Guidon relevé, plaisir retrouvé

J’ai déjà écrit par ici que mon Merida 96 était une petite merveille d’efficacité sur des parcours de « vrai » VTT, un peu cassants, mais pas trop. Parfait en course. Pour les sorties au quotidien, je dois avouer que ce bike n’est pas forcément le plus « amusant » des VTT que j’ai connus. Mais je devrais plutôt dire « était » depuis que j’ai monté un cintre relevé (4 cm), à peine plus large de 3 centimètres que le modèle d’origine.

La première demi-heure, en montée, a été un peu particulière. Il a fallu s’habituer à la nouvelle position, plus relevée, ce qui était surtout particulier en danseuse. Mais lors de ma deuxième sortie, tout était en ordre, comme si j’avais roulé ainsi depuis toujours. Pas encore testé en course, mais je vais le faire bientôt.

En descente, et je m’y attendais, c’est un vrai régal. Davantage de contrôle, de maniabilité, de confiance et de vitesse au final. Le tout décuple le plaisir et j’ai retrouvé un vélo ludique en plus d’être efficace. Une merveille.

Tubeless: la vie est belle sans crevaisons

Le clou qui ne m'a pas empêché de rentrer chez moi. Je l'ai juste ressorti un bout pour la photo. Essayez de faire la même chose avec un pneu à chambre à air…

« Tu ne crèves jamais avec des Tubeless? » la question m’a été posée lors de la vente de mon Specialized, voilà quelques semaines. Réponse: « Non ». J’ai tout de même dû préciser que si, j’ai bien crevé une fois depuis 2002 et mon passage au Tubeless. Mais le liquide préventif dans le pneu a rempli son office à merveille. Le sifflement typique de la crevaison s’est bien fait entendre cette fois là, mais j’ai continué à rouler et il s’est tu. Non parce que l’air s’était échappé entièrement, mais bien parce que le trou avait été colmaté. J’ai même pu rouler plusieurs semaines encore avec cette même enveloppe.

Et puis j’ai crevé une deuxième fois avec un pneu Tubeless, tout récemment. Un beau clou tout rouillé s’est figé dans mon pneu arrière. Mais l’air est resté dans le pneu. J’ai bien hésité un peu, étant parti de la maison depuis un petit quart d’heure. Continuer avec un clou dans la pneu ou rentre pour changer? J’ai opté pour la seconde solution, craignant d’arracher le clou sur un freinage si je poursuivais dans le terrain. Surtout que les roues avaient passé l’hiver sagement à la cave et que le liquide préventif était certainement un peu sec. Ce qui s’est avéré exact.

C’est vrai qu’un pneu Tubeless solide est un peu plus lourd (compter 700g + environ 70g de liquide préventif) qu’une enveloppe pour chambre à air, mais il est tellement plus sûr. Mon Merida 2010 était d’ailleurs livré avec une paire de Schwalbe Rocket Ron (450 g environ) et des chambres à air Maxxis (95g). Soit environ 550g sur la balance, avec une crevaison par pincement à la troisième sortie. Je savais que cela allait arriver, restait plus qu’à savoir quand.

Alors oui, cela m’arrive de crever avec mes Tubeless. Mais je peux continuer à rouler…

Mettez du style dans votre quotidien – Viva la vida

La saisons des courses touche à sa fin. L’automne est là, avec ses belles couleurs, son air plus fin et moins chaud que la fournaise estivale. La moindre sortie est un vrai plaisir… C’est aussi le moment où on se détourne un peu de ses bécanes pour rêver aux prochaines. Et là, je ne sais pourquoi, j’ai commencé à autant regarder les vélos « de ville » que les VTT ou les machine de route.

Le Kilo, assez costaud pour les caisses de bière ou de vin…
Le Kilo, assez costaud pour les caisses de bière ou de vin…

C’est que les vélos urbains du jour n’ont plus grand-chose à voir avec l’idée que je m’en faisais. Enfin, certains vélos urbains, que l’on trouve ailleurs que dans nos grandes surfaces. Et comme mes origines scandinaves me font facilement tourner la tête au Nord, les vélos danois Viva attirent irrésistiblement mon regard… Merci au site Weelz pour la découverte.

