Mon premier VTT était un Scott Montana bleu foncé et rose. Reçu de mes parents en 1990, pour me 20 ans, il a fait le Grand Raid qui s’appelait encore Cristalp à l’époque. La glorieuse époque. Freins cantilever et poignées en résine, cale-pieds à courroie, pas de fourche téléscopique, cadre acier double-butted… On souffrait, mais on se marrait bien.
Aujourd’hui, 19 ans plus tard, je l’ai toujours. Repeint en jaune, équipé de V-Brakes et de roues DT gagnés lors du Grand Raid 2006. Il a aussi reçu un porte-bagages, des gardes-boue, une nouvelle selle et des nouveaux leviers de changement de vitesse, les push-push Deore d’origine ayant rendu l’âme assez rapidement. Bref, sur ce vélo que j’utilise désormais pour aller acheter du pain, plus grand-chose d’origine. Le pédalier et la potence, longue, trop longue.
Le problème avec la potence, c’est son âge et le diamètre de son plongeur. Un pouce et 1/8e, et surtout un système qui n’était pas encore Headset. Impossible aujourd’hui de trouver ce genre d’article, pensais-je. Jusqu’à ce que je tombe par hasard sur un adaptateur Zoom. Un plongeur 1 pouce 1/8e avec, au sommet, un renflement 1 pouce 1/4 qui n’attend qu’une potence plus courte et relevée. Tout ça pour 11 malheureux francs suisses. Mon vieux Scott va encore changer de gueule. Vingt ans après, il progresse toujours…
Le syndrome de la page blanche. Je ne pensais pas le connaître un jour, mais ça doit bien arriver à tous ceux qui écrivent… Alors voilà. Les yeux qui fixent l’écran du Mac et… rien. Le dernier texte, à livrer d’urgence pour raisons de délais, destiné au magazine Vélo Romand de septembre prochain, ne vient pas.
Cela paraissait facile pourtant. “Raconte ta course au Grand Raid« , a demandé le rédacteur en chef. Un texte tout bête quoi. Le départ à Hérémence, Mandelon, Evolène, Eison, L’A Vieille, le Pas de Lona, le Basset, Grimentz. Voilà. Cette année c’est à peu près tout ce que j’ai à en dire. Pas de jambes dès le départ, un faux rythme en attendant que cela s’améliore. Pas d’amélioration, un passage moyen sur le single de Mandelon, un bouchon monstrueux sur celui entre Volovron et Eison, un coup de barre – 2008 bis repetita je n’ai rien appris – dans la montée sur L’A Vielle. Pause pique-nique et mieux sur la fin mais même pas vu le lac de Moiry, dans le brouillard. Voilà, 4h50 de vélo sans vraiment savoir pourquoi, plaisir minime… Alors, quoi écrire sur un truc aussi moyen?
Seul constat positif: les endroits où je peux me faire plaisir, un peu, ça va nettement mieux. Deuxième temps de catégorie entre Mandelon et Evolène, malgré un stop pour remettre en place une chaîne récalcitrante, et quatrième temps entre le basset de Lona et l’arrivée, quasi en roue libre…
C’est décidé: je vais viser les courses qui proposent plus de la moitié du parcours en singletrail. Je veux bouffer du sentier, pas du bitume! Qui a dit Transvésubienne?
Le principal facteur de succès reste l’entraînement. Et pour Gérald Gremion, l’alimentation “ça ne fait qu’aider un peu » pour atteindre son but sans trop défaillir.
«Le ravitaillement est le carburant qui nous permet d’arriver au bout de la course», explique le docteur Gérald Gremion, spécialiste de la médecine et de la nutrition du sport. «Mais il n’y pas de miracle. Les choses simples sont les meilleures. Et le plus simple, c’est qu’il faut s’entraîner. L’alimentation, ça ne fait qu’aider un petit peu.» Reste qu’il ne s’agit pas de la négliger non plus. Les conseils du spécialiste.
Que manger en période d’entraînement?
