Ouverte le 6 décembre 2023, la passerelle sur l’autoroute A9 à Sion, a été officiellement inaugurée le jeudi 28 mars 2024, en présence des partenaires du projet. Lancés à fin 2021, les travaux de construction de la passerelle de mobilité douce sur l’A9, longue de 180 mètres et large de 4,5 mètres, ont duré deux ans et ont nécessité plusieurs fermetures temporaires des voies de l’A9.
Cette passerelle permet aux usagers du site de l’hôpital et du futur Pôle Santé (à terme, quelque 5000 usagers sont attendus quotidiennement dans ce secteur, contre 3000 aujourd’hui) de rejoindre directement le centre-ville de Sion à pied ou à vélo. Elle favorise la complémentarité du stationnement en permettant une liaison efficace entre la zone de l’hôpital et le parking gratuit (pour 15 heures) des Échutes, améliorant ainsi la fluidité, la sécurité et l’organisation des déplacements dans cette zone. Sa construction a aussi permis d’intégrer un segment du chauffage à distance en provenance de la source de chaleur produite par la société « Enevi » jusqu’au centre-ville de Sion grâce à des conduites fixées au-dessous de l’ouvrage.
Le coût de l’ouvrage s’élève à 9,6 millions francs, financés par la Ville de Sion (3,7 millions), le Canton du Valais (2,6 millions), Sogaval (1,2 million) et l’Agglo Valais central (1,7 million), le solde étant réparti entre les autres parties prenantes. La construction de cette passerelle est l’une des mesures du projet d’agglomération Agglo Valais central approuvées par la Confédération en septembre 2018.
Et à l’usage? Pratique mais perfectible
La passerelle facilite grandement l’accès à la zone du stade de Tourbillon et au centre-ville pour les personnes à vélo et les piétons et on ne peut que saluer cette réalisation qui témoigne d’une véritable volonté d’améliorer leur cheminement. Les aménagements de chaque côté de la liaison ne sont toutefois pas encore achevés et les débouchés sont encore largement perfectibles (la sortie en direction des berges du Rhône est quelque peu alambiquée).
Le principal défaut de l’ouvrage reste cependant sa surface bosselée. Pas dramatique, mais inconfortable à vélo, même à basse vitesse, ce qui est dommage pour un ouvrage d’un tel prix. La faute à la pose manuelle du revêtement, selon Georges Joliat, Chef du service des travaux publics et de l’environnement de la Ville de Sion. Selon ce dernier, l’entretien hivernal représente un autre défi, le salage ne permettant pas à lui seul d’éliminer les dépôts de neige.