Deuxième bonne nouvelle de la rentrée, après les berges du Rhône interdites au trafic motorisé: des autorités cantonales qui parlent d’une même voix et affichent leur bonne volonté s’agissant de la promotion du vélo comme attrait touristique du canton.
Dans le reportage de Marianne Tremblay pour Canal9 et l’interview plateau qui suit, on constate une réelle prise de conscience des atouts du Valais dans ce domaine et des quelques incohérences législatives qui empêchent, pour l’instant, d’aller un peu plus vite.
Mon seul petit point de désaccord concerne le balisage et les panneaux de signalisation, jugés peu utiles par Eric Bianco, le chef du Service du développement économique du canton. Le cycliste que je suis apprécie certes d’être bien accueilli à l’étranger, à l’hôtel notamment, mais ce bon accueil doit surtout se traduire sur la route. Bien dormir et manger est important, mais si je me déplace à l’étranger pour faire du vélo, c’est surtout pour vivre une belle expérience sur la route.
Plusieurs séjours avec les jeunes de la fédération cycliste valaisanne me confortent dans cette opinion. En Italie, nous disposions d’un hôtel de grande classe, avec un local chauffé pour entreposer les vélos, d’un guide de l’hôtel pour les sorties à vélo et d’un buffet gargantuesque et de qualité matin, midi et soir. Malheureusement, l’attitude des automobilistes rendait souvent les entraînements désagréables pour ne pas dire dangereux par moments.
Rien de tout cela en Catalogne, avec des automobilistes calmes et exemplaires, des routes magnifiques et peu fréquentées. Même s’il y a parfois de quoi perdre patience. Lancez-vous dans une montée avec un groupe d’une douzaine de jeunes de 12 à 16 ans et vous aurez vite des cyclistes éparpillés un peu partout, rendant la progression automobile un peu difficile. Résultat? Rien, pas un coup de Klaxon, si ce n’est d’encouragement pour les jeunes.
Cela me ramène au balisage et à la signalisation. En Catalogne, sur la plupart des routes fréquentées par des cyclistes, outre l’image en tête d’article, on trouve ce genre de signalisation.
Cela permet à l’automobiliste de savoir qu’il risque bien de croiser des vélos sur sa route et de s’y préparer, tout en lui rappelant les devoirs de prudence en doublant. Cela lui rappelle aussi que ces cyclistes qui le dérangent tant parfois sont aussi et surtout des touristes, qui font peut-être vivre des membres de sa famille ou des amis.
Ces panneaux rassurent aussi le cycliste, et lui permettent surtout de savoir qu’il va trouver une belle route, souvent sinueuse, pas trop raide et dotée de quelques beaux points de vue. A ce titre, ce genre de signalisation est un atout, car il permet de partir rouler plus librement, sans devoir consulter carte ou GPS à tout bout de champ. Et une fois dans la montée, les bornes kilométriques permettent de savoir où l’on en est et de se rassurer, ou pas… Avec tous les itinéraires de cols et de barrages dont dispose le Valais, on peut même imaginer un balisage basé sur des étoiles pour définir la difficulté et la beauté du tracé. A coupler avec une plateforme en ligne unifiée, ou déjà existante (Ride with GPS, Strava, …) pour affiner la cotation avec l’aide des cyclistes-internautes.
On se réjouit déjà de continuer à sillonner notre belle région à vélo, en espérant être toujours plus nombreux.
Et les panneaux « touristiques », c’est plus facile pour diffuser une image de l’endroit où l’on est…