Ceux qui ont connu les premières « grosses » années du mountain bike, dans les années 90, se souviennent forcément d’Onza, fabricant d’accessoires et, surtout, de pneumatiques. Le plus célèbre étant le fameux porc-épic « Porcupine » avec ses crampons dressés tels des piquants. Le pneu existait en blanc et en noir, parfois doté d’un flanc « skinwall » couleur chair. Vous le retrouverez sur cette page, en compagnie d’autres gommes mythiques comme le Tioga Farmer John, le Panaracer Smoke ou le Ritchey Z-Max. On n’avait pas trop de choix à l’époque, et ce n’était peut-être pas si mal…
Pour revenir à Onza et son Porcupine, la marque étasunienne a disparu de la circulation, comme tant d’autres, mais a refait son apparition voilà trois ou quatre ans. Le nom a été racheté par une entreprise suisse, bien décidée à lui redonner son lustre d’antan. Aujourd’hui, Onza dispose d’une belle gamme de pneumatiques, du mountain bike (toutes catégories et dimensions) au vélo urbain, en passant par la route et le BMX.
Pas de Porcupine à l’horizon, mais l’un des premiers modèles disponibles en 29 pouces et adapté à ma pratique entre cross-country engagé et all-moutain léger fut le Canis. Un pneu qui m’a d’emblée séduit et que j’avais trouvé très adapté pour bénéficier d’un bon volume et d’une excellente acroche sur mon semi-rigide surtout utilisé en hiver. Mais aussi pour avoir une monte roulante sans trop de compromis sur l’accroche sur mon all-moutain 120-120 (un excellent vélo à tout faire qui m’a même permis de gagner des XC en 2014…)
Pour ce dernier, en vue de la Transvésubienne, ces Canis me semblaient toutefois un peu fragiles, les flancs étant plutôt souples, j’avais préféré monter des Schwalbe Hans Dampf. Vu le résultat, je ne peux pas dire que c’était une erreur. Les Canis sont ensuite restés bien au chaud dans mon garage, jusqu’à je décide à le remettre en service, sur mon Bergamont semi-rigide, qui avait eu un peu de peine à vraiment me séduire jusque-là. Et là, avec ces Canis 29 pouces (29×2,25), montés en tubeless, ce « petit » vélo en a été tout transformé. La pression plutôt basse, entre 1,8 et 2 bars, associée au beau volume de ces pneus, lui a conféré une accroche et un confort inédits jusque-là. Toute en souplesse, le Canis « enroule » bien les parties cassantes et caillouteuses, tout en rassurant sur les portions plus « souples » et humides. La gomme semble bien née, elle aussi.
La fragilité apparente de ces Onza Canis ne semble par ailleurs qu’apparente. Je n’ai encore enregistré aucune crevaison avec ces gommes. A Gryon, lors du bike test, une source « proche du dossier » comme on dit dans les journaux, m’a confié que ces pneumatiques sortaient des usines Maxxis. Des gens qui savent composer des gommes et des flancs, et plutôt favorablement connus pour la solidité de leurs produits. Je n’irai pas jusqu’à me lancer sur la Transvésubienne 2015 avec des Canis, mais avec des Ibex, pourquoi pas? J’ai toujours bien aimé Onza, et il n’y a pas de raison que ça change.