En général, une alimentation variée suffit à combler les besoins d’un sportif. Cela veut dire beaucoup de boissons, trois à quatre portions de fruits et légumes par jour, une portion par repas d’hydrates de carbone comme le pain, les pâtes, le riz ou les pommes de terre, deux portions quotidienne de viande et produits laitiers. Eviter les douceurs, même si on aime tous ça… On a aussi constaté qu’un apport de protéines immédiatement après un entraînement, dans l’heure qui suit et pas plus tard, permettait d’augmenter la masse musculaire.
« Les enfants n’ont pas le droit de circuler à vélo sur la route avant 7 ans. C’est pourquoi ils n’ont pas le droit d’aller à vélo à l’école avant cet âge. » Petit extrait d’une conversation autour d’un (bon) repas le week-end dernier. Forcément, ça m’interpelle. Cycliste dans l’âme et le corps, je rentre de vacances en Scandinavie (Danemark et Suède). Des pays où le vélo comme moyen de transport est une évidence. Les pistes cyclables sont de vraies pistes cyclables, séparées du trafic, et on peut sans autre y expédier ses enfants sans craindre qu’il ne se fassent aplatir par un conducteur de Hummer trop pressé.
7 ans, donc, paraît-il, en Suisse. Vérification faite sur le portail officiel de la Confédération, « Les enfants peuvent circuler à bicyclette sur la voie publique dès l’âge de la scolarité obligatoire. Aucun examen n’est en principe nécessaire. Les cyclistes doivent cependant observer les règles de la circulation. »
Dans sa brochure « Enfants sur le chemin de l’école », le Bureau de prévention des accidents (BPA) précise encore que « Selon la loi, tout enfant d’âge scolaire capable d’actionner les pédales en restant assis sur la selle est autorisé à rouler à vélo sur la route. Toutefois, dans l’optique de la sécurité routière, les enfants en première et deuxième primaire ne sont pas encore en mesure de jeter un coup d’œil en arrière tout en étendant le bras et en s’engageant dans la voie de présélection. »
Voilà, cela a le mérite d’être clair. Dès 6 ans, les enfant ont le droit de circuler seuls s’ils en sont capables. C’est là que je constate que notre pays, ou ma commune plus particulièrement, n’a pas encore intégré cette forme de mobilité douce. Plutôt que de développer les pistes cyclables, on INTERDIT aux enfants d’aller en vélo à l’école avant 7 ans. C’est plus facile, c’est moins cher, mais seulement en faisant un mauvais calcul. Il faut en effet payer le transport scolaire, qui pollue, et s’accommoder du mode de vie toujours plus sédentaire de nos têtes blondes. Un problème de santé publique dont on n’a pas fini de calculer les dégâts à venir.
Allez, pour le plaisir et ma fierté de papa, je ne résiste pas à l’envie de vous montrer le petit dernier qui fait du vélo. Mais je vous rassure tout de suite, il est encore loin d’aller à l’école sur son deux-roues, vu qu’il n’a que 3 ans. Go Isak, go!
Une vidéo trouvée grâce au site jepedale.com. Un an de vélo au quotidien à Paris. Très beau montage et tout plein de situations qui font froid dans le dos.
Vous enverriez vos enfants sur une piste cyclable parisienne vous? Pas moi. Pourtant, je vous jure que dans certains pays c’est possible. Non, je n’ai pas dit le Valais où l’on augmente le kilométrage des voies cyclables avec un peu de peinture jaune sur les routes principales, mais ça, c’est un autre problème. Paris c’est pire, regardez plutôt, le montage est excellent.
L’échantillon B a confirmé que le spécialiste suisse de VTT Jürg Graf avait eu recours à une substance interdite. Dans le cas présent c’est particulièrement grave, le père de Jürg se prénommant Urs. Entraîneur de Jürg, mais aussi sélectionneur national. Aussi suspendu du coup.
