Prise en main – Dans la vie, nous avons tous des envies, des espoirs, des rêves… La liste peut être relativement longue, composée d’envies abstraites ou d’éléments plus matériels. Ce sera une belle course ou une sortie à faire entre amis, une bonne bouffe, une Rolex, une Porsche, un vélo…
Dans ma liste, depuis mes débuts sur deux roues et aussi loin que je me souvienne, il y a un vélo titane. Au moins pour essayer.
À l’époque où j’ai débuté, en « mountain bike”, l’époque des tubes acier et des premiers cadres alu “marteau piqueur”, c’était le nec plus ultra. Plus léger que l’acier, plus confortable que l’aluminium. Et l’on ne parlait pas encore de carbone. Dans le titane, Merlin et Litespeed régnaient en maître et leur production était aussi mythique que financièrement inaccessible pour ma modeste bourse.
Alors, un bon quart de siècle plus tard, quand le représentant de CMT, une marque française spécialisée dans ce noble matériau, me propose un essai, je n’allais pas hésiter longtemps…
Lorsque j’enfourche un nouveau vélo après l’avoir aussi bien que possible mis à mes cotes, j’aime bien me fier à la première impression. Ainsi, en enfourchant mon BMC SLR 01 pour la première fois je me souviens très bien avoir pensé: “Mince, un vélo qui t’oblige à rouler vite, ça ne va pas être de tout repos.” Les jours, mois et années qui ont suivi n’ont pas démenti cette appréciation.
Pour des sorties à la journée
Avec ce CMT RS2, le modèle “sportif” de CMT, dès les premiers tours de roues, je me suis dit: “Tiens, voilà un vélo sur lequel je passerais bien la journée…” La magie du titane sans doute, même si certains spécialistes aux avis glanés çà et là ne le trouvent pas si confortable que cela… Habitué à un carbone ultra rigide, même avec des pneus tubeless de 25, je me suis pour ma part senti isolé des aspérités de la chaussée, filtrées par la grâce de ce métal de luxe. Une espèce d’effet de “lissage” qui se traduit aussi dans la réponse du vélo aux coups de pédales. Moins nerveux au ressenti immédiat, le cadre “rend” par la suite ce qu’il a encaissé. L’accélération, un peu moins franche que sur ma machine habituelle, dure toutefois plus longtemps. Un peu à la manière d’un turbo diesel, qui “pousse” avec du couple un fois le bon régime atteint.
Mais là où cette monture m’a le plus impressionné, et la géométrie originale de ce cadre sur mesure y est aussi pour quelque chose, c’est en descente. Stable à haute vitesse, sécurisante en courbe tout en restant facile à placer, la machine inspire confiance et semble repousser les limites. Mais là, je me suis retenu de les chercher vraiment, me souvenant que ce vélo n’était pas le mien et que j’allais devoir le rendre…
En bref: une prise en main assez bluffante et qui demande confirmation. Comme j’ai été un peu trop occupé durant la période où j’avais ce vélo chez moi, je n’ai malheureusement pas pu avaler autant de kilomètres qu’espéré. Mais je ne perds pas espoir de le faire un jour, pour de longues journées sur le vélo… Ni d’essayer leur VTT, car c’est quand-même de là que je viens.
Je me demandais bien à qui était ce vélo… 😉
Il ne l’est malheureusement plus 😉