Comme je ne me gêne pas pour dire les choses lorsqu’elles me dérangent, je profite de la 22e édition du Grand Raid Verbier-Grimentz pour les dire aussi lorsque tout va bien. L’an dernier, les organisateurs de cette course mythique avaient cru bien faire en rallongeant le parcours et en augmentant les tarifs d’inscription. La participation avait chuté dans les grandes largeurs. Cette année, ils ont corrigé le tir et le nombre de participants s’est inscrit à la hausse, à 2700 personnes et un peu moins de 2400 à l’arrivée. On est loin des 4000 de la grande époque et le comité vise aujourd’hui 3000 inscrits et ce n’est peut-être pas plus mal de ne pas vouloir aller au-delà. Pour des raisons de sécurité, mais aussi pour le plaisir des participants. Avec quatre départs et 4000 coureurs, les bouchons sur les sentiers deviendraient difficilement supportables pour le gros du peloton et les dépassements plus périlleux et pénibles pour ceux qui font la course en tête de chaque catégorie.
Cette année, j’ai justement fait le parcours Hérémence-Grimentz en compagnie de mon épouse Caroline. En finissant en 6h17, nous étions encore dans le premier tiers des partants d’Hérémence. Et j’avais franchement un peu peur des bouchons sur tous les singles à partir de Mandelon. Finalement, tout était roulable, parfois à très faible vitesse (un concurrent derrière moi m’a même demandé si je m’entraînais sur la piste pour faire du surplace comme ça ;-)), mais roulable. Avec 4000 coureurs, ce serait certainement plus compliqué qu’au temps où il n’y avait que deux parcours, Verbier-Grimentz et Hérémence-Grimentz.
Ce Grand Raid à une allure plus modérée m’a également permis de vivre la course différemment, sans le stress de la performance et la pression qu’on se met tout seul, de profiter du magnifique paysage, d’apprécier les ravitaillements vraiment au top et une organisation sans faille. Depuis le début du Grand Raid on est habitué à ce que tout tourne comme sur des roulettes et on le prend volontiers pour acquis. Il suffit pourtant d’aller voir un peu chez nos voisins pour se rendre compte que tout n’est pas toujours tout rose. Assistance mécanique, balisage (impossible de se perdre sur le GR, ce qui n’est pas toujours le cas ailleurs), sécurité, le Grand Raid, c’est du cinq étoiles, à la hauteur du tarif de l’inscription. Le tout dans un décor de rêve et devant un public enthousiaste. Difficile d’en demander davantage. Et pour faire court: merci.
Tous les résultats du Grand Raid 2011 sur le site de Datasport.
Le site internet du Grand Raid