Komoot a réglé son algorithme [màj]

L’an dernier, lors de mon voyage à vélo vers et en Suède, je me suis retrouvé à rouler sur des routes de type 2+1, ressemblant à ça. J’avais confié la définition de mon itinéraire à Komoot.

Illustration Google Street view.

Une année plus tard (début juillet 2023), après avoir signalé la chose à Komoot et discuté à plusieurs reprises de mésaventures vécues par connaissances et contacts avec Komoot, qui leur proposait des «variantes» parfois étranges, j’ai voulu retenter l’expérience. Et ce n’est pas mieux. Si vous voulez être plus ou moins tranquille et à l’écart du trafic, il faut absolument choisir «sortie à vélo» dans vos critères de parcours. Au risque de vous voir proposer des tronçons assez peu roulants.

La proposition « sortie à vélo » Komoot entre Finnerödja et Kungsör

En choisissant « Sortie à vélo » (en haut à gauche) dans vos critères, Komoot suit au mieux les voies cyclables répertoriées et ce n’est pas si mal. Ici, l’application évite notamment la « fameuse » route E20.

Le même itinéraire version « gravel »

En option « Gravel », cela se gâte méchamment, notamment avec un long tronçon sur l’E20 en début de parcours. Et on ne voit pas ce qui est « gravel » ou non. La trace n’est que difficilement modifiable « à la main » et il est aussi difficile d’annuler une action en cas d’erreur.

[Mise à jour du 21 septembre 2023] Un nouvel essai avec le même itinéraire montre que Komoot fait désormais mieux et que l’on peut désormais s’y fier pour ce trajet.

Quelques mois plus tard, Komoot a progressé et évite soigneusement la « fameuse » route E20.

Le même itinéraire version « vélo de route »

Et en « Cyclisme sur route », c’est carrément catastrophique, presque l’ensemble du parcours étant tracé sur l’E20, à fort trafic. limitée à 100 km/h et barriérée.

On constate que les versions « gravel » [màj du 21 septembre 2023: ce n’est donc lus le cas pour le gravel] et « route » envoient clairement les cyclistes sur cette route E20 où personne parmi les cyclistes un peu censés n’a envie de rouler, jamais. Avoir un camion klaxonnant derrière moi sur cette route limitée à 100 km/h reste parmi mes pires souvenirs de cycliste. Le problème est bien sûr aussi à chercher chez la Trafikverket suédoise (leur Office fédéral des routes à eux) qui réalise des aménagements aussi hostiles à la circulation des personnes à vélo.

Dans ma quête jamais achevée de la « meilleure » solution pour tracer des itinéraires en zone inconnue, j’ai bien sûr soumis le même « problème » à Ride with GPS et Cycle.travel.

Ride with GPS

Ride with GPS: assez nettement plus long, mais l’E20 est soigneusement évitée, les tronçons « gravel » sont clairement identifiés en travaillés. Il est facile de modifier la trace « à la main », même sur un téléphone.

Cycle.travel

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Cycle.travel version «100% route». Impeccable, mais la carte est moins détaillée et l’application de navigation un peu plus « rustique ».
Cycle.travel end privilégiant « gravel ». Beaucoup plus long, mais pas loin de 100% gravel.
Cycle.travel version «automatique» ou « any » surface dans l’application. A peine plus long que Komoot dans sa version « acceptable ».

Tous deux s’en sortent nettement mieux, au prix d’un parcours un peu, voire beaucoup, plus long, mais facilement « ajustable » en modifiant certains critères (automatique ou 100 % gravel pour cycle.travel par exemple). Ride with GPS offre à mon avis l’avantage d’une trace facilement modifiable « à la main », qui indique clairement les zones gravel (cycle.travel aussi) et immédiatement utilisable dans l’application de navigation, à mon avis plus complète que celle de cycle.travel. Komoot garde l’avantage de facilement pouvoir envoyer sa trace à un appareil Garmin, mais si c’est pour avoir un itinéraire dangereux, je passe mon tour.

Komoot garde aussi pour lui un aspect « social » plus développé et « séduisant », qui intègre aussi la randonnée pédestre, mais je crois que je vais insister un peu dans mon utilisation de Ride with GPS et essayer d’y aller à fond avec cette application, qui garde aussi pour elle une synchronisation directe avec Strava, qui n’est pas en reste pour l’aspect « social » lié à nos sorties à pied ou à vélo.

Me suivre