article pour un aperçu de ce que l’on trouve dans son hangar, en attendant un vrai musée.

Comme ce vélo à double suspension Peugeot, équipé de ressorts à lames « comme sur les chars » et d’une articulation placée juste derrière le boîtier de pédalier. Une machine qui date de… 1920 et qui n’a pas attendu l’avènement du VTT pour proposer un peu de confort aux cyclistes. Comme bien d’autres inventions que les constructeurs actuels nous resservent au rayon des nouveautés. Les tiges de selles suspendues ? Déjà fait il y a cent ans. Le chariot de selle réglable ? Idem. Même chose pour les rayons ligaturés, les changements de vitesse intégrés au moyeu, les transmissions à cardan – sans chaîne -, le réglage fin de l’écartement des patins de frein, les tendeurs de chaîne les plus divers, les haubans flexibles, le rayonnage radial…

D’autres inventions sont plus romantiques et disparues, comme ce porte-ombrelle en osier ou les éclairages à bougie… Plus loin, certains systèmes relèvent du casse-tête. Marc-André Elsig détaille le fonctionnement de ses modèles à rétropédalage, au parcours de chaîne des plus biscornus : « Il y a deux vitesses, une en pédalant en avant, l’autre en arrière ». La seconde permettait de monter les côtes plus facilement « et sans complication » promet la publicité de l’époque.

Evidemment, il y a bien d’autre choses à lire dans ces 100 pages sur papier glacé. Portfolios, reportages et analyses. Sans oublier le coup de gueule de notre célèbre Bertand Duboux, serré par la police pour avoir prétendument grillé une priorité de droite dans un descente. Le type étant déjà du genre bouillant, on imagine aisément la scène…

Enfin, c’est en kiosque et ça coûte 10 francs suisses.

Guillaume Prébois, cycliste-journaliste

Guillaume Prébois entre mer et montagne, au centre de l'Italie, sur la route de Pescocostanzo (7e étape, 15 mai 2008). ldd
Guillaume Prébois entre mer et montagne, au centre de l'Italie, sur la route de Pescocostanzo (7e étape du Giro, 15 mai 2008). ldd

Petit coup d’autopub pour parler du Nouvelliste, mon employeur, et une page entière consacrée à Guillaume Prébois. Cycliste devenu journaliste, puis cycliste (vous suivez), Guillaume Prébois a fait le Tour de France en 2007. Mais pas n’importe comment. Un jour avant les coureurs, avec une assistance minimale, et, surtout « à l’eau claire ». Histoire de prouver que c’est possible sans dopage.

 

En 2008, il a décidé de tripler la mise, en enchaînant Giro, Tour et Vuelta. Seul, dans le trafic, avec son père au volant de la voiture d’assistance, et toujours un jour avant les coureurs. Il a ainsi parcouru plus de 10’500 kilomètres, gravi les cols les plus durs, roulé dans le vent, la pluie, le brouillard, ou sous la canicule. Il en a tiré un livre: Brouillard sur l’Angliru. Un bouquin qui se dévore à a vitesse d’une descente de col et que l’on peut commander directement sur son site: www.guillaumeprebois.com

Pour lire l’article, voir quelques photos et écouter l’interview, c’est sur le site du Nouvelliste que cela se passe.

Pro Vélo s'étend à tout le Valais

Pro Vélo Valais est né mercredi dernier 4 mars 2009. «Pro Vélo Valais est déterminé à passer la vitesse supérieure dans la défense des droits et des intérêts des cyclistes en milieu urbain principalement», explique Charles Méroz dans Le Nouvelliste. «C’est en tout cas le point de vue exprimé par Yves Degoumois, le président de la toute nouvelle association portée mercredi soir sur les fonts baptismaux dans le sillage de la dissolution de Pro Vélo Sion et de Pro Vélo Sierre.» La suite sur le site du Nouvelliste.

Le Japon montre l'exemple

«Le Japon va mettre à disposition de ses cyclistes des parcs de stationnement spécialement pourvus de panneaux solaires», lit-on sur l’édition électronique du quotidien Le Nouvelliste. «Ces places permettront de recharger les batteries des vélos à assistance électrique ou bicyclettes hybrides.»

La suite ici

Difficile de ne pas être un peu jaloux dans un pays, un canton plutôt, où les seules mesures en faveur du vélo se limitent à un peu de peinture jaune sur la route cantonale. Pistes cyclables inexistantes et/ou inadaptées, mal entretenues (surtout en hiver), parc à vélos indignes aux abords des gares, pas d’incitations à l’achat de vélos électriques (l’exemple de Saxon et Sierre mis à part). Alors le Japon, pays des gens entassés dans le métro? Peut-être, mais ils sont venus en vélo…

Odyssée hivernale

Pas vraiment le temps de rouler ces derniers jours. La faute au boulot, qui prend trop de temps. Heureusement, certains sujets sont passionnants et j’ai eu la chance de suivre une partie de la course de chiens de traîneau la Grande Odyssée ces quatre derniers jours. Beaux paysages et sportifs d’élite – les chiens – étaient au rendez-vous.