Après mes déboires lors du dernier petit «bikepacking» en Suisse, j’ai bien sûr remplacé la pile bouton CR1632 dans le levier de droite. Mais pas dans celui de gauche, car l’application E-TUBE PROJECT Cyclist m’indiquait qu’elle était encore bonne. Cela m’a paru plausible, car je me disais que le levier de droite, qui sert au dérailleur arrière et dont la pile était morte, était utilisé beaucoup plus fréquemment de celui de gauche.
Mais je me suis trompé, cette pile bouton n’ayant tenu que deux semaines de plus que sa voisine.
Je me suis alors intéressé d’un peu plus près au système Di2, sur le site de Shimano, qui en dit ce qui suit:
Le système est hybride, avec une partie sans fil au niveau du poste de pilotage associée à une connexion filaire entre une seule batterie dans le tube de selle et des dérailleurs avant et arrière mécanisés.
Les piles bouton servent donc à maintenir la connexion sans fil et le nombre d’impulsions du levier importe peu. Ces piles ont par conséquent un taux de décharge similaire. Et Shimano annonce aussi assez clairement leur autonomie.
Une seule charge de la source d’alimentation principale du Di2 permet de réaliser près de 1 000 km sans tracas. Et à la différence des autres transmissions électroniques, il n’y a qu’une seule batterie à charger et il n’est pas nécessaire de la retirer du vélo pour le faire. (Les piles boutons CR1632 plus petites et remplaçables situées dans les leviers ont jusqu’à 3 ans d’autonomie.)
On peut saluer l’exactitude, voire même l’estimation prudente, de l’autonomie annoncée par Shimano. Pour ce qui est de la batterie principale, j’ai parfois enregistré jusqu’à 1500 km d’autonomie. Pas mal pour une batterie de 53 grammes, même si cela dépend ici du nombre de changements de vitesses (plateaux et pignons), puisqu’il s’agit d’activer un moteur électrique dans les dérailleurs. Et pour les piles bouton, l’autonomie annoncée de 3 ans est plus que correcte, meilleure encore que ce qui était annoncé pour le nouveau Di2 Ultegra en 2022.
Si l’on reste en rade de batterie ou de pile bouton, l’expérience varie selon laquelle est concernée:
- Batterie principale à plat: le dérailleur avant arrête de fonctionner d’abord, ce qui vous permet de conserver les changements de vitesses à l’arrière pour vous ramener à la maison.
- Pile bouton du levier de droite (dérailleur arrière) à plat: le dérailleur conserve sa dernière position, ce qui peut être un peu problématique si cette position est éloignée du milieu de la cassette 😉 J’ai eu de la chance lorsque c’est arrivé: bloqué sur le 27 dents le jour des cols et sur le 17 pour la journée suivante, plutôt plate.
- Pile bouton du levier de gauche à plat: le dérailleur avant se place sur le petit plateau et ne bouge plus de là.

Voilà, on n’est donc pas à l’abri de petits pépins. Cela ne me serait toutefois pas arrivé si j’avais suivi mes propres conseils du printemps 2022 lorsque j’avais écrit cet essai complet du Di2 Ultegra pour feu le magazine Vélo romand.
Ne reste qu’à programmer une alerte dans votre calendrier pour les piles bouton et à charger de temps à autre votre «dérailleur» et le tour est joué.
Bon j’avais aussi écrit:
même s’il n’est pas certain que je renonce à mon groupe mécanique pour les voyages au long cours.
Et ça, je crois bien que je le maintiens aussi, même si je suis allé jusqu’en Suède avec ce vélo et ce groupe, sans aucun souci.
Changer les piles bouton
Chaque 2-3 ans, il faudra donc songer à changer les piles bouton CR 1632 dans ses leviers (jusqu’au jour où elles n’exitent plus, mais ça c’est une autre histoire…) Heureusement, c’est très simple.
- On dégage le revêtement supérieur de la cocotte. Ce qui fait apparaître une vis.
- On dévisse.
- On peut alors ouvrir le compartiment de la batterie et la changer.
Le tout prend moins d’une minute.



