«Le Nouvelliste» est en deuil, il a perdu sa mémoire

«Il était de ceux qu’on ne voyait pas dans le journal, alors même que c’est lui qui l’a fait trente ans durant. Il était de ceux qui n’avaient pas besoin d’avoir leur photo ou leur signature au fond d’un article pour se sentir journaliste. Il était de ceux qui nous rendaient meilleurs aux lecteurs en nous améliorant en coulisses, sans le faire savoir et le dire trop fort. Il était de ceux qui travaillent le soir pour votre journal du matin. Il était de ceux qui se souviennent de tout parce qu’ils ont tout lu et tout vu à 23 heures quand les rotatives commencent à tourner. Il était notre chef d’édition et derrière ce terme technique Jean-Cosme Zimmermann, Cosme, était avant tout notre ami, notre collègue et compagnon.»

Jean-Cosme, un chic type, toujours attentif et attentionné. D’un mot sympa quand c’était bien ou d’une remarque délicate quand on pouvait mieux faire, il savait nous faire progresser, tel un chef d’orchestre qui nous rappelait aussi sans s’énerver que le journal allait bientôt boucler… Quelqu’un qui a compté dans mon parcours et qui s’en est allé bien trop vite. Repose en paix, Cosme.

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