Le réseau de vélo en libre-service Velospot est en fonction depuis le début du mois de mai dans douze communes de l’Agglo Valais central, association de 22 communes situées entre Ardon et Salquenen, dont l’objectif est de réfléchir, à l’échelle régionale, aux problématiques liées à la mobilité, l’aménagement du territoire et l’environnement. C’est dans ce contexte que les communes d’Ardon, Vétroz, Conthey, Nendaz (Aproz), Sion, Savièse, Saint-Léonard, Grône, Chalais, Sierre, Noble-Contrée et Salquenen ont développé de manière conjointe un réseau de vélos en libre-service.
Une solution de mobilité durable
Déjà présent à Martigny, Velospot s’est installé dans le Valais central après que Velospot a remporté un appel d’offres puis fusionné avec son concurrent Publibike. «La population du Valais central dispose ainsi d’une alternative durable pour ses déplacements journaliers, que ce soit pour se rendre au travail ou dans le cadre de ses loisirs», note la ville de Sion dans un communiqué.
«L’objectif de ce système de vélos en libre-service est d’offrir à la population une alternative à la voiture individuelle dans ses déplacements quotidiens, tant dans les centres urbains que dans les communes avoisinantes», indique Philippe Varone, président de l’association Agglo Valais central.
Une part importante de vélos à assistance électrique
L’offre de base comprend environ 60 stations et près de 250 vélos. À terme, ce réseau est appelé à évoluer et proposera près de 120 stations et 320 vélos sur le territoire de l’Agglo Valais central.
Sur l’ensemble des vélos proposés au public, près de 70% sont équipés d’une assistance électrique. Pour des questions de sécurité, la vitesse est limitée à 25km/h.
«Nous avons tenu compte de la topographie accidentée et des dénivelés parfois importants de notre territoire, qui nécessitent souvent des vélos à assistance électrique», précise Arnaud Buchard, coordinateur de l’Agglo Valais central.
«Une offre orientée vers le client»
Les inscriptions et achats d’abonnements se font directement sur l’application mobile ou le site internet de Velospot.
Une promotion est proposée pour l’achat d’un abonnement Local Agglo Valais central, jusqu’à la fin mai 2023.
Une fois inscrit, le client peut déverrouiller le vélo de son choix, via Smartphone, code personnel ou carte RFID, effectuer son trajet et restituer le vélo dans n’importe quelle autre station du réseau.
Des vélos testés depuis le mois d’avril
Partenaire de l’offre Velospot avec des stations aux hôpitaux de Sierre, Sion et Martigny, l’Hôpital du Valais a vu ses vélos Publibike remplacés par la nouvelle flotte au début du mois d’avril. J’ai ainsi eu l’occasion de tester ces vélos «musculaires» et électriques à plusieurs reprises.
La qualité générale des bicyclettes est plutôt bonne, mais certains détails de construction trahissent quelques soucis d’économie. Parmi les bons points: le système de changement de vitesse actionnée par poignée tournante, simple à comprendre, est disponible aussi aussi bien sur les vélos «normaux» que sur les électriques, ce qui rend l’utilisation de ces derniers plus confortable au plat. Avec les vélos Publibike électriques, la seule vitesse disponible imposant de «mouliner» tel un hamster dans sa roue dès que l’on franchissait la barre de 20 km/h. Rien de tel avec les Velospot. Autre point très agréable: le réglage simple et rapide de la hauteur de selle, avec une tige graduée qui permet de se souvenir de la bonne hauteur.
Le moteur électrique, situé dans le moyeu avant, semble proposer moins de couple que celui des Publibike et émet quelques bruits douteux. Ça fonctionne, mais on vérifiera encore la fiabilité dans le temps. Côté freinage, c’est suffisant (sauf quand le frein ne fonctionne pas du tout, comme constaté sur un vélo portant neuf), mais moins «mordant» que les Publibike avec une poignée un peu dure à tirer et spongieuse. Là aussi, je suis curieux de voir comment cette fonction importante évoluera avec le vieillissement de la flotte.
Plus embêtant à ce stade: il m’a parfois été impossible de louer un vélo. La communication avec les stations semble par moments perfectible, mais il s’agit peut-être là de quelques soucis de jeunesse et de réglage. Mais lorsqu’il est impossible de louer un vélo, rien ne l’indique et l’attente peut parfois être assez longue jusqu’à l’apparition de la diode rouge indiquant une erreur (de code ou autre). Autre petit souci: impossible de corriger une «faute de frappe» si l’on se rend compte que l’un des chiffres du code entrés sur le cadenas est faux.
Malgré ces petits soucis, le système semble plutôt bien fonctionner et les vélos, sans soulever un fol enthousiasme à l’usage, «font le job». Et c’est bien ce qu’on leur demande.