Viva est une entreprise fondée par Lars Andersen, qui dessine encore les vélos avec le designer Henrik Norby. Un savant mélange de classicisme, d’innovations – ou plutôt de remise au goût du jour de techniques anciennes comme la transmission à cardan – et de technique. Personnellement, j’ai un petit faible pour le Kilo. Un double porte-bagages pour deux cartons de bouteilles, un look délicieusement rétro mêlé d’efficacité…

Après, avec ce genre de bécane, on ne peut pas non plus coiffer son casque rouge pétant que l’on enfile pour les compètes de VTT ou sur route, non?

Yakkay, casquées mais stylées…
Yakkay, casquées mais stylées…

Heureusement, les scandinaves de Viva ont ce qu’il faut. Mais je préfère encore les couvre-chefs de Yakkay. Tiens, encore des Danois. Une coque sur laquelle on peut ajuster différentes coiffes, selon qu’on est un homme ou une femme, selon l’humeur du jour peut-être aussi. Ou selon le vélo…

Matériel: guerres de religions sur le Grand Raid

Triple ou double plateau? Sur le Grand Raid ce n’est pas la question. Pas encore. Les guerres de religion font rage dans d’autres domaines. Suspensions, pneumatiques, freins et systèmes de boissons constituent autant de possibilités de se distinguer.

Pour chaque concurrent du Grand Raid, la préparation du matériel peut vite tourner à la prise de tête s’il n’a pas déjà ses petites habitudes. Des pneumatiques à l’habillement, en passant carrément par le choix du vélo, il n’y a pas vraiment de bonne ou de mauvaise décision. Mais beaucoup de compromis.

Vélo semi-rigide ou tout-suspendu?

Dominique Page:  Si deux coureurs arrivent ensemble au sommet de la dernière bosse, celui qui a un tout suspendu part avec un certain avantage.
Dominique Page: Si deux coureurs arrivent ensemble au sommet de la dernière bosse, celui qui a un tout suspendu part avec un certain avantage.

Les vainqueurs du Grand Raid roulent sur des semi-rigides? Vrai la plupart du temps, mais Ludovic Fahrni a remporté la course en 2004 au guidon d’un vélo tout suspendu. Reste que les pilotes sont souvent de véritables chasseurs de grammes et renoncent au vélo «tout mou», forcément plus lourd. Mais l’inconfort qui en résulte peut se payer cash sur une épreuve aussi longue. Le tout suspendu n’est certainement pas indispensable sur le Grand Raid. Mais il n’est peut-être pas si inutile que cela. «Franchement, aujourd’hui on arrive avec des vélos à suspension intégrale très légers», souligne Dominique Page, ancien coureur et patron d’un magasin de cycles. «Et je reste persuadé que si deux coureurs arrivent ensemble au sommet de la dernière bosse, celui qui a un tout suspendu part avec un certain avantage…»

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Trop gonflé, c’est moins rapide

Pour donner suite à une discussion, au sujet de la pression des pneumatiques, avec quelques coureurs après la manche du Papival Bike Tour de la Souste, le 13 mai, je fais remonter ce sujet, publié une première fois en janvier 2009.

Le magazine Bike daté de février 2009.
Le magazine Bike daté de février 2009.

Le magazine allemand Bike daté de février 2009 publie un article très instructif sur la pression de nos pneus de VTT. Le résultat d’une analyse scientifique démontre que – sur le goudron mis à part – il y a tout intérêt à ne pas trop mettre d’air dans nos enveloppes. Oubliez les pneus surgonflés à 4 bar. Ce qui est vrai sur la route ne l’est pas en VTT et à lire les conclusions de Bike, la pression idéale se situe entre 1,5 et 2 bars. A peine plus pour les poids lourds et ceux qui pilotent comme des bûcherons. Évidement, il y a davantage de risque de pincement, mais cela peut être compensé par un pneu plus large, offrant un volume d’air plus important. Sinon, on peut toujours monter un tubeless.

Selon Bike, une pression idéale permet d’économiser jusqu’à 50 Watts (!) pour avancer à la même vitesse sur une prairie. Sans parler du confort amélioré et de la meilleure accroche. Alors, dégonflez, et partez rouler! Et pour les sceptiques, on rappellera que Thomas Dietsch avait gonflé ses pneus à 2 bars lors de sa victoire au Grand Raid en 2007. Un parcours pourtant souvent roulant. Et l’Alsacien trouvait déjà que c’était beaucoup…

Ecoutez Thomas Dietsch parler de son vélo et de ses réglages  à l’arrivée du Grand Raid 2007.

parler de son vélo