Bikepacking de novembre en Suisse centrale

L’été est revenu et nous allons bientôt nous plaindre de la chaleur… L’occasion de se souvenir que nous avons parfois eu un peu froid sur nos vélos, comme en novembre 2024. Retour sur un petit voyage à vélo en Suisse centrale.

Il nous restait quelques vacances à prendre en cette fin d’année 2024. Après avoir étudié différentes options à l’étranger, nous avons décidé de rester en Suisse et d’entreprendre un petit voyage en direction de la Suisse centrale. Ça tombait bien, nous avions un ami qui fêtait son anniversaire à Glaris. Petit aparté pour signaler que la ville de Glaris est la capitale du canton éponyme et le plus le plus petit chef-lieu de canton de Suisse. Et en allemand, c’est Glarus aussi bien pour le canton que la ville.

Voilà pour le décor à l’arrivée. Pour le reste, un voyage à vélo en novembre et en Suisse comporte quelques contraintes supplémentaires en termes de météo et de durée des journées. Il peut faire froid, surtout le matin, et la nuit tombe tôt.

Entre Fully et Saxon, déjà un peu de pluie…

Nous décidons donc de facilement gagner un peu de terrain et c’est en train que nous faisons un premier bout, jusqu’à Thoune. Et ça commence bien, avec la première pluie depuis plusieurs semaines… sur le chemin de la gare de Saxon. Une grosse dizaine de minutes qui suffira pour mettre à l’épreuve l’équipement de pluie. Il ne devrait, heureusement, plus trop servir les jours suivants.

De Thoune (BE) à Rischli (LU)

Les étapes prévues étaient aussi un peu plus courtes qu’à la belle saison: une cinquantaine de kilomètres et environ 1300 mètres de dénivelé positif en ce premier jour entre Thoune et Rischli (Sörenberg) et à peu près autant les jours suivants. Cette première journée fut l’occasion de nous extraire tranquillement de la ville de Thoune sur un beau réseau cyclable avant de traverser une campagne vallonnée en direction du canton de Lucerne et la réserve de biosphère UNESCO de l’Entlebuch.

Dans la campagne, après Thoune.

La route, à péage, qui y mène est déserte, mais certainement plus fréquentée en été. L’occasion de rappeler qu’en Suisse, si l’on suit le balisage de Suisse Mobile, même les routes nationales «bleues» à un chiffre (destinées au vélo «normal»), il faut s’attendre à un peu de gravel. En novembre, nous avons même eu de la neige et de la boue (très peu). Malgré les charmes de l’endroit, nous ne nous attardons pas, car les températures sont toujours fraîches. Heureusement, la dernière descente est courte, mais nous découvrons avec bonheur l’hôtel et sa baignoire d’eau chaude.

De Rischli à Stoos (SZ)

Suite de nos aventures, en direction de la Suisse orientale… La couverture nuageuse s’est trouée et la montée jusqu’au col de Glaubenbielen (1611 m) vraiment magnifique avec la neige fraîche de la nuit.

Le lendemain matin, le soleil est de retour et le paysage magnifique.

La descente sur le lac de Sarnen sera moins belle et carrément froide, dans le brouillard épais presque sur l’entier du dénivelé de 1200 mètres. Après la transpiration de la montée, nous enfilons tous nos habits. Ça passe, mais je comprends vite que c’état une erreur de ne pas emmener de gants d’hiver, contrairement à Caroline. Je m’arrête à plusieurs reprises pour souffler sur les doigts frigorifiés.

La route le long du lac de Sarnen permet de se réchauffer un peu. Certains tronçons sont très beaux, d’autres plutôt moches.

Le long du lac d’Alpnach, nous roulons un bon moment sur une spectaculaire piste cyclable «en balcon» accrochée à la route. Un vrai plaisir juste avant de rejoindre les rives du lac des Quatre Cantons.

Au bord du lac d’Alpnach, on a fait une belle place aux cyclistes et piétons.

A Beckenried, c’est un bateau, bien chauffé, qui nous permet de raccourcir l’itinéraire en nous posant à Brunnen. Ne restent que quelques kilomètres jusqu’au départ du funiculaire de Stoos, le plus raide du monde (110%) et qui a détroné celui d’Emosson. Bonne nouvelle: il fonctionne comme un transport public, avec des départs très réguliers, et mon abonnement général y est valable.

Le bateau nous fera gagner beaucoup de kilomètres. Vraiment beaucoup, car le Lac des Quatre Cantons est très biscornu.
Fin de cette étape « multimodale » avec le funiculaire le plus raide du monde avec son passage à 110%. Les %, ça parle aux cyclistes…

De Stoos à Glarus (GL)

Au départ de Stoos, nous avons repris le funiculaire le plus raide du monde pour nous éviter de partir en descente, à l’ombre et avec des températures négatives.

Le funiculaire à la descente. Et au soleil.

Bonne idée puisque la première montée vers Ibergeregg, par Illgau, a pu se faire au soleil, qui était effectivement revenu 🙂 Une très belle route, quasi déserte avant de plonger sur le Sihlsee (il faut juste éviter la descente entre Oberiberg et Waag, car un paysan semble-t-il peu commode a fait installer un immense panneau d’interdiction aux vélos et même aux piétons) et la remontée vers Sattelegg, un petit col très agréable. Le route vers Glarus s’est aussi avérée très belle et hors du trafic automobile.

Dans la plaine du lac de Sihl.
Le lac de Sihl.
La piste cyclable la plus large du monde est dans le canton de Glaris, sur l’aérodrome de Mollis.

Rando glaronaise

Après un accueil et un repas royal pour l’anniversaire de l’ami Rudi, celui-ci nous a proposé un «petit tour» à pied dans la matinée, car il vaut des rendez-vous professionnels dans l’après-midi.

«Petit» n’a sans doute pas la même signification pour un Suisse alémanique, car le petit tour s’est transformé en une Rando de plus de trois heures avec 1100 mètres de dénivelé en terrain escarpé. Mais cela en valait la peine, tant ces montagnes étaient belles au soleil automnal.

De Glarus à Zurich

Fin de notre mini périple automnal (et hivernal par moments) à travers la Suisse avec une étape des montagnes glaronaises à la grande ville zurichoise. Nous optons pour un parcours à l’est du lac de Zurich, par Rapperswil, en suivant le route 66 de Suisse Mobile. L’occasion de voir de près cette fameuse «Goldküste» zurichoise sur un itinéraire ma foi très agréable qui nous mène droit au centre ville de Zurich.

Le long du lac de Zurich, qui est ici encore l’Obersee.

Retour en train après neuf cantons et demi-cantons visités en cinq jours et des images plein la tête. C’est beau la Suisse!

Zurich, fin de la route, pour cette fois…

La carte du voyage

Cliquez sur les tronçons pour afficher les détails.