Je ne suis pas vraiment surpris. Mais à chaque fois déçu. Comme lors du cas Paradis. Des types très sympa. Mais qui laissent derrière eu le souvenirs de tricheurs. De gens qui ne respectent ni le sport, ni les organisateurs, et surtout pas leurs adversaires. Que tous ces pougneurs se mettent une fois dans le crâne que tricher ce n’est rien d’autre que d’être un gros connard. Des gens comme vous on n’en veut pas. Merci de débarasser le plancher.
Si au moins ces tricheurs pouvaient au-moins faire leur mea culpa. Mais non. « C’est pas moi. J’ai pas fait exprès. J’étais déprimé. J’ai eu un moment de faiblesse… » Non. Plus d’accord. Vous avez triché parce que, pour vous, tous les moyens sont bons pour parader et faire les malins. Vous ne croyez pas que les coureurs propres qui n’arrivent pas à vous suivre dépriment aussi?
La différence avec les tricheurs, c’est qu’ils ont leur conscience pour eux. Et pas seulement en paroles.
Voilà une grosse quinzaine d’années, alors que je débutais à VTT, mais aussi en journalisme, on se posait déjà la question de la cohabitation entre cycliste et marcheurs sur les sentiers pédestres. Aujourd’hui, force est de constater que pas grand-chose n’a changé. Sur un vélo, il y aura toujours des abrutis pour rouler à fond, le dimanche, sur des sentiers très fréquentés. A pied, il y aura toujours des bornés qui ne supportent même pas la vue d’un cycliste sur «leur» chemin. Même si ce vététiste ralentit, se met de côté et laisse passer ledit marcheur.
Ce qui me fait réagir aujourd’hui, ce sont ces barrières (photo) mises en places sur les hauts de Charrat, sur un sentier bien connu des vététistes. J’y roule plus de dix fois par année depuis quinze ans.
J’y ai donc passé plus de 150 fois. Croisé des marcheurs deux ou trois fois. Mais la présence de vélos ne semble pas leur plaire, vu qu’ils ont obtenu que des barrières ferment le sentier à intervalles réguliers. Pour qui, pour quoi?
Alors non, rien n’a changé. Un imbécile à la ville, reste un imbécile à la «montagne». Et ça, je l’avais déjà écrit voilà 15 ans.
Texte original publié dans le supplément «Grand Raid» du magazine Vélo romand, en été 2006. Mais les conseils restent valables…
Il s’agit d’une lapalissade mais elle mérite d’être rappelée: le poids est l’ennemi du vététiste. Mais avant l’embonpoint de la monture il vaut la peine de réduire celui du cycliste. «Le taux de graisse corporelle va forcément influencer la performance», souligne Manu Praz, responsable du centre de conseil sports & santé de la SUVA à Sion. «Et avant d’investir des milliers de francs pour un vélo plus léger, il est peut-être plus judicieux de perdre trois ou quatre kilos… Un surplus de graisse, c’est comme emmener un sac à dos rempli de cailloux.»
Et ces lipides, sauf cas extrêmes, le corps en a toujours assez en stock. Les dix kilos de graisse d’un homme de 70 kg représentent 90000 calories. De quoi tenir 45 jours! En comparaison, les stocks du carburant noble qu’est le glycogène suffisent pour une seule journée.
Récupération avant tout
«L’entraînement sert ainsi à améliorer la gestion de cette denrée rare, nettement plus efficace que les lipides dans le cas d’un effort intense.» En repoussant le moment où l’organisme fait appel au glycogène on peut le faire durer plus longtemps. «Le maître mot de l’entraînement, c’est la récupération», insiste Manu Praz. «Le premier effet de l’entraînement c’est une diminution des performances car on se fatigue. Mais si la récupération est adéquate, on améliore ses performances par un phénomène dit de surcompensation.» Attention toutefois à ne pas en faire «davantage que ce que l’on peut digérer. Il faut aussi tenir compte du travail, de la famille…» Danger principal: le surentraînement dont les symptômes sont une augmentation de la fréquence cardiaque au repos, des performances en baisse, une fatigue générale, l’irritabilité ou encore un sommeil perturbé.
