Retour aux sources à l’enduro Equinoxx

J’ai participé à ma première course de mountain bike en avril 1991. C’était dans mon village de Fully et si je ne me souviens plus du résultat, l’ambiance qui y régnait m’est bien restée en mémoire. Pas de prise de tête, quelques «pionniers» heureux d’être là, tout simplement. Et des vélos plutôt hétéroclites dont personne ne se souciait du poids, du modèle de freins ou du débattement de la fourche télescopique qui n’existait tout simplement pas. Un Scott Montana 100% rigide, rose et bleu, pour ma part.

Dans le pré avant le départ de la première spéciale de la journée.
Dans le pré avant le départ de la première spéciale de la journée.

Samedi dernier, j’ai participé à ma première course d’enduro, l’Equinoxx de Delémont. Et j’avais vraiment l’impression de me retrouver 22 ans plus tôt. Une ambiance détendue, des vélos en tous genres (tout suspendu de XC, de descente, all-mountain, semi-rigide et même un concurrent avec un vélo de cyclo-cross) et des pilotes tous aussi détendus et aux styles différents.

Dans la forêt delémontaine...
Dans la forêt delémontaine…

Certains étaient bien-sûr là pour «claquer» un temps, mais la plupart avaient fait le déplacement pour s’amuser, et les premiers nommés aussi, certainement. Entre l’accueil «café-croissants» au top (comme le reste de la journée), les ravitaillements biens achalandés (même si certains se sont plaints de l’absence de… bière) et la «pasta party» du soir, chacun a eu le temps de se lâcher sur les runs bien variés proposés par les organisateurs. Les liaisons et l’attente avant chaque départ de spéciale étaient l’occasion de discuter et de sympathiser avec les «concurrents» venus de loin, de France, d’Allemagne et parfois même du… Valais. Comme souvent les représentants du «Vieux-Pays» étaient peu nombreux à avoir quitté les frontières cantonales. Cela n’a pas empêché l’un d’entre eux, Ludo May, d’atomiser la concurrence. Son trophée? Un compresseur, histoire peut-être de maintenir la pression…

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Pour ma part, un plaisir énorme, un poignet froissé sans gravité, une chaîne cassée lors de la première spéciale, quelques courbatures et des progrès à faire dans les épingles engagées. Au boulot!

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Enduro, mode d’emploi

Le principe de l’enduro, une discipline encore peu répandue en Valais, est somme toute très simple: des épreuves spéciales chronométrées sur des sentiers (c’est bien là le principal), avec des départs individuels à intervalles réguliers (toutes les 30 secondes à l’Equinoxx, par exemple) et des liaisons non chronométrées entre les épreuves spéciales. Attention toutefois à ne pas trop traîner sur les liaisons (qui comportent parfois des dénivelés assez conséquents), si l’on rate son heure de départ, l’horloge continue de tourner…

Le temps de course reste ainsi assez court (mois de 30 minutes pour Ludo May à Delémont), mais le temps passé sur le vélo de 10h le matin à 17h en fait une belle et grosse journée de bike.

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En résumé: on roule le plus vite possible sur les spéciales (dont l’arrivée est toujours située plus bas que le départ – amateurs de courses de côte passez votre chemin), puis on roule juste assez vite pour être à l’heure au départ de la prochaine épreuve spéciale. Et si l’on casse (par exemple une chaîne comme ce fut mon cas, merci encore au concurrent qui m’a offert un maillon rapide) du matériel, on se débrouille pour réparer assez rapidement.

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Sentiers, autonomie et convivialité, l’enduro a tout pour séduire. Même en Valais.