Fabian Cancellara: « Il faut amener le vélo là où sont les gens »

Fabian Cancellara faisait équipe avec Patrick Seabase, le spécialiste du « fixie ». Photo Joakim Faiss

Quel meilleur ambassadeur que Fabian « Spartacus » Cancellara pour le Velodux, ce cyclocross pour guerriers qui a pour cadre la cité médiévale d’Estavayer-le-Lac? Avec son coéquipier Patrick Seabase le Bernois était au départ de la 3e édition de l’épreuve mise sur pied par le toujours imaginatif Yves Corminboeuf. Avec un plaisir non dissimulé et partagé. Entretien.

Alors Fabian, ce Velodux c’était comment?
Dur! C’est un truc spécial…

Techniquement difficile?
Oui, c’est technique, tu fais quelques imprécisions… Il faut être concentré à 100% avec toutes ces difficultés, le sable, l’eau, les escaliers, la rampe… J’aime bien ça, mais il ne faudrait pas plus extrême… Là ça va, ça passe, même avec ces pavés mouillés et pleins de sable. C’est une jolie journée ici, il y a du monde pour un événement de cyclocross, en Suisse romande, c’est bien.

Vous avez fait du cyclocross dans votre jeunesse?
Oui, j’ai été deux fois champion de Berne quand j’étais junior.

Et qu’est ce qui est le plus difficle, les pavés du mur de Grammont ou ceux d’Estavayer?
Aujourd’hui c’est plus dur, c’est différent. J’ai un autre vélo… c’est autre chose. Et c’est aussi pour cela que c’est joli.

Et les gens sont toujours contents de vous voir aussi…
Oui et c’est bien aussi, avec Danilo (Wyss), Pascal (Richard)… On a besoin de davantage d’épreuves comme celle-ci. Aujourd’hui, nous sommes à Estavayer, pas à Zurich où le cyclocross est « à la maison ». Ici, c’est le Velodux, c’est l’histoire, le château, c’est un tout.

On amène aussi le cyclocross en ville, là où est le public…
Oui, on doit aller avec le vélo là où sont les gens, car aujourd’hui ils restent dans leur confort. Mais au final, un samedi après-midi, vous avez vu, les gens sont là, et ça c’est bien.