Tour de Romandie à Leytron, au début de la montée vers Ovronnaz, le 2 mai 2010.
Un coureur suspendu en Italie qui gagne la dernière étape et s’adjuge le classement général final du Tour de Romandie. Le cyclisme, toujours en quête d’une crédibilité perdue, ne sort pas gagnant de cette étape de Sion, qui devait être magnifique.
Sans préjuger de rien, ni de personne, un coureur suspendu, même à l’étranger, ne devrait juste pas être accepté au départ d’une compétition. Point.
Un peu difficile d’applaudir au bord de la route quand votre fils de 7 ans vous demande: « Mais papa, Valverde, celui qui a gagné, c’est le tricheur? » Allez lui expliquer…
Le Français Cédric Ravanel lors de la Coupe du Monde de Champéry, le 10 juin 2007, sur un parcours comme on en voit trop rarement en Valais.
Allez, je pose la question comme elle m’est venue: les organisateurs du Grand Raid ont-ils pété un plomb? La finance d’inscription pour cette épreuve, déjà en perte de vitesse quant au nombre de participants, passe de 100 à 180 francs suisses pour le grand parcours entre Verbier et Grimentz. Pour ce prix, le parcours sera tout de même rallongé, autre sujet de polémique.
De 100 à 180 francs, donc. Et encore, le grand parcours est le plus avantageux. Rabais de quantité j’imagine. Depuis Nendaz (nouveau départ, c’est déjà pas assez compliqué…), il vous en coûtera 1fr.60 le km pour 100 km, depuis Hérémence 2 fr. tout rond pour 75 km et depuis Evolène un peu plus de 2fr.20 pour 45 km. Non mais 100.- pour 45 km de course, ça va le chapeau? A ce rythme, le jour où je vais inscrire toute ma famille, j’en aurai de 600 à plus de 1000 francs selon les parcours…
Certes, les temps sont durs, les sponsors se font rares. Mais cela doit être vrai partout. Comment font-ils dans les Grisons ou ailleurs pour garder une finance de moins de 100 francs? Ou à l’étranger, comme au Tour des Flandres: 25 € pour 260 km? D’accord, c’est une cyclo, pas une vraie compèt, mais tout de même.
Le Roc d’Azur, c’est un peu la fête de fin de saison pour les vététistes. Une dernière occasion de rouler au soleil, en bord de mer, dans les collines autour de Fréjus. Mais c’est aussi une compétition redoutable, où chacun se plaît à briller une dernière fois, ou pour signer les derniers contrats en vue de la saison suivant.
Marielle Saner-Guinchard en route pour la victoire. DR
C’est aussi un parcours très difficile, loin des montées interminables du Grand Raid Cristalp. Une succession d’ascensions très brèves – et donc forcément intenses – suivies de descentes techniques et difficiles sur un terrain souvent sec, mais raviné par les pluies.
Sur le Roc Marathon, nos spécialistes cantonales ont pu exprimer tour leur talent. Marielle Saner-Guinchard a ainsi imposé sa loi sur les 83 kilomètres du parcours. Longtemps en tête, l’Allemande Ivonne Kraft a été rejointe par la Bas-Valaisanne, avant d’être victime d’un bris de chaîne, laissant la voie libre à Marielle. Ivonne Kraft finit tout de même deuxième. La troisième marche du podium est revenue à la Fulliéraine d’adoption, Myriam Saugy. Pour la petite histoire, les deux valaisannes finissent devant la multiple championne du monde de Mountain bike, la Norvégienne Gunn-Rita Dahle-Flesjaa.
Chez les hommes, c’est le Belge Roel Paulissen qui s’impose à nouveau. Du côté des Suisses on relèvera la 4e place de Lukas Buchli, la 10e de Christoph Sauser, la 11e de Nicolas Lühti et la 12e du Valaisan Alexandre Moos.
Le Français Julien Absalon a longtemps mené la course lors de la manche de Coupe du Monde de Mountain-Bike de Champéry. Jusqu’au dernier kilomètre en fait, où il s’est fait dépasser par le Sud-Africain Burry Stander. Absalon s’adjuge toutefois le classement général du cross-country, une semaine avant la dernière épreuve, à Schladming. Ses explications en vidéo.
Au terme d’une course incroyable de rebondissement, le Sud Africain Burry Stander a remporté à Champéry pour la première fois une étape de la Coupe du Monde. Absalon, deuxième, s’assure définitivement le général.
Il se souviendra longtemps des dix derniers jours. Le 4 septembre en Australie, Burry Stander ne trouvait pas de rival sur la route de son premier titre mondial en moins de 23 ans. A Canberra, le pilote Specialized avait signé de meilleurs temps que ses ainés en élites. Et aujourd’hui il est à nouveau rentré dans l’histoire de son sport en s’imposant sur cette avant dernière étape du circuit mondial. Depuis la victoire de Julien Absalon en 2001, aucun espoir ne s’était imposé à ce niveau.
A Champéry Burry Stander a peut-être bénéficié d’un gros coup de fatigue d’Absalon dans le dernier kilomètre. Mais il a surtout mené un course très intelligente, à commencer par le choix de son vélo, un tout suspendu qu’il a particulièrement apprécié sur les racines et pierres glissante du Grand-Paradis. Ses explications en vidéo.
Une semaine après son abandon lors des championnats du monde de Canberra, en Australie, Marielle Saner Guinchard voulait faire bonne figure à domicile. Elle finit 13e d’une course difficile pour elle, notamment en raison d’une bronchite.
Le podium des hommes avec une première victoire pour le jeune Sud Africain, encore U23, Burry Stander. ldd
Grosse sensation dimanche sur la manche de Coupe du monde de XC à Champéry où le Français Julien Absalon, solidement installé en tête de la course a dû laisser partir le jeune Sud-Africain Burry Stander – champion du monde U23 la semaine dernière à Canberra – dans le dernier kilomètre de course. «Durant cette course, je me suis surtout employé à ne pas laisser revenir les frères Flückiger», expliquait le vainqueur après l’arrivée. «Je pensais qu’Absalon gérait tranquillement son avance, mais à la sortie du dernier sentier, j’ai vu qu’il n’était pas très loin. Je me suis dit que je devais saisir ma chance et j’ai fait la dernière montée quasiment au sprint. Je suis entré sur le « single » de la descente devant lui et j’ai encore pris quelques risques, et voilà. Je suis vraiment heureux de cette première victoire».
Absalon: « les jambes en coton »
De son côté, Julien Absalon avouait avoir proprement «explosé» dans cette même ultime ascension. Son avance dans le dernier tour a fondu de 50 à 35 secondes, pour finalement disparaitre complètement. «J’ai cru que je n’arriverais pas à terminer la dernière bosse», explique Absalon. «J’ai eu les jambes en coton d’un coup. Cette semaine j’ai pris des vacances en rentrant d’Australie, je me suis arrêté a Singapour. Mais je crois que j’ai manqué de foncier en fin de course. Ce n’est pas grave, l’essentiel est là. Je remporte la Coupe du monde».