Freins à disque, le sujet dont on cause

Petit pèlerinage habituel au Bike test de Gryon ce dimanche, avec quelques essais de vélos et, surtout, beaucoup de rencontres sympathiques. Et un double constat:

  • les freins à disque sur les vélos de route font toujours causer;
  • dans le milieu, on lit Vélo romand, le dernier numéro (43) en particulier.

On m’ainsi parlé de l’humeur « Aller à selle » de Jean Ammann, qui tombait bien en cette période de chasse et des freins à disque, avec l’impression que Vélo romand avait pris position contre cette nouveauté.

Télécharger une partie du magazine, avec l’article sur les freins à disque, ici: [wpdm_package id=’2826′]

Ce qui n’est évidemment pas le cas, même si nous avons donné la parole à un pratiquant pas vraiment tenté par ce type de freinage, la vérité étant que votre serviteur roule avec des freins à disque sur route depuis peu, mais depuis longtemps en VTT et en cyclocross. Et il ne me viendrait pas à l’idée de revenir en arrière. Surtout en me souvenant des deux fois où j’ai failli encadrer une auto par l’arrière lors d’une tentative désespérée de freinage en pleine averse orageuse.

Dans des conditions difficiles, les avantages d’un frein à disque ne font pas vraiment débat. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, le freinage est constant, immédiatement efficace.

Par beau temps, les détracteurs du disque (qui ne l’ont pas forcément essayé) disent ne pas avoir besoin de toute cette puissance, qui serait de toute manière limitée par le contact pneu-route, tout en craignant des différences de freinage au sein d’un peloton. Si on ne peut de toute manière pas freiner plus fort que tant, pourquoi craindre des différences?

L’avantage, par temps sec, vient justement de la finesse de dosage d’un frein à disque et de l’utilisation de pneus à plus grande section (avec une surface de freinage plus importante), dont les mérites commencent à convaincre toujours davantage de cyclistes. Et à l’heure où les champions attaquent toujours plus souvent en descente, la sécurité de ce type de freinage constitue un avantage certain.

Quant aux disques qui frottent les plaquettes, par exemple en danseuse, les axes traversants d’aujourd’hui ont réglé le problème en apportant bien davantage de rigidité à la fourche.

L’introduction des freins à disque dans le peloton professionnel pose surtout des problèmes logistiques, pour le dépannage neutre par exemple, en attendant que les constructeurs se mettent d’accord sur un standard d’axes et de taille du disque. Mais pour tous les autres cyclistes, il serait dommage de passer à côté et de ne pas essayer une monture ainsi équipée. À l’inverse des disques, la plupart des pros roulent bien en boyaux. Un montage qui n’est pas forcément la meilleure solution pratique pour tous les autres cyclistes…

Et vous, vous les avez essayés, ces freins à disque? Avec quelle impression?

4 réflexions au sujet de “Freins à disque, le sujet dont on cause”

  1. Pour moi la réflexion est bien plus simple: est ce que j’ai déjà manqué de puissance de freinage? > Non (et oui je suis de toute façon limité déjà dans ma tête quand je freine car je crains soit de déraper, soit de passer par dessus le vélo, tout comme les motards n’ont pas confiance dans l’ABS pour 2 roues). Donc à partir de là, je ne veux en tout cas pas me compliquer la vie, avec des compatibilité des pièces dès qu’il faut changer, de la mécanique plus compliquée à réparer ou dépanner et régler, et un prix plus élevé (certains parleront encore du poids, moi ça ne m’intéresse pas vraiment).
    Peut être que ceux qui font beaucoup de cols ne seront pas du même avis et je veux bien les croire, mais pour moi le rapport plus-value apportée ne compense vraiment pas les nouvelles contraintes qui l’accompagnent. (Surtout quand tout le monde veut imposer son système, intéressant du point de vue marketing, pas du tout pour les consommateurs qui ne roulent pas sous sponsor).
    100% convaincu par les disques en ville, en VTT, cyclo-cross etc, mais sur ce coup là, à part ce que je qualifierais de « sensation » de freinage intéressante pour ce qui est du dosage et de la régularité, je ne suis pas vraiment convaincu…. peut être faute d’avoir assez roulé avec me direz-vous.

  2. Pourquoi demande t’on toujours l’avis des cyclistes pro sur les freins à disque? Je ne pense pas que ce matériel leurs soit vraiment adressé.
    Je suis passé aux freins à disque et je ne le regrette vraiment pas. Je ne dit pas que c’est LA SOLUTION, mais je suis sûr que cela correspond à certains cycliste amateur.

    Je m’explique :
    Je ne suis pas un compétiteur mais je participe volontier à des défis sportif comme l’Alpenbrevet par exemple. Donc j’aime aller dans les cols avec mon vélo! Là le freinage est important. Passer de 80 km/h à 20 km/h avant un contour en épingle… si en plus il pleut et qu’il fait froid, le disque à toute sa raison.
    Autre avantage, l’axe de roue étant de plus gros diamètre la rigidité est augmentée et la trajectoire du vélo et plus stable.
    Le prix plus élevé est pour moi vite repris, rien que lorsqu’il faut changer de jante parce que les gommes les ont usées.
    Les désavantage comme le poids et l’aérodynamique sont très secondaire, pour moi bien sûr… mais compte pour un coureur de contre la montre!
    Pas de bruit de plaquette qui touche si c’est bien réglé. Et comme toujours un petit coups de nettoyage de temps en temps, mais ça vaut aussi pour les freins à gomme.

    L’entretien est différent mais pas plus compliqué que de changer un gaine qui passe à travers un cadre.
    Le disque ne remplacera jamais les gommes c’est sur, mais c’est une alternative pour certains cyclistes amateur comme moi qui favorise la sécurité au poids ou autres arguments.

    En plus le look des disques est top 🙂 Mais la aussi c’est très personnel.

    Bonne ballade, peut être avec des disques…

  3. Je viens d’acheter un BMC teammachine en disques. Après 3 sorties j’ai juste envie de me débarrasser de cet engin. Le vélo est excellent mais je suis un maniaque des bruits parasites sur une monture à frs8000.-. Or après quelques freinages un peu appuyé, les plaquettes mettent des plombes à revenir à leur place. En plus le disque se voile légèrement et voilà que ça frotte. Super freins diablements efficaces à condition de s’en servir le moins possible. Alors pour moi ce sera retour aux bons vieux patins sur une bonne jante alu dès que j’aurai pu revendre ma bécane… »

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