[Article mis à jour le 22 septembre 2025, avec un peu de contexte politico-historique des « promesses », malheureusement non tenues]
«Notre beau canton est le moins cyclophile de Suisse», rappelle PRO VELO Valais sur son site internet. «La faute à un réseau cyclable très peu développé. Bien que des dispositions légales aient récemment été prises pour combler ces lacunes, cette volonté se heurte encore à une vision centrée sur la voiture, dans laquelle la mobilité douce est marginalisée. Tous ensemble, montrons que les cyclistes sont bien là – et en nombre ! – et que notre place sur les routes valaisannes est légitime.»

L’occasion de le montrer, ce sera le samedi 20 septembre, à 14h à Sion, avec la 2e Vélifestation en ville de Sion, manifestation autorisée (la précision est, semble-t-il, utile, des fois que certains automobilistes pressés et abrutis se sentent légitimés à ruer dans une foule pacifique) et accompagnée par la police à vélo.
Semaine de la mobilité
Cette Vélifestation sera aussi l’occasion de ponctuer la Semaine de la mobilité en Valais et les actions du service du même nom: « L’objectif principal est d’échanger avec vous sur la mobilité, vous informer, sensibiliser, mais également de recueillir vos retours», précise-t-il sur son site internet.
Les dates
- 17 septembre – Monthey, Place de l’Hôtel de Ville, 8h00 – 13h00
- 18 septembre – Martigny, Avenue de la Gare, 8h00 – 13h00
- 19 septembre – Sion, Place du Midi, 8h00 – 18h00
- 20 septembre – Brig, Stadtplatz, 8h00 – 12h00
Le Service de la mobilité a aussi publié une annonce d’une page dans Le Nouvelliste, notamment pour inciter la population à abandonner la voiture pour certains trajets. Avec la question: « La gare se situant à un ou deux kilomètres de son domicile, pourquoi ne pas s’y rendre à pied ou à vélo pour poursuivre en train?«
Bonne idée, en effet. À condition que l’on puisse le faire de manière confortable et sans danger. Essayez donc entre Fully et Charrat, Fully et Saxon, Saillon et Saxon ou Leytron et Riddes. Le constat est implacable: le Valais a besoin de plus de pistes cyclables (et de trottoirs)!
Alors, construisez et les gens viendront, sans plus besoin d’incitations pour l’instant difficiles, voire impossibles à suivre, sur des pages entières du journal régional.
Si on veut le changement, il faut le rendre possible.
[Complément du 22 septembre 2025] Je sais que de lire ce qui précède donne l’impression que je me répète souvent, alors pardon d’insister. Mais comme je suis de nature plutôt bienveillante (si, si, je vous promets) et un peu naïve (beaucoup trop en fait), j’ai tendance à croire les gens qui annoncent de belles choses, même si j’ai appris avec le temps que les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
Je n’étais pas là lorsque le législateur fédéral, dans la LAT, a exigé que l’on crée des voies pour les piétons et les cyclistes. C’était en 1979…
Par contre, j’étais là lorsque le conseiller d’Etat (2009-2021) Jacques Melly annonçait dans ses « mesures concrètes 2013-2017 » vouloir « développer le réseau cyclable pour les déplacements quotidiens dans et entre les agglomérations (accès aux gares, réseaux cyclables en général, places de stationnement, etc.). Le site internet a disparu, mais l’archive d’internet en garde une copie.
Programme, certes vaste, mais non réalisé s’agissant du vélo. S’il l’avait été, il serait aujourd’hui beaucoup plus facile d’inciter les gens à se rendre à pied ou à vélo à la gare la plus proche. Tous les jours de l’année.
Alors pardon si j’ai l’air d’insister un peu et merci d’avance pour les réalisations.
La rapidité de réalisation entre un programme de législature politique (M. Melly 2013… il y a 12 à 13 ans! Le programme ayant été écrit dans le cadre de promesses électorales) et la réalité du terrain doit (très) probablement être lié la « puissance du lobby considéré » et au « degré de patience » de ce dernier !
Les cyclistes sont définitivement plus patients que d’autres…
En effet, et si même les représentants d’un parti majoritaire (à l’époque du moins) peinent à transformer leurs promesses, il faut croire que certaines résistances sont bien ancrées, ou que le confort de l’inaction est plus rassurant que le « risque » du changement.