Dans la newsletter n°8 (l’article est aussi en ligne ici) j’expliquais en quoi le vélo en hiver ne devait pas rimer avec galère.
Aujourd’hui j’ai surtout envie de vous dire que ça n’est que du plaisir…
En vacances à Ovronnaz, l’été j’ai souvent pesté contre le « nivelage » des chemins de promenade (franchement on ne peut plus dire randonnée) de la station, élargis à 2m et couverts de copeaux. Pour le VTT, on connaît plus sympa à rouler.
Mais en hiver, c’est une merveille. Je ne suis pas un grand fan du ski de fond, que je pratique avec parcimonie. Je trouve cela rude, épuisant, certainement en raison d’une technique défaillante et d’un équipement perfectible. Cela me fait prendre l’air, mais je mentirais en disant que je m’éclate.
A VTT dans la neige, c’est tout le contraire. Les chemins de randonnée hivernale sont bien damés, larges et avec une neige dans laquelle on ne s’enfonce pas trop (cela a malheureusement changé ces derniers jours avec les températures printanières de cette mi-février 2021), moyennant quelques réglages:
- Privilégiez des pneus de bonne dimension (2,3″ – 2,7″) et pas trop gonflés (0,8 – 1,5 bar selon la dureté du revêtement). Vous ne risquez pas de taper la jante sur la neige et cela vous assurera une bonne traction à la montée, un freinage consistant à la descente, tout en pouvant vous amuser à laisser glisser votre vélo et perfectionner votre science du contrebraquage.
- Réglez vos suspensions un peu plus « souples » que sur un terrain sec. Les obstacles sont certes rares, mais cela vous évitera d’être trop brusque et de vous enfoncer violemment dans une neige soudain trop molle.
- Cela vous servira aussi à trouver le bon équilibre entre force et « moulinage » à la montée, le principal étant de conserver du « grip » en toute circonstance et cela demande parfois une bonne lecture de la surface et une adaptation de son style de pédalage.
Pour les vêtements, comme pour toute sortie en montagne l’idéal est d’avoir juste un peu froid en partant, car vous allez vite avoir plus chaud. Personnellement, j’ai mes petits gants légers, un collant, un sous-vêtement long et une veste de vélo d’hiver. Un bonnet sous le casque et mes increvables chaussures d’hiver (un vieux modèle Northwave) et c’est à peu près tout. Une veste chaude dans le sac pour la descente, parfois une paire de gants de ski.
Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas vraiment plus difficile qu’en été. Cela roule un peu moins bien à la montée, sans être dramatique, c’est tout. A la descente, tant que l’on a affaire à de la neige et pas à de la glace, c’est plus amusant que difficile. Pas de chocs, juste un peu de glisse à maîtriser, d’éventuelles chutes amorties par un doux tapis…
Les marcheurs, parfois prompts à rouspéter en été, sont de bonne humeur et plutôt admiratifs (il ne savent pas que c’est facile ;-).
Avec toujours une même question: « Vous avez des pneus spéciaux? Des clous?”
-> La réponse est non.
Un bon pneu « all mountain » avec du crampon et une gomme pas trop dure, associé au gonflage modéré vous assure d’un « grip » de malade. Au point que je suis par endroits plus rapide sur la neige qu’en été.
Alors, si en plaine, ça peut être galère de circuler à vélo en hiver, à la montagne, il faut le faire.
Sur le même sujet, ou presque
- Sur son nouveau site internet, Pro Vélo Valais distille plusieurs conseils, dont ceux pour le vélo par température froide et le vélo sous la pluie. Avec ça, vous devriez être paré.
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