Lorsque des magazines de VTT (plutôt allemands d’ailleurs, je n’ai pas le souvenir d’avoir lu cela dans un mag francophone) soumettent les ateliers de vélo à des tests de “clients fantômes”, les résultats sont parfois déroutants et décevants.
Le principe est simple: vous créez des pannes sur votre vélo (pneus plats, direction avec du jeu, freins à purger, dérailleur déréglé…) , vous l’amenez au service et vous observez dans quel état il revient, ce qui a été réglé, ou pas. Dans les tests que j’ai pu lire, c’est rarement un sans-faute.
Cette semaine, sans le vouloir, j’ai mené un de ces test en confiant mon vélo au service. Normalement, je répare à peu près tout moi-même. Enfin, croyais-je. Après deux saisons, j’ai donc déposé mon Thoemus Lightrider CT SL 29 dans son atelier d’origine pour un service. Surtout pour la fourche Fox et l’amortisseur, dont l’axe avait pris du jeu.
Pour le reste, je me serais débrouillé. Mais, mais: je n’aurais pas forcément vérifié les quelques points que l’atelier m’a signifiés ce matin au téléphone: le disque arrière est cuit , “doureg’bremst” en suisse allemand, le disque avant n’est pas du bon modèle (ça je le savais, mais ils l’ont remarqué, bien) et la chaîne (D’kretti) est montée à l’envers. Pour ce dernier point, je plaide coupable, mais avec une excuse: je l’ai remontée dans la forêt de Delémont, en vitesse, après qu’elle a cassé dans la première spéciale de l’enduro Equinoxx. J’avais dû la mettre dans la poche pour finir la première spéciale. Bon souvenir…
Tout bon pour l’atelier, donc, et un vélo come neuf. Un passage chez votre marchand, quel qu’il soit ne peut qu’être une bonne idée. On confie notre sécurité à des pièces qui se fatiguent et l’oeil du pro saura les repérer. J’ai attendu deux ans, mais je crois bien que je vais rapprocher les services. Plus rassurant. J’espère juste qu’ils ne m’auront pas regonflé les pneus, parce que ça, c’est fait exprès et ce n’est pas une panne…