La montée la plus longue… d’une seule traite

Après le briefing au soir de la première étape, la plus longue, le topo était assez clair: le menu du jour se composait d’un passage dans la falaise de Loèche-les-Bains en amuse-bouche, d’une longue descente jusque dans la plaine du Rhône en apéritif, d’un passage sur le pont bouthanais de Susten en entrée, de la plus longue montée d’une seule traite (faut-il comprendre qu’il y en aura des plus longues, mais fractionnées?) de la semaine (+1500m) en plat principal et d’une descente technique (mais pas partout) sur Leukerbad en dessert.

Pas une crevaison, mais presque

Ce dernier (le dessert) s’est bien fait attendre. Le passage en falaise était tout simplement magnifique au lever du jour et la descente qui a suivi à tenu ses promesses: sans fin, alternant passage bien caillouteux avec des tronçons plus souples. Sur la Swiss Epic, même ces derniers ne pardonnent rien et un atterrissage facile mais trop appuyé me vaut une session de gonflage un peu plus loin. Pas une vraie crevaison, mais une perte de pression en écrasant le pneu sur la jante. Merci le tubeless…

Spectaculaire pont bouthanais

La descente le long du Rhône jusqu’à l’entrée de Sierre a précédé le retour en direction du bois de Finges par un magnifique sentier à flanc de coteau, avant la remontée sur le spectaculaire pont bouthanais. Moins haut que la passerelle à Farinet, mais plus long et presque plus impressionnant à parcourir à vélo.

Les images du jour s'affichent sur l'écran géant dans l'aire d'arrivée.
Les images du jour s’affichent sur l’écran géant dans l’aire d’arrivée.

Après avoir traversé la plaine, les choses plus pénibles ont commencé à Getwing, via Erschmatt et la route goudronnée jusque sur les hauts de Leukerbad où nous attendait un magnifique sentier panoramique (à refaire en étant plus reposé…) avant la descente finale sur Loèche-les-Bains.

Un genou en vrac

Sur le plan purement sportif, mon capitaine Amaël Donnet à été en délicatesse, le mot est faible, avec son genou gauche, touché lors d’une mini chute lors du prologue et déjà opéré par le passé. Impossible pour la de pédaler normalement, ce qui ne facilite pas les choses lorsqu’il faut gravir quelque 3000 mètres de dénivelé par jour. De mon côté ma malléole ne m’a pas fait souffrir et la météo, avec un soleil souvent caché et une légère brise, m’a été bien plus favorable que la veille. D’ailleurs, je suis resté debout à l’arrivée alors que je m’étais jeté par terre la veille 😉

En "backstage" du podium, Ariane Kleinhans (tout à droite, leader de l'épreuve aux côtés de Annika Langvad discute avec une concurrente sous le regard des Valaisans Florian Golay et Phil Meyer, leaders de la catégorie "flow".
En « backstage » du podium, Ariane Kleinhans (tout à droite, leader de l’épreuve aux côtés de Annika Langvad discute avec une concurrente sous le regard des Valaisans Florian Golay et Phil Meyer, leaders de la catégorie « flow ».

Je ne vais pas répéter que les chemins étaient top, enfin si, je viens de le faire et, vu les circonstances, nous étions plutôt heureux (le mot est trop fort) de monter sur du goudron. Globalement nous trouvons tout de même que nous passons beaucoup de temps en montée par rapport à la descente. Mais, ça on le savait, où on aurait dû le savoir…

Le physio en chef, celui qui essaie de réparer le genou d'Amaël, avec une concurrente très satisfaite des ses services.
Le physio en chef, celui qui essaie de réparer le genou d’Amaël, avec une concurrente très satisfaite des ses services.

La suite, presque la routine quotidienne sur cette course: lavage des vélos, douche, collation, massage, passage chez le médecin, podiums (3es des masters aujourd’hui et 30es du scratch), briefing, petite mousse de débriefing avec les autres équipes de cette galère volontaire, repas du soir et dodo jusqu’à 5h30 demain. Ah oui, on dort plutôt bien…

Les résultats sur le site de Datasport

Quelques images sur la page Facebook de Sportograf