Lorsqu’un cycliste, mon frère, épouse une triathlète, le cortège promet d’être sportif. Il le fut vendredi dernier, avec un très sympa cortège à vélo entre Martigny et Fully. Moins sympa: les automobilistes qui s’arrêtent tous devant un cortège nuptial en voiture mais qui s’obstinent à forcer le passage devant des vélos. Certains n’ont ainsi pas hésiter à « coincer » des enfants de cinq ans à l’approche des giratoires. Même en été on voit encore pas mal de tas de neige, expression locale et colorée pour éviter de dire abrutis. Zut, c’est fait.
Le marié, très élégant sur son fixie.
La mariée, très élégante en robe Desigual sur son vélo de triathlon.
Sur la piste cyclable, tout va mieux sans voitures et surtout sans leurs conducteurs…
« Les enfants n’ont pas le droit de circuler à vélo sur la route avant 7 ans. C’est pourquoi ils n’ont pas le droit d’aller à vélo à l’école avant cet âge. » Petit extrait d’une conversation autour d’un (bon) repas le week-end dernier. Forcément, ça m’interpelle. Cycliste dans l’âme et le corps, je rentre de vacances en Scandinavie (Danemark et Suède). Des pays où le vélo comme moyen de transport est une évidence. Les pistes cyclables sont de vraies pistes cyclables, séparées du trafic, et on peut sans autre y expédier ses enfants sans craindre qu’il ne se fassent aplatir par un conducteur de Hummer trop pressé.
7 ans, donc, paraît-il, en Suisse. Vérification faite sur le portail officiel de la Confédération, « Les enfants peuvent circuler à bicyclette sur la voie publique dès l’âge de la scolarité obligatoire. Aucun examen n’est en principe nécessaire. Les cyclistes doivent cependant observer les règles de la circulation. »
Dans sa brochure « Enfants sur le chemin de l’école », le Bureau de prévention des accidents (BPA) précise encore que « Selon la loi, tout enfant d’âge scolaire capable d’actionner les pédales en restant assis sur la selle est autorisé à rouler à vélo sur la route. Toutefois, dans l’optique de la sécurité routière, les enfants en première et deuxième primaire ne sont pas encore en mesure de jeter un coup d’œil en arrière tout en étendant le bras et en s’engageant dans la voie de présélection. »
Voilà, cela a le mérite d’être clair. Dès 6 ans, les enfant ont le droit de circuler seuls s’ils en sont capables. C’est là que je constate que notre pays, ou ma commune plus particulièrement, n’a pas encore intégré cette forme de mobilité douce. Plutôt que de développer les pistes cyclables, on INTERDIT aux enfants d’aller en vélo à l’école avant 7 ans. C’est plus facile, c’est moins cher, mais seulement en faisant un mauvais calcul. Il faut en effet payer le transport scolaire, qui pollue, et s’accommoder du mode de vie toujours plus sédentaire de nos têtes blondes. Un problème de santé publique dont on n’a pas fini de calculer les dégâts à venir.
Allez, pour le plaisir et ma fierté de papa, je ne résiste pas à l’envie de vous montrer le petit dernier qui fait du vélo. Mais je vous rassure tout de suite, il est encore loin d’aller à l’école sur son deux-roues, vu qu’il n’a que 3 ans. Go Isak, go!
Il fait un temps à faire de la luge, du bob, ou des gâteaux. Mais Isak (22 mois) préfère sortir promener son vélo. Il ne sait pas encore monter dessus mais le jour là, ça promet. Ce n’est en tout cas pas la météo qui va l’arrêter… ni son bras gauche dans le plâtre (fracture au coude)…