Trois fois par semaine sans souci
Où se situe alors la limite entre progression et risque de surentraînement? «Quelqu’un qui s’entraîne trois fois par semaine ne connaîtra pas de problème. Il pourra récupérer totalement de ses efforts d’une séance à l’autre. Avec cinq ou six entraînements hebdomadaires, c’est utopique. Après trois ou quatre semaines, il faut alors prévoir une semaine de pause, de décharge pour permettre à l’organisme de récupérer et de progresser. Ce n’est pas comme faire le plein de sa voiture, il faut du temps pour récupérer».
Apprendre à se connaître
Pour l’ancienne championne d’Europe de VTT, Chantal Daucourt, tout ce qui précède oblige à programmer son entraînement. Pour qui ne l’a jamais fait, les conseils d’un spécialiste en relation avec un test d’effort sont précieux. «On apprend à se connaître et on progresse très vite si on est un peu rigoureux», explique-t-elle. «Attention toutefois à bien écouter son corps et ne pas suivre un programme les yeux fermés.»
Entraînement dès janvier
Plus concrètement, pour une course comme Verbier-Grimentz, Chantal Daucourt conseille d’y songer dès janvier: «Accumulez les entraînement d’endurance en hiver avec une fois par semaine une séance intensive. Travaillez les intensités dès mai». La pratique de sports divers, comme le ski de fond ou la course à pied est également bénéfique, mais on se mettra au vélo dès que possible. L’ancienne championne insiste également sur le repos: «C’est en dormant que l’on progresse». Bonne nouvelle. Mais c’est bien en s’entraînant que l’on perd ses kilos…
Battre des records de participation, comme prévu lors de la manche du Papival Bike Tour de Chalais, ce mercredi 6 mai, c’est très bien et tant mieux pour le sport. Il faudrait par contre revoir les départs. Soit leur configuration, soit l’ordre des catégories. Bon, je me répète un peu, mais je trouve tout de même que c’est parfois un peu limite.
Parce que, envoyer 200 personne à bloc sur un chemin qui se rétrécit après 300 mètres, avec des obstacles à gauche et à droite, un virage en épingle sur un pont minuscule après 500m, ce n’est pas ce qu’on a vu de mieux pour l’intégrité physique des participants.
Faut pas s’étonner que ça frotte et qu’il y des accidents comme l’an dernier. Après c’est un peu facile d’accuser les coureurs de manque de fair-play.
Puisqu’on ne peut pas forcément élargir les routes, pourquoi ne pas prévoir un départ par catégories? Cela éviterait aussi pas mal de cohue au départ, avec tout le monde qui veut être devant. Trop simple?
Victime d’une chute d’une incroyable violence provoquée par Theo Bos lors du dernier Tour de Turquie, le Sud-Africain Darryl Impey va mieux, nous apprend lequipe.fr Tant mieux, même si celui qui a provoqué la chute – volontairement ou pas – ne semble pas encore avoir bien réalisé ce qu’il a fait.
«Impey a failli coincer Theo dans les barrières. Celui-ci l’a repoussé avec son bras et lui a fait perdre l’équilibre. Mais il ne l’a pas volontairement fait tomber», se défend le directeur sportif de Rabobank Nico Verhoeven.
Sauf que, à mon avis, Boss remonte Impey avant de l’accrocher… Alors quoi?
Pas vu la vidéo? Elle existe aussi en version longue sur YouTube si vous voulez voir les trois derniers kilomètres de l’étape.
«Vous avez les plus beaux WC du monde », m’a glissé un jour un ami en visite. Il ne parlait évidemment pas de la cuvette, ni de la salle d’eau en général, mais bien de la vue que l’on a lorsque l’on est bien installé…
Ce matin j’ai été assez d’accord avec lui. Tiens, je vais peut-être lancer une série de photos sur le thème « pris depuis les chiottes »…
Vous mangez quoi quand vous roulez? Pas très important si l’on en croit cet intéressant entretien accordé par Guillaume Prébois au site nutri-cyles. C’est par ici.