Triple ou double plateau? Sur le Grand Raid ce n’est pas la question. Pas encore. Les guerres de religion font rage dans d’autres domaines. Suspensions, pneumatiques, freins et systèmes de boissons constituent autant de possibilités de se distinguer.
Pour chaque concurrent du Grand Raid, la préparation du matériel peut vite tourner à la prise de tête s’il n’a pas déjà ses petites habitudes. Des pneumatiques à l’habillement, en passant carrément par le choix du vélo, il n’y a pas vraiment de bonne ou de mauvaise décision. Mais beaucoup de compromis.
Vélo semi-rigide ou tout-suspendu?

Les vainqueurs du Grand Raid roulent sur des semi-rigides? Vrai la plupart du temps, mais Ludovic Fahrni a remporté la course en 2004 au guidon d’un vélo tout suspendu. Reste que les pilotes sont souvent de véritables chasseurs de grammes et renoncent au vélo «tout mou», forcément plus lourd. Mais l’inconfort qui en résulte peut se payer cash sur une épreuve aussi longue. Le tout suspendu n’est certainement pas indispensable sur le Grand Raid. Mais il n’est peut-être pas si inutile que cela. «Franchement, aujourd’hui on arrive avec des vélos à suspension intégrale très légers», souligne Dominique Page, ancien coureur et patron d’un magasin de cycles. «Et je reste persuadé que si deux coureurs arrivent ensemble au sommet de la dernière bosse, celui qui a un tout suspendu part avec un certain avantage…»